La théorie antique du jus naturale, reprise par les Pères de l’Église et saint Thomas d’Aquin, a pour concept clé celui de droit naturel.
L’idée d’une loi non écrite et immuable, plus haute que la loi humaine parce qu’elle aurait une origine divine, est formulée déjà par Héraclite, et l’Antigone de Sophocle en est le célèbre porte-parole :
« Et je ne pensais pas
que tes défenses à toi fussent assez puissantes
pour permettre à un mortel de passer outre
à d’autres lois, aux lois non écrites,
inébranlables, des dieux ! »
La signification ontologique de la loi naturelle.
C’est avec l’élucidation du concept de nature que cette idée de loi non écrite accède à un statut philosophique. Sous ce concept viennent s’expliciter les notions de norme et de normalité que Platon dégage en liaison avec la théorie des idées : une chose est selon la nature lorsqu’elle réalise la conformité à son archétype.
Mais les difficultés d’un monde d’idées, coupé radicalement du sensible, conduisent Aristote à en faire la critique et à élaborer une nouvelle philosophie de la substance où le concept de nature joue un rôle fondamental. La nature intelligible, ou essence, est immanente à l’individu qu’elle informe dans sa structure et dans son agir. La normalité est normativité ; elle consiste à répondre aux exigences de la nature en tendant droitement vers les fins qu’elle implique. Dans cette ontologie dynamique que commande un modèle biologique, toute nature est soumise au changement, qu’elle doit opérer selon sa propre fin, qui est aussi sa perfection. L’analyse du vivant s’opère conformément à la question de la finalité et, pour tout vivant, la finalité consiste à accomplir « sa fonction propre ». Par cette expression est signifiée son existence comme nature vivante par opposition à ce qui est mort et qui n’a plus ni nature ni fonction, puisqu’il est défunt, « de-functus », c’est-à-dire déchargé de fonction. Toute réalité existant dans la nature et, puisque « l’art imite la nature », tout objet artificiel possèdent une normalité de fonctionnement. La loi naturelle dont la notion n’est pas explicitement dégagée est pourtant désormais reconnue. C’est la manière dont les êtres doivent réaliser leur nature, leur fonction, leur fin ou leur bien ; par exemple, pour le vivant, c’est de se mouvoir et de se reproduire selon son espèce : pour l’homme, c’est d’exercer sa raison (Éthique à Nicomaque , VII). Le verbe « devoir » a ici une signification strictement métaphysique et ne prend son sens éthique qu’avec les êtres doués de raison et donc aussi de liberté, lorsque la nature franchit une ligne de crête où se dessine, sur fond de cosmos, un ordre particulier : celui de la nature humaine. À la différence du vivant, perfectible selon une orientation progressive qui connaît un point culminant d’activité puis la régression et la mort, autrement dit une orientation fixe et rigoureusement déterminée, l’homme se détermine à lui-même ses propres fins.
Tout individu humain a donc une dignité naturelle que le stoïcisme thématise, en élaborant la notion de loi naturelle. À l’époque où cette philosophie se développe, la Cité-État disparaît au profit d’une structure impériale beaucoup plus impersonnelle. L’homme prend alors conscience de lui-même comme citoyen du monde et découvre la dimension de l’amitié cosmique et de la fraternité humaine. L’égalité déjà reconnue par Aristote aux seuls hommes libres s’élargit désormais à l’esclave comme à l’étranger. Tous les hommes sont constitués de l’étoffe même du feu divin ; tous sont fils de Dieu et égaux par là même, quelle que soit leur condition sociale. En ce sens, la loi naturelle est aussi loi éternelle, puisque l’homme est, dans le cosmos, « le grand animal », comme une partie dans un tout. L’homme est aussi dans ce rapport de partie à tout quand il s’insère dans le « tout social » qu’est l’empire. Dès lors, s’entremêlent la notion de loi naturelle et la notion juridique de loi propre à une communauté politique, que doit mettre en œuvre la raison et qui donne lieu au droit essentiellement humain (jus gentium ). La loi de nature se trouve définie comme la vraie loi que Cicéron identifie à la droite raison toujours d’accord avec elle-même (Cicéron, De republica , III, 22 ; De legibus , II, 4). Cette loi a un enjeu moral. C’est elle qui nous porte à faire notre devoir, à éviter le mal et à accomplir le bien. Éternelle, immuable, en vigueur en tous temps et chez tous les peuples, elle est la voix même de Dieu. Aucun amendement ne peut lui être apporté, aucune dérogation ne peut lui être accordée. Elle correspond à une obligation absolue. La loi naturelle est en liaison étroite avec la loi qui peut varier d’une communauté politique à une autre. Mais la loi naturelle s’extériorise-t-elle comme par nécessité, et sans médiation, dans l’ordre politique ?
C’est à la mise au point de cette question que Thomas d’Aquin s’efforce de procéder par la distinction entre justice naturelle et justice légale, la seconde étant une application et une détermination contingente et variable de la première. Sous cet angle encore, le jus gentium , droit essentiellement humain, est considéré, à la différence du droit naturel commun aux animaux et à l’homme, comme appartenant dans une certaine mesure à la catégorie du droit positif.
mardi, octobre 31, 2006
vendredi, octobre 27, 2006
Omphalos, Metanoia la Definition
L'acte fondateur de Cronos expliqué par Hésiode
Hésiode, paysan pauvre de Béotie, est imprégné de la mythologie grecque et cultive cette tradition pour lui donner son sens fondateur de l'ordre du monde, de la relation des dieux et des hommes. C'est un poète, au sens étymologique, c.a..d. qu'il " fabrique " crée une oeuvre inspirée par la Mémoire, Mnèmosunè, mère des Muses. Mnèmosunè chante " tout ce qui a été, tout ce qui est, tout ce qui sera ". La poésie est alors une forme d'intériorisation du divin, un enthousiasme, au sens étymologique, " être inspiré par la divinité ". Le poète, l'interprète, essaie d'expliquer le passé, non le passé historique, mais hiérohistorique, l'âge héroïque, et, encore plus fondamental, l'âge primordial, le temps originel. Et le poète, transmet la Vérité, ce qui est. Alethéia, la vérité s'oppose à lethé, oubli, silence, chose cachée. Hésiode se pose en Maître de Vérité.
La création hésiodique s'appuie sur la tradition orale, qui devient ainsi ordonnée, réfléchie, rationalisée, et décline l'apparition du Monde, la genèse des dieux, la naissance de l'humanité, la nécessité de l'ordre divin : la Théogonie établit le règne souverain des dieux et particulièrement l'avènement de Zeus. Elle fonde le genre humain, à travers le mythe de Prométhée. Elle établit la distance qui sépare les dieux et les hommes, véritable transcendance, médiatisée par le sacrifice et la religion. Elle instaure la théologie.
La création d'Hésiode s'adresse à son frère, Persès qui cultive la terre pauvre des environs de Thèbes afin d'élever sa réflexion et son esprit au-dessus de la besogne avilissante de l'homme sans pensée. Il est évident que le message s'adresse à l'humanité entière et dans Les Travaux et les Jours, Hésiode développe les qualités morales qui lui permettront de surmonter sa condition animale, en se rapprochant, par la vertu, l'ascèse, le travail, de la félicité divine. Démarche religieuse, qui renvoie à la noblesse du statut d'homme, statut sociologique qu'il doit dépasser en maîtrisant la démesure, l'hubris, pour accéder à la Justice, diké
La mythologie hésiodique, cosmologie, théogonie, sera transmise à travers des rites religieux, des cultes. Ces croyances et ces cultes se modifieront au cours des âges, mais les figures essentielles du panthéon survivront jusqu'au IVème siècle de notre ère, au moment où le christianisme, par la grâce de Constantin deviendra la religion officielle de l'Empire romain.
La mythologie sera également le fondement de la philosophie, en passant du muthos au logos.
La Théogonie répond à une triple question :
* Le commencement, arkhé. Chaos, béance, vide, (illimité d'Anaximandre ).
* Le Tout : les forces supérieures à l'homme = les dieux.
* L'Ordre du Monde. Les luttes des dieux = ordonnance des astres, règne de Zeus et des Olympiens.
Hymne à la gloire de Zeus et à sa Souveraineté = l'Ordre.
La Cosmogonie
1. Chaos.
Bailler, béer. Béance : pas de fond, pas de sommet. Absence de forme, de densité, de plein. Abîme sans orientation.
Mais ouverture et accède à son contraire, Gaia.
2. Gaia.
Stabilisatrice, génératrice, organisatrice. Base stable. Ses monts vers le ciel, l'Olympe. Plonge dans le Tartare, ( Titans ). Verticale génératrice, antinomie positive du sombre Chaos. Et son pendant.
Rapport de tension les oppose et les unit. Ne cesse jamais. Liées pour ne pas engendrer. Aucun descendant de l'un et de l'autre ne s'unira. S'enveloppent et s'étayent sans se pénétrer.
Chaos produira la lumière sans laquelle aucune forme ne serait visible.
Gaia, terre noire.
3. Eros.
Ne peut figurer l'attraction sexuelle : pas d'union.
Quand la divinité enfante, H. fait intervenir Philotès, la Tendresse amoureuse.
Il faudra la naissance d'Aphrodite pour que Himeros, Désir, et Eros président avec elle à l'union sexuelle.
Il s'agit donc d'un Eros primordial. Puissance de création à l'oeuvre dans la genèse, force profonde qui pousse Chaos et Gaia à générer à partir d'eux- mêmes, des êtres se posant comme reflet ou contraire. Dimension dramatique de la genèse du monde, alliances et hostilités.
La génération de Chaos.
* Erèbe ( Erebos ).Ténèbre complète, noir absolu. Dieux réprouvés.
* Noire nuit, Nux.
Et leurs enfants : Ether, le blanc intégral, la brillance ou le nocturne n'a aucune place. Séjour des bienheureux.
Lumière du jour, Héméré.
Aux extêmes, Erèbe et Nux, s'opposent Nuit et Lumière du jour, la clarté et l'obscurité relatives qui alternent et se mélangent pour marquer le temps à la surface de la terre.
La cosmogonie de Gaia.
Puissance d'enfantement = constituer un univers.
1. Ciel étoilé, Ouranos.
Egal à elle-même. L'enveloppe. En face d'elle, pose un partenaire masculin, entre l'obscur et le lumineux. Sombre ciel nocturne constellé d'étoiles.A la tension qui oppose et unit Béance-Terre, succède équilibre Terre-Ciel, fondé sur la symétrie dnas un monde clos,un Cosmos. Demeure des dieux, en sécurité.
2. Les montagnes. Vers le Ciel, affinité. Vallons pour les Nymphes.
3. Pontos, Flot marin. Son double et son contraire liquide, Eau primordiale. Tantôt limpide, tantôt tumultueuse.
Fin de l'auto-infantement. Les éléments fondamentaux de la nature sont venus à l'être
La génération Gaia-Ouranos
Couverte par Ouranos, Gaia engendre trois séries d'enfants :
* Les 12 Titans et Titanes. 6 garçons. 6 filles.
* Les 3 Cyclopes. Pouvoir foudroyant de l'oeil.
* Les 3 Cents-Bras. Pouvoir liant de la main.
1. Les Titans.
Le 1er né : Okéanos. Avec Thétys, il encadre tous les autres.
Le dernier né : Cronos. Rival de Zeus.
La 1ère génération des dieux fils de la Terre et du Ciel représente l'ensemble du Cosmos. leur stature de dieu est encore empreinte des forces élémentaires, primordiales.
Coios,voûte céleste + Phoibé sa soeur = Leto. ( Artémis et Apollon )
Crios + Eurubié, fille de Pontos = Pallas + Styx, Océanide = Cratos et Bia, Pouvoir et Force violente. Attachées à Zeus pour la quête de la souveraineté.
Hypérion, qui va en haut + sa soeur Théia, la lumineuse = Soleil, Lune Aurore.
Japet + Clymènè, fille d'Océanos = Atlas, Ménoitios, Prométhée, Epiméthée. Rebelles, démesurés dans leur force,subtilité, ambition. Contestataires. Se révolteront contre Zeus. Alliés des hommes.
Thémis, prédit l'avenir comme préexistant.
Mnemosunè, Mémoire, mère des Muses, connaît le passé comme encore présent. Thémis et Mnemosunè ont plus d'affinité avec la Terre. Leur union avec Zeus lui donneront la vision totale du temps, et la notion dans l'esprit de ce qui a été, est, et sera, ce qui est indispensable por un souverain.
Rhéia, compagne de Cronos, le dernier des Titans est très proche de Gaia. Mère vigilante qui défendra ses enfants contre la rage destructrice du père. Intelligence d'adaptation, savoir primordial, esprit de ruse utiles pour la suite. Histié, Déméter, Héra, Zeus, Poseidon, Hadès.
2. Les Cyclopes.
Force, ingéniosité, habileté manuelle pour les métaux. Façonnent le feu originel que Gaia possède pour créer la foudre, déterminante pour la victoire.
Brontès, Tonnant. Stéropès, Eclatant. Argès, Eclairant.
3. Les Cent-Bras.
Cottos, Briarée, Gugès. Membres démultipliés. Puissance invincible. Maîtrise de tout ennemi.
L'acte fondateur de Cronos
Ouranos, " celui qui cache ". Il cache Gaia, qu'il couvre sans cesse.
Il cache ses enfants dans le giron de Gaia.
Démesure de la puissance sexuelle, haine vouée aux enfants = abolition du temps et de la génération.
La ruse de Gaia. Cronos accepte. Serpe. Mutilation sexuelle du père.
Tous les êtres conçus remplissent leurs fonctions, libèrent leurs énergies, bonnes ou mauvaises, destructrices. Luttes implacables, pour la Souveraineté.
C'est l'achèvement de la Cosmogonie statique.
Conséquences du geste de Cronos.
* Au plan cosmique : séparation de la Terre et du Ciel repoussé au sommet de l'édifice. L'espace s'ouvre et permet aux êtres d'y occuper leur place et de définir le temps.
* Mais cet Ordre cosmique s'instaure à partir de la faute coupable contre le père. Cronos s'attend à payer selon la loi du talion.
* Les puissances mauvaises ont fait leur aparition. Vont se manifester dans les batailes divines pour la royauté du monde.
* Le sexe d'Ouranos : le sang céleste sur Gaia qui l'incorpore.
le sexe s'abîme dans les flots de Pontos qui le porte vers Chypre.
Ouranos ne peut plus se reproduire, mais ses génitoires ensemencent la Terre et Flot et vont réaliser la malédiction, la vengeance qui rendra justice de la faute.
1. Sur Terre.
Les gouttes de sang vont faire naître trois groupes de puissances divines.
* Les Erinyes, charéges de poursuivre la vengeance la punition des crimes comis contre les parents.
* Les Géants et les Nymphes des Frênes, Meliai,qui dirigent les activités guerrières.
Ces puissances mûrissent dans le sein de Gaia. Entreront en action quand Zeus devra faire payer à Cronos " la dette due aux Erinyes de son père "
2. Sur Flot, la naissance d'Aphrodite.
La semence se mêle à l'écume de la mer ( aphro ). De cette écume naît Aphrodite sur l'île de Chypre. Accompagnée par Eros ( Amour ) et Himéros ( Désir ). Ses fonctions : Babils, sourires, tromperies, plaisir, union amoureuse. L'acte d'amour s'accomplit par l'union de principes distincts et opposés. Le monde s'organise par mélange des contraires. Dualité nécessaire pour l'unité. Violence et Amour. Chaque puissance a son côté maléfique et bénéfique.
3. Les Enfants de Nuit. Les puissances destructrices.
Fille de Chaos, Nuit enfante sans union les forces d'obscurité : Mort, Sommeil, Némésis, Tromperie, Eris ( lutte ).
Eris engendre Ponos ( peine, labeur ) Léthé ( oubli ), Combat et Tueries, Querelles et Mensonge, Horkos ( serment ).
En dehors de Mort, Sommeil, Songe, ces entités correspondent aux divinités issues, par Terre et Flot, du sexe tranché de Cronos.
Aux Erinyes = Némésis, les Kères ( mort ), implacables vengeresses.
Aux Géants et Nymphes des Frênes = Eris avec son cortège Mêlées, Combats, Meurtres et Tueries.
A l'Aphrodite d'or == Aphrodite noire, Melainis, Tromperie, Union amoureuse, Mots menteurs
Confrontation de l'obscure puissance primordiale du Chaos avec les jeunes divinités qui annoncent le nouvel ordre du Monde.
Le désordre indispensable à l'équilibre sera fourni par ces forces destructrices vouées à la vengeance de Cronos.
Zeus sera chargé de libérer l'Olympe de ces puissances néfastes en les repoussant chez les hommes.
La naissance de Zeus.
Cronos a tué son père en le mutilant de sa fonction génétique.
Son destin : succomber par son propre fils : Cronos incorpore ses enfants.
Rhéa + Cronos == Histié-Déméter-Héra-Hadès-Poséidon-et le dernier Zeus. Zeus métioeis, Zeus le Rusé.
Plan de ruse, mètis, de Rhéa ( avec Gaia ) : pierre emmaillotée. Crète == destin de Zeus : chasser du trône le père qui bloque la génération + établir la suprématie des Olympiens sur les Titans.
Nouvelle ruse de Gaia fera dégurgiter à Cronos toute sa descendance.
La lutte pour la souveraineté de Zeus.
Libérés, les Cronides vont affronter les Titans pendant 10 ans.
Gaia conseille le retour des forces anciennes, vigueurs cosmiques primordiales : Cyclopes et Cent-Bras accèdent au statut divin. De monstres primordiaux à gardes fidèles de Zeus. Avec la foudre des Cyclopes, Zeus tue Cronos désarmé.
Pouvoir et Force violente, enfants de Styx et petits enfants d'Okéanos, se mettent au service de Zeus.
Titans foudroyés par Cyclopes. Ensevelis sous les pierres et enchaînés par Cent-Bras. Tartare. Poséidon referme les portes. Les 3 Cent-Bras gardent.
Dernier combat contre la puissance élémentaire du désordre.
Gaia + Tartare == Typhée ou Typhon, monstre infatigable. Cent têtes de serpent, yeux de flamme, bras puissants. Retour au chaos primitif que Zeus doit éviter. Zeus le foudroie du regard et le précipite dans le Tartare. ==vents de tempête, vestige du désordre.
La défaite de Typhon consacre la victoire des Olympiens, la fin de la lutte pour la souveraineté. Les Olympiens le poussent sur le trône des Immortels. Le nouveau roi leur répartit, les honneurs et les privilèges.
Souveraineté = supériorité des forces et juste répartition des honneurs.
Violence guerrière conciliée avec fidèlité au contrat.
Vigueur physique conciliée avec intelligence et astuce.
L'Ordre et le pouvoir sont désormais inséparables.
La Souveraineté de Zeus
Zeus épouse Métis, la ruse qui a tant été sollicitée pour son avènement. Métis, fille d'Okéan, qui en sait plus que tout dieu et tout homme mortel.
Zeus ne veut connaître le sort réservé à Cronos. Il retourne contre elle ses propres armes. Il endort sa méfiance en la cajolant et l'avale avant qu'elle n'accouche. La prédiction de Gaia ne peut se réaliser.
Zeus est le dieu tout ruse, le mètieta.
Les puissances nocturnes de vengeance, de guerre, de fraude, répandues dans le monde divin par Cronos, n'y ont plus leur place. Elles deviennent l'apanage des hommes. Si une divinité se met en faute == Styx.
Pour organiser la marche du monde et dresser l'éventail des préoccupations divines et humaines, Zeus s'unit avec ses soeurs et des Titanes et leurs filles, à travers des mythes anthropomorphiques.
La souveraineté est définitivement assurée.
Le rapport entre les dieux étant fixés, il reste à définir les relations entre les dieux et les hommes.
Comment l'Ordre de Zeus peut-il s'imposer au genre humain ?
Le mythe de Prométhée instaure la séparation entre les dieux et les hommes et leur dépendance à toutes les imperfections qui lient leur destin.
Le Mythe de Prométhée
A l'origine les dieux et les hommes n'étaient pas séparés. L'anthropogonie, l'identité de l'homme, sera l'oeuvre de Prométhée aux prises avec Zeus.
Prométhée, fils de Japet et de l'Océane Clymène, est porteur de cette Métis qu'il partage avec Zeus.
C'est un contestataire. il prend la défense de ceux que l'Ordre olympien a rejetés, les hommes. Il essaie de leur faire acquérir un statut qui les différencie des bêtes.
Rituel de la répartition nouvelle ( Théogonie et Travaux et les Jours ).
L'espace sacré : plaine de Méconè. Abondance.
Prométhée avec sa Métis.
Epiméthée, son jumeau, qui ne comprend qu'après coup et se laisse toujours tromper.
Contradiction des hommes entre la prévoyance subtile et la pulsion irréfléchie.
Zeus, Maître de l'univers, assisté par Athéna et Hephaïstos, exécutants des décisions, avec les Charités, Aphrodite et Hermès, représentants des dieux.
Hésiode, paysan pauvre de Béotie, est imprégné de la mythologie grecque et cultive cette tradition pour lui donner son sens fondateur de l'ordre du monde, de la relation des dieux et des hommes. C'est un poète, au sens étymologique, c.a..d. qu'il " fabrique " crée une oeuvre inspirée par la Mémoire, Mnèmosunè, mère des Muses. Mnèmosunè chante " tout ce qui a été, tout ce qui est, tout ce qui sera ". La poésie est alors une forme d'intériorisation du divin, un enthousiasme, au sens étymologique, " être inspiré par la divinité ". Le poète, l'interprète, essaie d'expliquer le passé, non le passé historique, mais hiérohistorique, l'âge héroïque, et, encore plus fondamental, l'âge primordial, le temps originel. Et le poète, transmet la Vérité, ce qui est. Alethéia, la vérité s'oppose à lethé, oubli, silence, chose cachée. Hésiode se pose en Maître de Vérité.
La création hésiodique s'appuie sur la tradition orale, qui devient ainsi ordonnée, réfléchie, rationalisée, et décline l'apparition du Monde, la genèse des dieux, la naissance de l'humanité, la nécessité de l'ordre divin : la Théogonie établit le règne souverain des dieux et particulièrement l'avènement de Zeus. Elle fonde le genre humain, à travers le mythe de Prométhée. Elle établit la distance qui sépare les dieux et les hommes, véritable transcendance, médiatisée par le sacrifice et la religion. Elle instaure la théologie.
La création d'Hésiode s'adresse à son frère, Persès qui cultive la terre pauvre des environs de Thèbes afin d'élever sa réflexion et son esprit au-dessus de la besogne avilissante de l'homme sans pensée. Il est évident que le message s'adresse à l'humanité entière et dans Les Travaux et les Jours, Hésiode développe les qualités morales qui lui permettront de surmonter sa condition animale, en se rapprochant, par la vertu, l'ascèse, le travail, de la félicité divine. Démarche religieuse, qui renvoie à la noblesse du statut d'homme, statut sociologique qu'il doit dépasser en maîtrisant la démesure, l'hubris, pour accéder à la Justice, diké
La mythologie hésiodique, cosmologie, théogonie, sera transmise à travers des rites religieux, des cultes. Ces croyances et ces cultes se modifieront au cours des âges, mais les figures essentielles du panthéon survivront jusqu'au IVème siècle de notre ère, au moment où le christianisme, par la grâce de Constantin deviendra la religion officielle de l'Empire romain.
La mythologie sera également le fondement de la philosophie, en passant du muthos au logos.
La Théogonie répond à une triple question :
* Le commencement, arkhé. Chaos, béance, vide, (illimité d'Anaximandre ).
* Le Tout : les forces supérieures à l'homme = les dieux.
* L'Ordre du Monde. Les luttes des dieux = ordonnance des astres, règne de Zeus et des Olympiens.
Hymne à la gloire de Zeus et à sa Souveraineté = l'Ordre.
La Cosmogonie
1. Chaos.
Bailler, béer. Béance : pas de fond, pas de sommet. Absence de forme, de densité, de plein. Abîme sans orientation.
Mais ouverture et accède à son contraire, Gaia.
2. Gaia.
Stabilisatrice, génératrice, organisatrice. Base stable. Ses monts vers le ciel, l'Olympe. Plonge dans le Tartare, ( Titans ). Verticale génératrice, antinomie positive du sombre Chaos. Et son pendant.
Rapport de tension les oppose et les unit. Ne cesse jamais. Liées pour ne pas engendrer. Aucun descendant de l'un et de l'autre ne s'unira. S'enveloppent et s'étayent sans se pénétrer.
Chaos produira la lumière sans laquelle aucune forme ne serait visible.
Gaia, terre noire.
3. Eros.
Ne peut figurer l'attraction sexuelle : pas d'union.
Quand la divinité enfante, H. fait intervenir Philotès, la Tendresse amoureuse.
Il faudra la naissance d'Aphrodite pour que Himeros, Désir, et Eros président avec elle à l'union sexuelle.
Il s'agit donc d'un Eros primordial. Puissance de création à l'oeuvre dans la genèse, force profonde qui pousse Chaos et Gaia à générer à partir d'eux- mêmes, des êtres se posant comme reflet ou contraire. Dimension dramatique de la genèse du monde, alliances et hostilités.
La génération de Chaos.
* Erèbe ( Erebos ).Ténèbre complète, noir absolu. Dieux réprouvés.
* Noire nuit, Nux.
Et leurs enfants : Ether, le blanc intégral, la brillance ou le nocturne n'a aucune place. Séjour des bienheureux.
Lumière du jour, Héméré.
Aux extêmes, Erèbe et Nux, s'opposent Nuit et Lumière du jour, la clarté et l'obscurité relatives qui alternent et se mélangent pour marquer le temps à la surface de la terre.
La cosmogonie de Gaia.
Puissance d'enfantement = constituer un univers.
1. Ciel étoilé, Ouranos.
Egal à elle-même. L'enveloppe. En face d'elle, pose un partenaire masculin, entre l'obscur et le lumineux. Sombre ciel nocturne constellé d'étoiles.A la tension qui oppose et unit Béance-Terre, succède équilibre Terre-Ciel, fondé sur la symétrie dnas un monde clos,un Cosmos. Demeure des dieux, en sécurité.
2. Les montagnes. Vers le Ciel, affinité. Vallons pour les Nymphes.
3. Pontos, Flot marin. Son double et son contraire liquide, Eau primordiale. Tantôt limpide, tantôt tumultueuse.
Fin de l'auto-infantement. Les éléments fondamentaux de la nature sont venus à l'être
La génération Gaia-Ouranos
Couverte par Ouranos, Gaia engendre trois séries d'enfants :
* Les 12 Titans et Titanes. 6 garçons. 6 filles.
* Les 3 Cyclopes. Pouvoir foudroyant de l'oeil.
* Les 3 Cents-Bras. Pouvoir liant de la main.
1. Les Titans.
Le 1er né : Okéanos. Avec Thétys, il encadre tous les autres.
Le dernier né : Cronos. Rival de Zeus.
La 1ère génération des dieux fils de la Terre et du Ciel représente l'ensemble du Cosmos. leur stature de dieu est encore empreinte des forces élémentaires, primordiales.
Coios,voûte céleste + Phoibé sa soeur = Leto. ( Artémis et Apollon )
Crios + Eurubié, fille de Pontos = Pallas + Styx, Océanide = Cratos et Bia, Pouvoir et Force violente. Attachées à Zeus pour la quête de la souveraineté.
Hypérion, qui va en haut + sa soeur Théia, la lumineuse = Soleil, Lune Aurore.
Japet + Clymènè, fille d'Océanos = Atlas, Ménoitios, Prométhée, Epiméthée. Rebelles, démesurés dans leur force,subtilité, ambition. Contestataires. Se révolteront contre Zeus. Alliés des hommes.
Thémis, prédit l'avenir comme préexistant.
Mnemosunè, Mémoire, mère des Muses, connaît le passé comme encore présent. Thémis et Mnemosunè ont plus d'affinité avec la Terre. Leur union avec Zeus lui donneront la vision totale du temps, et la notion dans l'esprit de ce qui a été, est, et sera, ce qui est indispensable por un souverain.
Rhéia, compagne de Cronos, le dernier des Titans est très proche de Gaia. Mère vigilante qui défendra ses enfants contre la rage destructrice du père. Intelligence d'adaptation, savoir primordial, esprit de ruse utiles pour la suite. Histié, Déméter, Héra, Zeus, Poseidon, Hadès.
2. Les Cyclopes.
Force, ingéniosité, habileté manuelle pour les métaux. Façonnent le feu originel que Gaia possède pour créer la foudre, déterminante pour la victoire.
Brontès, Tonnant. Stéropès, Eclatant. Argès, Eclairant.
3. Les Cent-Bras.
Cottos, Briarée, Gugès. Membres démultipliés. Puissance invincible. Maîtrise de tout ennemi.
L'acte fondateur de Cronos
Ouranos, " celui qui cache ". Il cache Gaia, qu'il couvre sans cesse.
Il cache ses enfants dans le giron de Gaia.
Démesure de la puissance sexuelle, haine vouée aux enfants = abolition du temps et de la génération.
La ruse de Gaia. Cronos accepte. Serpe. Mutilation sexuelle du père.
Tous les êtres conçus remplissent leurs fonctions, libèrent leurs énergies, bonnes ou mauvaises, destructrices. Luttes implacables, pour la Souveraineté.
C'est l'achèvement de la Cosmogonie statique.
Conséquences du geste de Cronos.
* Au plan cosmique : séparation de la Terre et du Ciel repoussé au sommet de l'édifice. L'espace s'ouvre et permet aux êtres d'y occuper leur place et de définir le temps.
* Mais cet Ordre cosmique s'instaure à partir de la faute coupable contre le père. Cronos s'attend à payer selon la loi du talion.
* Les puissances mauvaises ont fait leur aparition. Vont se manifester dans les batailes divines pour la royauté du monde.
* Le sexe d'Ouranos : le sang céleste sur Gaia qui l'incorpore.
le sexe s'abîme dans les flots de Pontos qui le porte vers Chypre.
Ouranos ne peut plus se reproduire, mais ses génitoires ensemencent la Terre et Flot et vont réaliser la malédiction, la vengeance qui rendra justice de la faute.
1. Sur Terre.
Les gouttes de sang vont faire naître trois groupes de puissances divines.
* Les Erinyes, charéges de poursuivre la vengeance la punition des crimes comis contre les parents.
* Les Géants et les Nymphes des Frênes, Meliai,qui dirigent les activités guerrières.
Ces puissances mûrissent dans le sein de Gaia. Entreront en action quand Zeus devra faire payer à Cronos " la dette due aux Erinyes de son père "
2. Sur Flot, la naissance d'Aphrodite.
La semence se mêle à l'écume de la mer ( aphro ). De cette écume naît Aphrodite sur l'île de Chypre. Accompagnée par Eros ( Amour ) et Himéros ( Désir ). Ses fonctions : Babils, sourires, tromperies, plaisir, union amoureuse. L'acte d'amour s'accomplit par l'union de principes distincts et opposés. Le monde s'organise par mélange des contraires. Dualité nécessaire pour l'unité. Violence et Amour. Chaque puissance a son côté maléfique et bénéfique.
3. Les Enfants de Nuit. Les puissances destructrices.
Fille de Chaos, Nuit enfante sans union les forces d'obscurité : Mort, Sommeil, Némésis, Tromperie, Eris ( lutte ).
Eris engendre Ponos ( peine, labeur ) Léthé ( oubli ), Combat et Tueries, Querelles et Mensonge, Horkos ( serment ).
En dehors de Mort, Sommeil, Songe, ces entités correspondent aux divinités issues, par Terre et Flot, du sexe tranché de Cronos.
Aux Erinyes = Némésis, les Kères ( mort ), implacables vengeresses.
Aux Géants et Nymphes des Frênes = Eris avec son cortège Mêlées, Combats, Meurtres et Tueries.
A l'Aphrodite d'or == Aphrodite noire, Melainis, Tromperie, Union amoureuse, Mots menteurs
Confrontation de l'obscure puissance primordiale du Chaos avec les jeunes divinités qui annoncent le nouvel ordre du Monde.
Le désordre indispensable à l'équilibre sera fourni par ces forces destructrices vouées à la vengeance de Cronos.
Zeus sera chargé de libérer l'Olympe de ces puissances néfastes en les repoussant chez les hommes.
La naissance de Zeus.
Cronos a tué son père en le mutilant de sa fonction génétique.
Son destin : succomber par son propre fils : Cronos incorpore ses enfants.
Rhéa + Cronos == Histié-Déméter-Héra-Hadès-Poséidon-et le dernier Zeus. Zeus métioeis, Zeus le Rusé.
Plan de ruse, mètis, de Rhéa ( avec Gaia ) : pierre emmaillotée. Crète == destin de Zeus : chasser du trône le père qui bloque la génération + établir la suprématie des Olympiens sur les Titans.
Nouvelle ruse de Gaia fera dégurgiter à Cronos toute sa descendance.
La lutte pour la souveraineté de Zeus.
Libérés, les Cronides vont affronter les Titans pendant 10 ans.
Gaia conseille le retour des forces anciennes, vigueurs cosmiques primordiales : Cyclopes et Cent-Bras accèdent au statut divin. De monstres primordiaux à gardes fidèles de Zeus. Avec la foudre des Cyclopes, Zeus tue Cronos désarmé.
Pouvoir et Force violente, enfants de Styx et petits enfants d'Okéanos, se mettent au service de Zeus.
Titans foudroyés par Cyclopes. Ensevelis sous les pierres et enchaînés par Cent-Bras. Tartare. Poséidon referme les portes. Les 3 Cent-Bras gardent.
Dernier combat contre la puissance élémentaire du désordre.
Gaia + Tartare == Typhée ou Typhon, monstre infatigable. Cent têtes de serpent, yeux de flamme, bras puissants. Retour au chaos primitif que Zeus doit éviter. Zeus le foudroie du regard et le précipite dans le Tartare. ==vents de tempête, vestige du désordre.
La défaite de Typhon consacre la victoire des Olympiens, la fin de la lutte pour la souveraineté. Les Olympiens le poussent sur le trône des Immortels. Le nouveau roi leur répartit, les honneurs et les privilèges.
Souveraineté = supériorité des forces et juste répartition des honneurs.
Violence guerrière conciliée avec fidèlité au contrat.
Vigueur physique conciliée avec intelligence et astuce.
L'Ordre et le pouvoir sont désormais inséparables.
La Souveraineté de Zeus
Zeus épouse Métis, la ruse qui a tant été sollicitée pour son avènement. Métis, fille d'Okéan, qui en sait plus que tout dieu et tout homme mortel.
Zeus ne veut connaître le sort réservé à Cronos. Il retourne contre elle ses propres armes. Il endort sa méfiance en la cajolant et l'avale avant qu'elle n'accouche. La prédiction de Gaia ne peut se réaliser.
Zeus est le dieu tout ruse, le mètieta.
Les puissances nocturnes de vengeance, de guerre, de fraude, répandues dans le monde divin par Cronos, n'y ont plus leur place. Elles deviennent l'apanage des hommes. Si une divinité se met en faute == Styx.
Pour organiser la marche du monde et dresser l'éventail des préoccupations divines et humaines, Zeus s'unit avec ses soeurs et des Titanes et leurs filles, à travers des mythes anthropomorphiques.
La souveraineté est définitivement assurée.
Le rapport entre les dieux étant fixés, il reste à définir les relations entre les dieux et les hommes.
Comment l'Ordre de Zeus peut-il s'imposer au genre humain ?
Le mythe de Prométhée instaure la séparation entre les dieux et les hommes et leur dépendance à toutes les imperfections qui lient leur destin.
Le Mythe de Prométhée
A l'origine les dieux et les hommes n'étaient pas séparés. L'anthropogonie, l'identité de l'homme, sera l'oeuvre de Prométhée aux prises avec Zeus.
Prométhée, fils de Japet et de l'Océane Clymène, est porteur de cette Métis qu'il partage avec Zeus.
C'est un contestataire. il prend la défense de ceux que l'Ordre olympien a rejetés, les hommes. Il essaie de leur faire acquérir un statut qui les différencie des bêtes.
Rituel de la répartition nouvelle ( Théogonie et Travaux et les Jours ).
L'espace sacré : plaine de Méconè. Abondance.
Prométhée avec sa Métis.
Epiméthée, son jumeau, qui ne comprend qu'après coup et se laisse toujours tromper.
Contradiction des hommes entre la prévoyance subtile et la pulsion irréfléchie.
Zeus, Maître de l'univers, assisté par Athéna et Hephaïstos, exécutants des décisions, avec les Charités, Aphrodite et Hermès, représentants des dieux.
mercredi, octobre 25, 2006
Ontologie
Ontologie
Du grec ôn, ontos, participe présent de einai, «être», et logos, «discours», «étude», «science».
________________________________________
1. Ontologie : autre nom de la métaphysique — entendue comme la discipline qui étudie l'Être en tant qu'être, indépendamment de ses déterminations particulières.
2. Ontologique se dit de ce qui concerne l'être en tant que totalité.
________________________________________
• La preuve (ou l'argument) ontologique désigne le raisonnement avancé par saint Anselme, et repris par Descartes, pour prouver rationnellement l'existence de Dieu : l'existence serait comprise dans l'idée même de Dieu, défini comme l'être absolument parfait. Cet argument sera réfuté par Kant dans la Critique de la raison pure.
ontologie n. fém. PHILOS. Mot forgé à la fin du XVIIe s., utilisé par l'école leibnizio-wolffienne pour désigner la science de l'être en tant qu'être (antérieurement appelée métaphysique ou philosophie première). Étude de l'essence des choses (cause, quiddité, substance), au-delà de leur manifestation et de leurs attributs. Pour Kant, l'ontologie est une «simple analytique de l'entendement pur», l'approche critique de ses concepts et de ses principes. Husserl, puis Heidegger donnent un sens positif à l'ontologie qui est pour eux question de l'être et non science de l'être.
ontologique adj. Qui concerne l'ontologie. Preuve ontologique : nom que donne Kant à l'argument de saint Anselme ( Proslogion), repris par Descartes ( Discours IV): l'idée d'un être parfait comprend nécessairement son existence. Ainsi, de l'essence de Dieu se déduit son existence.
Chronologie (1781): Kant : Critique de la raison pure
Traité philosophique d'Emmanuel Kant (1781).
En 1781, Kant a 57 ans. La Critique de la raison pure est l'œuvre inaugurale et décisive d'un projet depuis longtemps médité et qui parvient à sa complète clarification: examiner les pouvoirs de la raison, définir les limites de ce qu'il lui est réellement possible de connaître et celles dans lesquelles son usage reste légitime.
La préface de l'édition de 1781 place l'œuvre devant la crise qu'elle va surmonter: la raison humaine a pour destin métaphysique d'aborder des questions que sa nature ne lui permet pas de résoudre alors même qu'elle l'y pousse; le seul projet métaphysique possible est «critique», il démontre par la raison le mécanisme des illusions de celle-ci. La préface de l'édition remaniée de 1787 insiste sur une question d'ordre épistémologique: comment expliquer la réussite de la raison dans les mathématiques et la physique, qui sont des sciences ne pouvant être entièrement dérivées de l'expérience, alors qu'elle échoue en métaphysique?
L'ouvrage est une réponse à l'empirisme de Hume et une propédeutique à la construction de la doctrine de la philosophie transcendantale proprement dite. Elle articule des dimensions ontologique, phénoménologique, épistémologique et métaphysique, qui donneront lieu à des interprétations très différentes et souvent polémiques.
L'ontologie et la métaphysique,
en tant que parties de la philosophie systématique, traitent des questions philosophiques fondamentales. Par cette démarche, la raison critique tente de se rendre compte des présupposés ultimes de la pensée et du réel. Ainsi comprises, ces disciplines ne posent pas seulement la question "Qu'est-ce que l'être ?", mais elles tâchent également de creuser le rapport entre l'esprit, la réalité et le langage.
La métaphysique est autant philosophie de l'esprit que philosophie de l'être. De nos jours, la métaphysique ne peut se comprendre que par un recours à l'histoire, à savoir comme une discussion critique de la tradition métaphysique, que l'on ne peut ni globalement rejeter ni non plus simplement répéter. De cette façon, l'étude de l'héritage métaphysique doit se comprendre à la fois comme une critique et une redécouverte de la tradition.
Ontologie : science de ce qui existe.
La définition des ontologies est héritée d'une vieille tradition philosophique, remontant aux catégories d'Aristote - au moins - poursuivie par les bibliothécaires et les documentalistes, avec la construction des index, thesaurus, glossaires etc. Le vieux sens métaphysique du mot a été rafraîchi par les besoins des systèmes informatiques complexes en représentation des connaissances et définition de catégories. Les modèles proposés en ce domaine par les grands répertoires hiérarchiques du Web, et largement reproduits sont loin d'être satisfaisants.
De nombreux et importants projets se mettent en place dans ce domaine stratégique, entre autres pour la mise en place du Semantic Web. Le problème fondamental est de respecter la diversité des langages et des représentations du monde, tout en permettant l'échange d'information.
Exemple : une Topic Map concernant le Soleil et la Terre, les étoiles et les planètes,
pourra utiliser des ontologies différentes suivant le contexte.
Dans l'ontologie de l'astronomie moderne, l'association "Système Solaire " est un exemple (instance) d'association "Système planétaire". Dans une représentation antique de l'Univers, une telle association ne serait pas définie, car le Soleil n'était pas considéré comme une étoile, ni la Terre comme une planète, et la notion générale de "Système planétaire" n'avait pas de sens.
Du grec ôn, ontos, participe présent de einai, «être», et logos, «discours», «étude», «science».
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1. Ontologie : autre nom de la métaphysique — entendue comme la discipline qui étudie l'Être en tant qu'être, indépendamment de ses déterminations particulières.
2. Ontologique se dit de ce qui concerne l'être en tant que totalité.
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• La preuve (ou l'argument) ontologique désigne le raisonnement avancé par saint Anselme, et repris par Descartes, pour prouver rationnellement l'existence de Dieu : l'existence serait comprise dans l'idée même de Dieu, défini comme l'être absolument parfait. Cet argument sera réfuté par Kant dans la Critique de la raison pure.
ontologie n. fém. PHILOS. Mot forgé à la fin du XVIIe s., utilisé par l'école leibnizio-wolffienne pour désigner la science de l'être en tant qu'être (antérieurement appelée métaphysique ou philosophie première). Étude de l'essence des choses (cause, quiddité, substance), au-delà de leur manifestation et de leurs attributs. Pour Kant, l'ontologie est une «simple analytique de l'entendement pur», l'approche critique de ses concepts et de ses principes. Husserl, puis Heidegger donnent un sens positif à l'ontologie qui est pour eux question de l'être et non science de l'être.
ontologique adj. Qui concerne l'ontologie. Preuve ontologique : nom que donne Kant à l'argument de saint Anselme ( Proslogion), repris par Descartes ( Discours IV): l'idée d'un être parfait comprend nécessairement son existence. Ainsi, de l'essence de Dieu se déduit son existence.
Chronologie (1781): Kant : Critique de la raison pure
Traité philosophique d'Emmanuel Kant (1781).
En 1781, Kant a 57 ans. La Critique de la raison pure est l'œuvre inaugurale et décisive d'un projet depuis longtemps médité et qui parvient à sa complète clarification: examiner les pouvoirs de la raison, définir les limites de ce qu'il lui est réellement possible de connaître et celles dans lesquelles son usage reste légitime.
La préface de l'édition de 1781 place l'œuvre devant la crise qu'elle va surmonter: la raison humaine a pour destin métaphysique d'aborder des questions que sa nature ne lui permet pas de résoudre alors même qu'elle l'y pousse; le seul projet métaphysique possible est «critique», il démontre par la raison le mécanisme des illusions de celle-ci. La préface de l'édition remaniée de 1787 insiste sur une question d'ordre épistémologique: comment expliquer la réussite de la raison dans les mathématiques et la physique, qui sont des sciences ne pouvant être entièrement dérivées de l'expérience, alors qu'elle échoue en métaphysique?
L'ouvrage est une réponse à l'empirisme de Hume et une propédeutique à la construction de la doctrine de la philosophie transcendantale proprement dite. Elle articule des dimensions ontologique, phénoménologique, épistémologique et métaphysique, qui donneront lieu à des interprétations très différentes et souvent polémiques.
L'ontologie et la métaphysique,
en tant que parties de la philosophie systématique, traitent des questions philosophiques fondamentales. Par cette démarche, la raison critique tente de se rendre compte des présupposés ultimes de la pensée et du réel. Ainsi comprises, ces disciplines ne posent pas seulement la question "Qu'est-ce que l'être ?", mais elles tâchent également de creuser le rapport entre l'esprit, la réalité et le langage.
La métaphysique est autant philosophie de l'esprit que philosophie de l'être. De nos jours, la métaphysique ne peut se comprendre que par un recours à l'histoire, à savoir comme une discussion critique de la tradition métaphysique, que l'on ne peut ni globalement rejeter ni non plus simplement répéter. De cette façon, l'étude de l'héritage métaphysique doit se comprendre à la fois comme une critique et une redécouverte de la tradition.
Ontologie : science de ce qui existe.
La définition des ontologies est héritée d'une vieille tradition philosophique, remontant aux catégories d'Aristote - au moins - poursuivie par les bibliothécaires et les documentalistes, avec la construction des index, thesaurus, glossaires etc. Le vieux sens métaphysique du mot a été rafraîchi par les besoins des systèmes informatiques complexes en représentation des connaissances et définition de catégories. Les modèles proposés en ce domaine par les grands répertoires hiérarchiques du Web, et largement reproduits sont loin d'être satisfaisants.
De nombreux et importants projets se mettent en place dans ce domaine stratégique, entre autres pour la mise en place du Semantic Web. Le problème fondamental est de respecter la diversité des langages et des représentations du monde, tout en permettant l'échange d'information.
Exemple : une Topic Map concernant le Soleil et la Terre, les étoiles et les planètes,
pourra utiliser des ontologies différentes suivant le contexte.
Dans l'ontologie de l'astronomie moderne, l'association "Système Solaire " est un exemple (instance) d'association "Système planétaire". Dans une représentation antique de l'Univers, une telle association ne serait pas définie, car le Soleil n'était pas considéré comme une étoile, ni la Terre comme une planète, et la notion générale de "Système planétaire" n'avait pas de sens.
samedi, octobre 21, 2006
Marsile Ficin
« De toutes les influences intellectuelles qui devaient agir, en Italie et au-dehors, pendant la Renaissance, la plus forte a été sans doute celle de Marsile Ficin », déclare A. Rivaud dans son Histoire de la philosophie.
Alors que les tout proches maîtres padouans prônent Aristote, lu dans la version averroïste, Ficin en dénonce le matérialisme et le panthéisme larvé, et se déclare en revanche convaincu qu’« avec quelques changements, les platoniciens seraient chrétiens » (prologue de la Théologie platonicienne ). C’est du reste surtout par la version latine de Ficin que le XVIe et le XVIIe siècle connaîtront Platon et c’est aussi son exégèse qui imposera longtemps une image du platonisme proche de la philosophie alexandrine.
Dépassant l’humanisme littéraire des générations passées, se défiant du «scientisme » naissant qui n’invoque ni Platon ni Aristote mais Archimède, ce sage, citoyen de Florence, contemporain de Nicolas de Cues, de Machiavel, du prodigieux Pic de La Mirandole, de Léonard de Vinci, retourne aux « choses antiques » et élabore une sorte de religion naturelle qui ignore l’inquiétude du péché et se tend tout entière vers la recherche d’un salut qui a nom sérénité.
Platon pour disposer au christianisme
Issu d’une famille de médecins, Marsile (qui changera en Ficino le nom de Diotefici) est né à Figline, entre Arezzo et Florence. Ayant étudié la grammaire, la médecine et la théologie, il commence, en 1456, l’apprentissage du grec. Cosme de Médicis met à sa disposition, en 1462, la villa de Careggi pour en faire une sorte d’Académie platonicienne. Prêtre, en 1473, chanoine à la cathédrale de Florence, en 1487, il bénéficie des avantages financiers liés à cette fonction. Après la mort de Laurent, dit le Magnifique, lorsque Charles VIII, accueilli par Savonarole, chasse les Médicis (1494), Marsile se retire prudemment à la campagne et ne revient à Florence que pour y mourir.
Traducteur du Poimandres pseudo-hermétique (1463), des dialogues de Platon (1469), des Ennéades de Plotin et de plusieurs traités néo-platoniciens (1484-1492), de la Théologie mystique et des Noms divins du Pseudo-Denys (1492), outre d’importants commentaires, Ficin a écrit un traité sur le Plaisir (1457), la Théologie platonicienne et la Religion chrétienne (achevées en 1474), une étude psycho-médicale sur La Triple Vie (1489) et un grand nombre de lettres qu’il fit imprimer en partie de son vivant (1495).
Son élève Ange Politien (1454-1494), traducteur de l’Iliade , définit la « Renaissance », dont Ficin est en son temps le plus célèbre interprète, comme une véritable « résurrection ». Burdach a bien vu cependant que c’est une idée fort ancienne, que le Moyen Âge n’a aucunement ignorée et qui se lie à la régénération baptismale. Marsile parle lui-même de sa « deuxième naissance » grâce à son « père » Cosme qui lui révèle Platon et, par lui, fait « ressurgir l’antique Académie », comparée par Politien à Eurydice rappelée des Enfers et remontant à la lumière. Unissant la sagesse à l’éloquence, Florence inaugure un nouveau siècle d’or dans tous les domaines : grammaire, poésie, peinture, architecture, musique, art militaire. Mais, pour Ficin, ce retour à la vie est d’abord une théologie, c’est-à-dire une connaissance de l’âme immortelle et de sa destinée, fondée sur des « raisons platoniciennes ».
À l’origine de cette vocation il faut situer la rencontre de Cosme de Médicis avec Gemiste Pléthon, en 1439, lors du Concile d’union (Ferrare, puis Florence) entre les Églises latine et grecque. Parmi les Byzantins, Pléthon représentait à la fois l’adversaire d’Aristote (dans son traité des Différences , composé à Florence [Patrologie grecque , Migne, t. CLX], il souligne pour les Latins tout ce qui sépare le Stagirite de Platon) et le rénovateur (à Mistra) d’un platonisme pré-chrétien, proche de l’ancien paganisme, mais interprété à la lumière de Zoroastre (en fait, des oracles chaldéens). Cette idée d’une tradition très ancienne marquera beaucoup Ficin, qui se crut d’autant plus prédestiné qu’il rattachait la fondation de Careggi à un dessein de Cosme, conçu dès la rencontre de Pléthon et lié à des signes astraux, qui, sans le déterminer, l’annoncent comme « innovateur de choses antiques ». Mais pour lui ces choses antiques, loin de contredire le christianisme, doivent le rendre à sa pureté originelle, contre les déviations averroïstes qui nient l’immortalité (et l’individualité) de l’âme.
La condition de l’homme : exil et résurrection
Dans des généalogies fantaisistes et quelque peu divergentes, Ficin cite, parmi les révélateurs successifs de la vraie sagesse, Moïse, Atlas, Prométhée, Zoroastre, Hermès Trismégiste, Pythagore, Platon, Plotin, Proclus, mais il maintient toujours la transcendance du Christ et, pour justifier son recours à la tradition platonicienne, se réfère souvent à la Cité de Dieu de saint Augustin. Si l’homme, pour lui, occupe une place intermédiaire dans un cosmos hiérarchisé, au demeurant plein de génies et de démons, sa domination sur le monde est limitée par un sentiment d’exil qui vient en partie du platonisme et de l’orphisme, mais se nourrit aussi à des sources médiévales (homo viator, contemptus mundi ). Tenté d’abord par une sagesse épicurienne, liée chez lui à une vision aristotélisante du monde (où l’homme n’est qu’un relais éphémère de l’espèce dans la zone sublunaire), Ficin se convertit ensuite à une autre espérance, fondée sur la dignité singulière de l’âme individuelle, prisonnière d’un univers à demi illusoire, mais appelée à une ascension contemplative et unitive. Et cette vocation même rend un sens positif à l’œuvre de l’homme dans le monde.
E. Cassirer a insisté sur l’influence possible de Nicolas de Cues, tandis que E. Garin la juge secondaire ; quoi qu’il en soit, le rôle médiateur de la beauté esthétique et de l’amour des formes est beaucoup plus central dans l’Académie florentine que dans la dialectique cusaine. De l’Éros platonicien, Ficin retient à la fois le thème de l’insuffisance, du désir, et la puissance ascensionnelle. Mais il insiste sur la liberté de l’homme et, s’il croit à l’action constante des astres et des esprits répandus à travers le monde visible, il tient très ferme que « le même astre peut être faste ou néfaste selon l’attitude intérieure que prend l’homme en face de lui ». La connaissance de soi permet seule à l’« animus » de s’« immerger » dans la matière pour lui donner forme et signification, mais aussi d’« émerger » de ce tombeau pour une véritable résurrection. Proche par le haut de l’Ange qui est à la fois un et multiple, et, par lui, à l’indicible unité divine, il touche aussi par le bas à la qualité, qui est multiplicité unifiée, et, par elle, au corporel purement et simplement multiple, indifférent à toute forme et divisible à l’infini. La fonction de l’unité est en même temps fonction du repos ; et de la sorte se trouve singulièrement restreint le Drang faustien ou prométhéen qu’évoque Cassirer et qui sera plus sensible chez Bruno, une fois brisé le carcan de l’univers ptoléméen.
La sagesse d’un pèlerin
Si le visage d’une « puissance suréminente et divine » se reflète dans le visible à travers les miroirs de plus en plus troubles de l’ange, de l’homme et de la matière qualifiée, si le microcosme humain est bien le lieu où la lumière universelle trouve son expression harmonieuse, entre l’éblouissement de la plénitude et le morcellement de la matérialité, la condition mixte de l’homme lui interdit de se perdre en de pures rêveries. Médecin autant que poète, Ficin, dans ses Trois Livres de la vie , assigne au pèlerin terrestre trois guides célestes : Mercure, Phébus et Vénus ; trois fonctions psychiques : Volonté, Entendement, Mémoire ; trois guides humains : le père charnel, le précepteur spirituel, le médecin du corps. Pour éviter la mélancolie propre aux gens de lettres (mercuriens), les excès du désir vénérien qui « gâtent l’estomac et les parties nobles », il faut suivre les mouvements mêmes du Soleil, se lever avec lui et profiter pleinement de ses premiers rayons, les plus bénéfiques. On doit éviter le vin, la viande de bœuf, le gibier, les fromages fermentés, les lentilles, la moutarde, tout ce qui est « noir », la colère, la solitude, user des bains, écouter la musique, se promener à travers les prés fleuris, « à l’air libre » et en pleine lumière. Le quinquagénaire fuira les femmes, l’ombre crépusculaire, et se nourrira de jaunes d’œuf, dont l’or vient du Soleil. Mais avant tout, à chacun de ses âges et suivant sa fonction, que chaque humain se conforme à son génie naturel, et use selon sa vocation des dons que lui prodiguent les astres, les pierres et les images.
Ficin n’est pas un optimiste béat ; il craint les mauvais présages, les feux follets et la foudre sur Florence qui annonce la chute des Médicis ; mais, à la différence de Luther, il n’a jamais rencontré Satan face à face. La grâce pour lui est plutôt illumination et union que pardon immérité du pécheur. C’est la « vision de sa propre lumière » qui attire l’âme vers sa patrie perdue et l’ouvre à la béatitude.
Alors que les tout proches maîtres padouans prônent Aristote, lu dans la version averroïste, Ficin en dénonce le matérialisme et le panthéisme larvé, et se déclare en revanche convaincu qu’« avec quelques changements, les platoniciens seraient chrétiens » (prologue de la Théologie platonicienne ). C’est du reste surtout par la version latine de Ficin que le XVIe et le XVIIe siècle connaîtront Platon et c’est aussi son exégèse qui imposera longtemps une image du platonisme proche de la philosophie alexandrine.
Dépassant l’humanisme littéraire des générations passées, se défiant du «scientisme » naissant qui n’invoque ni Platon ni Aristote mais Archimède, ce sage, citoyen de Florence, contemporain de Nicolas de Cues, de Machiavel, du prodigieux Pic de La Mirandole, de Léonard de Vinci, retourne aux « choses antiques » et élabore une sorte de religion naturelle qui ignore l’inquiétude du péché et se tend tout entière vers la recherche d’un salut qui a nom sérénité.
Platon pour disposer au christianisme
Issu d’une famille de médecins, Marsile (qui changera en Ficino le nom de Diotefici) est né à Figline, entre Arezzo et Florence. Ayant étudié la grammaire, la médecine et la théologie, il commence, en 1456, l’apprentissage du grec. Cosme de Médicis met à sa disposition, en 1462, la villa de Careggi pour en faire une sorte d’Académie platonicienne. Prêtre, en 1473, chanoine à la cathédrale de Florence, en 1487, il bénéficie des avantages financiers liés à cette fonction. Après la mort de Laurent, dit le Magnifique, lorsque Charles VIII, accueilli par Savonarole, chasse les Médicis (1494), Marsile se retire prudemment à la campagne et ne revient à Florence que pour y mourir.
Traducteur du Poimandres pseudo-hermétique (1463), des dialogues de Platon (1469), des Ennéades de Plotin et de plusieurs traités néo-platoniciens (1484-1492), de la Théologie mystique et des Noms divins du Pseudo-Denys (1492), outre d’importants commentaires, Ficin a écrit un traité sur le Plaisir (1457), la Théologie platonicienne et la Religion chrétienne (achevées en 1474), une étude psycho-médicale sur La Triple Vie (1489) et un grand nombre de lettres qu’il fit imprimer en partie de son vivant (1495).
Son élève Ange Politien (1454-1494), traducteur de l’Iliade , définit la « Renaissance », dont Ficin est en son temps le plus célèbre interprète, comme une véritable « résurrection ». Burdach a bien vu cependant que c’est une idée fort ancienne, que le Moyen Âge n’a aucunement ignorée et qui se lie à la régénération baptismale. Marsile parle lui-même de sa « deuxième naissance » grâce à son « père » Cosme qui lui révèle Platon et, par lui, fait « ressurgir l’antique Académie », comparée par Politien à Eurydice rappelée des Enfers et remontant à la lumière. Unissant la sagesse à l’éloquence, Florence inaugure un nouveau siècle d’or dans tous les domaines : grammaire, poésie, peinture, architecture, musique, art militaire. Mais, pour Ficin, ce retour à la vie est d’abord une théologie, c’est-à-dire une connaissance de l’âme immortelle et de sa destinée, fondée sur des « raisons platoniciennes ».
À l’origine de cette vocation il faut situer la rencontre de Cosme de Médicis avec Gemiste Pléthon, en 1439, lors du Concile d’union (Ferrare, puis Florence) entre les Églises latine et grecque. Parmi les Byzantins, Pléthon représentait à la fois l’adversaire d’Aristote (dans son traité des Différences , composé à Florence [Patrologie grecque , Migne, t. CLX], il souligne pour les Latins tout ce qui sépare le Stagirite de Platon) et le rénovateur (à Mistra) d’un platonisme pré-chrétien, proche de l’ancien paganisme, mais interprété à la lumière de Zoroastre (en fait, des oracles chaldéens). Cette idée d’une tradition très ancienne marquera beaucoup Ficin, qui se crut d’autant plus prédestiné qu’il rattachait la fondation de Careggi à un dessein de Cosme, conçu dès la rencontre de Pléthon et lié à des signes astraux, qui, sans le déterminer, l’annoncent comme « innovateur de choses antiques ». Mais pour lui ces choses antiques, loin de contredire le christianisme, doivent le rendre à sa pureté originelle, contre les déviations averroïstes qui nient l’immortalité (et l’individualité) de l’âme.
La condition de l’homme : exil et résurrection
Dans des généalogies fantaisistes et quelque peu divergentes, Ficin cite, parmi les révélateurs successifs de la vraie sagesse, Moïse, Atlas, Prométhée, Zoroastre, Hermès Trismégiste, Pythagore, Platon, Plotin, Proclus, mais il maintient toujours la transcendance du Christ et, pour justifier son recours à la tradition platonicienne, se réfère souvent à la Cité de Dieu de saint Augustin. Si l’homme, pour lui, occupe une place intermédiaire dans un cosmos hiérarchisé, au demeurant plein de génies et de démons, sa domination sur le monde est limitée par un sentiment d’exil qui vient en partie du platonisme et de l’orphisme, mais se nourrit aussi à des sources médiévales (homo viator, contemptus mundi ). Tenté d’abord par une sagesse épicurienne, liée chez lui à une vision aristotélisante du monde (où l’homme n’est qu’un relais éphémère de l’espèce dans la zone sublunaire), Ficin se convertit ensuite à une autre espérance, fondée sur la dignité singulière de l’âme individuelle, prisonnière d’un univers à demi illusoire, mais appelée à une ascension contemplative et unitive. Et cette vocation même rend un sens positif à l’œuvre de l’homme dans le monde.
E. Cassirer a insisté sur l’influence possible de Nicolas de Cues, tandis que E. Garin la juge secondaire ; quoi qu’il en soit, le rôle médiateur de la beauté esthétique et de l’amour des formes est beaucoup plus central dans l’Académie florentine que dans la dialectique cusaine. De l’Éros platonicien, Ficin retient à la fois le thème de l’insuffisance, du désir, et la puissance ascensionnelle. Mais il insiste sur la liberté de l’homme et, s’il croit à l’action constante des astres et des esprits répandus à travers le monde visible, il tient très ferme que « le même astre peut être faste ou néfaste selon l’attitude intérieure que prend l’homme en face de lui ». La connaissance de soi permet seule à l’« animus » de s’« immerger » dans la matière pour lui donner forme et signification, mais aussi d’« émerger » de ce tombeau pour une véritable résurrection. Proche par le haut de l’Ange qui est à la fois un et multiple, et, par lui, à l’indicible unité divine, il touche aussi par le bas à la qualité, qui est multiplicité unifiée, et, par elle, au corporel purement et simplement multiple, indifférent à toute forme et divisible à l’infini. La fonction de l’unité est en même temps fonction du repos ; et de la sorte se trouve singulièrement restreint le Drang faustien ou prométhéen qu’évoque Cassirer et qui sera plus sensible chez Bruno, une fois brisé le carcan de l’univers ptoléméen.
La sagesse d’un pèlerin
Si le visage d’une « puissance suréminente et divine » se reflète dans le visible à travers les miroirs de plus en plus troubles de l’ange, de l’homme et de la matière qualifiée, si le microcosme humain est bien le lieu où la lumière universelle trouve son expression harmonieuse, entre l’éblouissement de la plénitude et le morcellement de la matérialité, la condition mixte de l’homme lui interdit de se perdre en de pures rêveries. Médecin autant que poète, Ficin, dans ses Trois Livres de la vie , assigne au pèlerin terrestre trois guides célestes : Mercure, Phébus et Vénus ; trois fonctions psychiques : Volonté, Entendement, Mémoire ; trois guides humains : le père charnel, le précepteur spirituel, le médecin du corps. Pour éviter la mélancolie propre aux gens de lettres (mercuriens), les excès du désir vénérien qui « gâtent l’estomac et les parties nobles », il faut suivre les mouvements mêmes du Soleil, se lever avec lui et profiter pleinement de ses premiers rayons, les plus bénéfiques. On doit éviter le vin, la viande de bœuf, le gibier, les fromages fermentés, les lentilles, la moutarde, tout ce qui est « noir », la colère, la solitude, user des bains, écouter la musique, se promener à travers les prés fleuris, « à l’air libre » et en pleine lumière. Le quinquagénaire fuira les femmes, l’ombre crépusculaire, et se nourrira de jaunes d’œuf, dont l’or vient du Soleil. Mais avant tout, à chacun de ses âges et suivant sa fonction, que chaque humain se conforme à son génie naturel, et use selon sa vocation des dons que lui prodiguent les astres, les pierres et les images.
Ficin n’est pas un optimiste béat ; il craint les mauvais présages, les feux follets et la foudre sur Florence qui annonce la chute des Médicis ; mais, à la différence de Luther, il n’a jamais rencontré Satan face à face. La grâce pour lui est plutôt illumination et union que pardon immérité du pécheur. C’est la « vision de sa propre lumière » qui attire l’âme vers sa patrie perdue et l’ouvre à la béatitude.
mardi, octobre 17, 2006
Hésiode - Le mythe des races (SUITE)
L'intelligence du Mythe. Interprétations.
Structure théologique. La trilogie religieuse
C'est celle de la théologie grecque traditionnelle, qui distingue dans la hiérarchie des puissances surnaturelles :
* Les dieux proprement dits, les theoi.
* Trois catégories d'êtres auxquels les hommes rendent un culte : les démons, les héros et les morts.
Les quatre premières races, après leur disparition accèdent au rang de ces trois entités religieuses. Les démons ( épichthoniens et hypochthoniens ), les morts dans l'Hadès, les héros aux îles des Bienheureux.
Les quatre premières races forment un cycle complet, fermé sur lui-même, séparé de la cinquième. Les héros ( ceux qui vont après leur mort dans les îles des Bienheureux ) ont une vie posthume identique à celle des hommes de la race d'or durant leur vie. Le récit rejoint son point de départ.
La coupure est profonde entre la race de fer et celle des héros. Les quatre premières ont en commun d'avoir disparu, elles appartiennent à un passé révolu. Elles n'ont d'existence qu'à l'état posthume et se définissent comme modèle à atteindre ou à éviter, dans la démarche religieuse.
La cinquième race est celle d'Hésiode, l'ici-bas et le maintenant d'où il parle, par la voix de la Muse. Elle ne présage aucun destin posthume, elle conduit vers un avenir purement terrestre encore pire si on laisse l'hubris dominer la vie. Le mépris de la diké séparera l'humanité du divin, soumise à la mauvaise Eris et aux maléfices de Pandora. Appel aux hommes pour qu'ils réagissent, en tirant profit du récit et en honorant la diké afin que leur pauvre existence soit encore liée au divin et ne soit entièrement vouée au mal.
Le mythe des races rejoint donc le Mythe de Prométhée et complète la dimension théogonique. Après avoir établi la genèse des dieux, la mise en place de l'ordre divin par Zeus, Hésiode rattache l'existence des démons des héros et des morts aux races humaines antérieures, qui leur ont donné naissance. Le texte assume ainsi une fonction théogonique. " Mets toi bien dans l'esprit que dieux et hommes mortels ont la même origine " dit-il à son frère Persès. Si les dieux ont crée les races humaines successives, les races ont donné naissance , en retour, à des êtres divins. Dieux et hommes mortels ont donc la même origine.
Le mythe de Prométhée sépare les hommes des dieux, les place entre les dieux et les bêtes, et les réduit à une condition de souffrance et de privation, à cause de la rébellion du Titan. La séparation a lieu une fois pour toutes, mais la distance infranchissable permet cependant le contact par les rites du culte, les honneurs rendus, les sacrifices. Et les hommes n'en sont pas responsables, ils ont été victimes.
Le mythe des races constitue une autre façon, adaptée et savante d'illustrer le même thème de la coupure entre les dieux et les hommes. La distance s'établit en plusieurs fois, par paliers, et les liens vont se couper progressivement. L'image en est donnée par la nature des différentes races. Le fossé s'accuse ou s'estompe, selon que la conduite des mortels se livre davantage à l'hubris ou à la diké. Les hommes participent à l'échéance, qui est celle de la race de fer, mais la chute sera totale si les humains sont sourds à l'avertissement du poète. Ils ne sont plus les spectateurs passifs du drame apocalyptique. Le récit a une portée pédagogique et morale et suggère l'identification possible de l'homme à la race des héros. Le mythe des héros clôt le cycle des races disparues, et indique la voie de salut.
Les héros guerriers, belliqueux sont destinés à mourir au combat, comme les hommes de bronze. Mais, adeptes de la diké, ils sont plus justes et meilleurs et ils ont inversé le cours de la dérive qui les éloignait des dieux. Au temps héroïque, dieux et déesses se sont encore unis aux mortels pour engendrer les demi-dieux, prouvant ainsi que la barrière n'était pas alors infranchissable.
De plus on a vu que les héros reçoivent de Zeus, après leur mort, le privilège d'une existence libre de toute peine, parmi les Bienheureux.
Mais ils ne jouissent de cette félicité qu'après leur mort et ils ne sont pas mêlés aux dieux. Ils sont aux confins du monde, dans un lieu à part, que son isolement éloigne des dieux et des hommes. Ils peuvent être, dans la société ou la littérature de l'époque, les objets de culte (époque mycénienne ) autre façon de réduire la distance entre les hommes et les dieux.
L'homme de fer, c'est à dire l'homme contemporain, est libre d'entreprendre cette quête, sous l'égide de la diké, pour une destinée posthume dans le domaine de l'esprit. Transcendance et éternité. La théologie et le religieux se rejoignent : médiation des démons, intermédiaires entre les dieux et les hommes.
II. La tripartition fonctionnelle. J-P. Vernant.
S'inspirant de Dumézil et de son système de tripartition fonctionnelle chez les Indo-Européens, Jean-Pierre Vernant montre que le mythe des races s'ordonne selon un schéma identique.
Au sommet de l'édifice, le plan de la souveraineté, dans lequel le roi exerce ses responsabilités juridique et religieuse.
Au milieu, le plan de la fonction militaire, où la violence du guerrier impose une domination sans règles.
En bas, le plan de la fécondité, des nourritures nécessaires à la vie, qui reposent sur l'agriculteur.
Mais toujours, hubris et diké viennent authentifier le comportement des hommes.
1. Le plan de la souveraineté.
* La race d'or. Symbole royal. Roi juste et pieux qui distribue les prospérités. Héritier de Zeus, il porte le skeptron, sous l'égide de la diké. Les rois de l'époque s'identifient à la race des hommes justes des temps primordiaux. Dernier privilège royal, la race d'or, une fois disparue se transforme en démons épichthoniens, intermédiaires entre les hommes et les dieux, à la surface de la terre, et non dans le ciel.
* La race d'argent. Inférieure dans le précieux. Elle se définit par rapport à l'or, antinomique. Elle oppose à la souveraineté pieuse la souveraineté impie. Elle est sous la domination de la " folle démesure ", dans les rapports sociaux et dans les rapports avec les dieux. Leur hubris se manifeste sur le terrain exclusivement religieux et théologique. Ils refusent de sacrifier aux dieux olympiens, ils ne reconnaissent pas la souveraineté de Zeus. Ils oppriment l'homme faute de craindre les dieux.
Impie, elle est exterminée par la colère de Zeus. Mais après la mort, elle bénéficie d'honneurs analogues, et représentera les démons hypochthoniens, sous la terre. tribut payé aux Titans ?
On observe donc la solidarité fonctionnelle entre les deux premières races.
2. Le plan militaire.
* La race de bronze. " Elle ne songe qu'aux travaux d'Arès et à l'hubris ". Pour le guerrier, l'hubris consiste à ne vouloir connaître que la lance, à se vouer à elle, à demeurer entièrement étranger au plan juridique et religieux. Cette hubris militaire est incarnée par les Géants, dans les mythes de souveraineté. Les hommes de bronze partagent le sort commun des créatures mortelles.
* La race des héros représente la contrepartie dans la même sphère fonctionnelle. Ce sont des guerriers, ils meurent à la guerre. Mais ils sont voués par nature à la diké, qui les oppose et les unit fonctionnellement aux hommes de bronze. Le guerrier juste reconnaît ses limites, accepte de soumettre la lance au sceptre. Son ardeur au combat est tempérée par le respect de tout ce qui a valeur sacrée. Incarnation du guerrier juste, les héros, par la faveur de Zeus, sont transportés dans l'île des Bienheureux où ils vivent éternellement une vie semblable à celle des dieux.
Dans les mythes de souveraineté, le sceptre a du s'appuyer sur la lance, et Zeus a su mettre à contribution les Hécatoncheires, en les faisant rentrer dans son camp sous couvert d'une amitié indéfectible. La valeur militaire de ces "gardiens fidèles de Zeus " marche désormais de pair avec la sôphrosunè, l'équilibre.
La fonction guerrière, associée désormais à la souveraineté, assure l'ordre et la stabilité du règne.
3. Le plan de l'agriculture et de la fécondité. Le labeur.
La race de fer. Elle découle du mythe de Prométhée, où Pandora conduit l'homme à besogner la terre et la femme pour assurer sa subsistance et sa génération. C'est l'homme séparé des dieux, voué à l'effort, au labeur qui le conduit à la vieillesse et à la mort. Porteur de tous les maux, soumis à l'hubris pour assurer sa survie matérielle, espérant la diké pour sa survie spirituelle, il est le servant de la cité, dans l'accomplissement incessant de sa tâche quotidienne.
Il doit se soumettre à un ordre qui le dépasse, qu'il n'a pas créé. Respecter la diké, pour l'agriculteur, c'est vouer sa vie au travail, pour que le bien l'emporte sur le mal, et qu'il devienne cher aux Immortels, assurant en quelque sorte son salut.
Soumis à la bonne lutte et à la mauvaise lutte ( éris ), il est en révolte contre sa condition qui le fait vieillir, et le pousse à des conduites démesurées pour améliorer sa condition, en pure perte. Une existence qui se dégrade au long d'un temps vieilli et usé. Fatigues, labeur, maladies, angoisses, tous les maux qui épuisent l'être humain, le transformant de jeune home en vieillard et de vieillard en cadavre. Temps ambigu, où s'imbriquent le bien et le mal, la vie et la mort, la diké et l'hubris. Jusqu'au temps apocalyptique où la race s'éteindra.
Dumézil écrivait, dans Jupiter, Mars, Quirinus, 1941,
" Il semble bien que, tout comme le mythe indien correspondant, le mythe des Races, dans Hésiode, associe à chacun des Ages, ou plutôt des trois couples d'Ages, à travers lesquels l'humanité ne se renouvelle que pour se dégrader, une conception fonctionnelle ( religion, guerre, labeur ) des variétés de l'espèce. "
Structure théologique. La trilogie religieuse
C'est celle de la théologie grecque traditionnelle, qui distingue dans la hiérarchie des puissances surnaturelles :
* Les dieux proprement dits, les theoi.
* Trois catégories d'êtres auxquels les hommes rendent un culte : les démons, les héros et les morts.
Les quatre premières races, après leur disparition accèdent au rang de ces trois entités religieuses. Les démons ( épichthoniens et hypochthoniens ), les morts dans l'Hadès, les héros aux îles des Bienheureux.
Les quatre premières races forment un cycle complet, fermé sur lui-même, séparé de la cinquième. Les héros ( ceux qui vont après leur mort dans les îles des Bienheureux ) ont une vie posthume identique à celle des hommes de la race d'or durant leur vie. Le récit rejoint son point de départ.
La coupure est profonde entre la race de fer et celle des héros. Les quatre premières ont en commun d'avoir disparu, elles appartiennent à un passé révolu. Elles n'ont d'existence qu'à l'état posthume et se définissent comme modèle à atteindre ou à éviter, dans la démarche religieuse.
La cinquième race est celle d'Hésiode, l'ici-bas et le maintenant d'où il parle, par la voix de la Muse. Elle ne présage aucun destin posthume, elle conduit vers un avenir purement terrestre encore pire si on laisse l'hubris dominer la vie. Le mépris de la diké séparera l'humanité du divin, soumise à la mauvaise Eris et aux maléfices de Pandora. Appel aux hommes pour qu'ils réagissent, en tirant profit du récit et en honorant la diké afin que leur pauvre existence soit encore liée au divin et ne soit entièrement vouée au mal.
Le mythe des races rejoint donc le Mythe de Prométhée et complète la dimension théogonique. Après avoir établi la genèse des dieux, la mise en place de l'ordre divin par Zeus, Hésiode rattache l'existence des démons des héros et des morts aux races humaines antérieures, qui leur ont donné naissance. Le texte assume ainsi une fonction théogonique. " Mets toi bien dans l'esprit que dieux et hommes mortels ont la même origine " dit-il à son frère Persès. Si les dieux ont crée les races humaines successives, les races ont donné naissance , en retour, à des êtres divins. Dieux et hommes mortels ont donc la même origine.
Le mythe de Prométhée sépare les hommes des dieux, les place entre les dieux et les bêtes, et les réduit à une condition de souffrance et de privation, à cause de la rébellion du Titan. La séparation a lieu une fois pour toutes, mais la distance infranchissable permet cependant le contact par les rites du culte, les honneurs rendus, les sacrifices. Et les hommes n'en sont pas responsables, ils ont été victimes.
Le mythe des races constitue une autre façon, adaptée et savante d'illustrer le même thème de la coupure entre les dieux et les hommes. La distance s'établit en plusieurs fois, par paliers, et les liens vont se couper progressivement. L'image en est donnée par la nature des différentes races. Le fossé s'accuse ou s'estompe, selon que la conduite des mortels se livre davantage à l'hubris ou à la diké. Les hommes participent à l'échéance, qui est celle de la race de fer, mais la chute sera totale si les humains sont sourds à l'avertissement du poète. Ils ne sont plus les spectateurs passifs du drame apocalyptique. Le récit a une portée pédagogique et morale et suggère l'identification possible de l'homme à la race des héros. Le mythe des héros clôt le cycle des races disparues, et indique la voie de salut.
Les héros guerriers, belliqueux sont destinés à mourir au combat, comme les hommes de bronze. Mais, adeptes de la diké, ils sont plus justes et meilleurs et ils ont inversé le cours de la dérive qui les éloignait des dieux. Au temps héroïque, dieux et déesses se sont encore unis aux mortels pour engendrer les demi-dieux, prouvant ainsi que la barrière n'était pas alors infranchissable.
De plus on a vu que les héros reçoivent de Zeus, après leur mort, le privilège d'une existence libre de toute peine, parmi les Bienheureux.
Mais ils ne jouissent de cette félicité qu'après leur mort et ils ne sont pas mêlés aux dieux. Ils sont aux confins du monde, dans un lieu à part, que son isolement éloigne des dieux et des hommes. Ils peuvent être, dans la société ou la littérature de l'époque, les objets de culte (époque mycénienne ) autre façon de réduire la distance entre les hommes et les dieux.
L'homme de fer, c'est à dire l'homme contemporain, est libre d'entreprendre cette quête, sous l'égide de la diké, pour une destinée posthume dans le domaine de l'esprit. Transcendance et éternité. La théologie et le religieux se rejoignent : médiation des démons, intermédiaires entre les dieux et les hommes.
II. La tripartition fonctionnelle. J-P. Vernant.
S'inspirant de Dumézil et de son système de tripartition fonctionnelle chez les Indo-Européens, Jean-Pierre Vernant montre que le mythe des races s'ordonne selon un schéma identique.
Au sommet de l'édifice, le plan de la souveraineté, dans lequel le roi exerce ses responsabilités juridique et religieuse.
Au milieu, le plan de la fonction militaire, où la violence du guerrier impose une domination sans règles.
En bas, le plan de la fécondité, des nourritures nécessaires à la vie, qui reposent sur l'agriculteur.
Mais toujours, hubris et diké viennent authentifier le comportement des hommes.
1. Le plan de la souveraineté.
* La race d'or. Symbole royal. Roi juste et pieux qui distribue les prospérités. Héritier de Zeus, il porte le skeptron, sous l'égide de la diké. Les rois de l'époque s'identifient à la race des hommes justes des temps primordiaux. Dernier privilège royal, la race d'or, une fois disparue se transforme en démons épichthoniens, intermédiaires entre les hommes et les dieux, à la surface de la terre, et non dans le ciel.
* La race d'argent. Inférieure dans le précieux. Elle se définit par rapport à l'or, antinomique. Elle oppose à la souveraineté pieuse la souveraineté impie. Elle est sous la domination de la " folle démesure ", dans les rapports sociaux et dans les rapports avec les dieux. Leur hubris se manifeste sur le terrain exclusivement religieux et théologique. Ils refusent de sacrifier aux dieux olympiens, ils ne reconnaissent pas la souveraineté de Zeus. Ils oppriment l'homme faute de craindre les dieux.
Impie, elle est exterminée par la colère de Zeus. Mais après la mort, elle bénéficie d'honneurs analogues, et représentera les démons hypochthoniens, sous la terre. tribut payé aux Titans ?
On observe donc la solidarité fonctionnelle entre les deux premières races.
2. Le plan militaire.
* La race de bronze. " Elle ne songe qu'aux travaux d'Arès et à l'hubris ". Pour le guerrier, l'hubris consiste à ne vouloir connaître que la lance, à se vouer à elle, à demeurer entièrement étranger au plan juridique et religieux. Cette hubris militaire est incarnée par les Géants, dans les mythes de souveraineté. Les hommes de bronze partagent le sort commun des créatures mortelles.
* La race des héros représente la contrepartie dans la même sphère fonctionnelle. Ce sont des guerriers, ils meurent à la guerre. Mais ils sont voués par nature à la diké, qui les oppose et les unit fonctionnellement aux hommes de bronze. Le guerrier juste reconnaît ses limites, accepte de soumettre la lance au sceptre. Son ardeur au combat est tempérée par le respect de tout ce qui a valeur sacrée. Incarnation du guerrier juste, les héros, par la faveur de Zeus, sont transportés dans l'île des Bienheureux où ils vivent éternellement une vie semblable à celle des dieux.
Dans les mythes de souveraineté, le sceptre a du s'appuyer sur la lance, et Zeus a su mettre à contribution les Hécatoncheires, en les faisant rentrer dans son camp sous couvert d'une amitié indéfectible. La valeur militaire de ces "gardiens fidèles de Zeus " marche désormais de pair avec la sôphrosunè, l'équilibre.
La fonction guerrière, associée désormais à la souveraineté, assure l'ordre et la stabilité du règne.
3. Le plan de l'agriculture et de la fécondité. Le labeur.
La race de fer. Elle découle du mythe de Prométhée, où Pandora conduit l'homme à besogner la terre et la femme pour assurer sa subsistance et sa génération. C'est l'homme séparé des dieux, voué à l'effort, au labeur qui le conduit à la vieillesse et à la mort. Porteur de tous les maux, soumis à l'hubris pour assurer sa survie matérielle, espérant la diké pour sa survie spirituelle, il est le servant de la cité, dans l'accomplissement incessant de sa tâche quotidienne.
Il doit se soumettre à un ordre qui le dépasse, qu'il n'a pas créé. Respecter la diké, pour l'agriculteur, c'est vouer sa vie au travail, pour que le bien l'emporte sur le mal, et qu'il devienne cher aux Immortels, assurant en quelque sorte son salut.
Soumis à la bonne lutte et à la mauvaise lutte ( éris ), il est en révolte contre sa condition qui le fait vieillir, et le pousse à des conduites démesurées pour améliorer sa condition, en pure perte. Une existence qui se dégrade au long d'un temps vieilli et usé. Fatigues, labeur, maladies, angoisses, tous les maux qui épuisent l'être humain, le transformant de jeune home en vieillard et de vieillard en cadavre. Temps ambigu, où s'imbriquent le bien et le mal, la vie et la mort, la diké et l'hubris. Jusqu'au temps apocalyptique où la race s'éteindra.
Dumézil écrivait, dans Jupiter, Mars, Quirinus, 1941,
" Il semble bien que, tout comme le mythe indien correspondant, le mythe des Races, dans Hésiode, associe à chacun des Ages, ou plutôt des trois couples d'Ages, à travers lesquels l'humanité ne se renouvelle que pour se dégrader, une conception fonctionnelle ( religion, guerre, labeur ) des variétés de l'espèce. "
lundi, octobre 16, 2006
Hésiode - Le mythe des races
Dans la Théogonie, Hésiode nous décrit Eris, la Lutte, enfant de la Nuit, sombre puissance du Mal, avec Némésis (vengeance ), Tromperie, Géras, (Viel Age ), Philotès ( Tendresse amoureuse ). Eris enfantait à son tour une suite de calamités : Ponos ( Peine ), Léthé ( Oubli ), Limos ( Famine ), Algéa ( Douleur), Dusnomia ( Anarchie ), Até ( Malheur ), avec, les surveillant, Horkos (Serment).
Dans les Travaux et les Jours, apparaît, à côté de ces forces qui opposent les hommes dans la guerre et sur l'agora dans les procès, une bonne Eris qui les incite au travail, les pousse à cultiver la terre pour produire la richesse. Hésiode s'adresse à son frère en l'incitant à suivre la bonne Eris qui le conduira dans la justice et vers les dieux.
Hésiode introduit alors deux récits mythiques, le premier étant préparé dans la Théogonie.
I. Le mythe de Prométhée.
Nous connaissons le premier récit, c'est le Mythe de Prométhée et de Pandora qui fournit trois enseignements.
1. La justice. Impossible de duper Zeus, toute injustice est découverte et punie.
2. La réplique de Zeus à la fraude de Prométhée : rien sans rien, tout se paye. Les agriculteurs en sont l'illustration. Le froment ne pousse plus tout seul. Il faut s'user à la tâche. C'est le châtiment de la faute prométhéenne. Sa justice, sa diké, passe par l'émulation au travail, parla bonne Eris.
3. Pandora, "tous les dons de la terre " représente la divinité du sol, la puissance de la fécondité. Les dons de la terre doivent être payés par la sueur du paysan. Elle est aussi la femme dont la duplicité marque la condition humaine, où les maux accompagnent les biens, le malheur et le bonheur se mêlent inextricablement.
La pensée d'Hésiode est forte, s'élabore avec une rigueur, une cohérence, une logique comparable à une construction philosophique. Aucune fantaisie, les Muses lui inspirent la vérité.
II. Le mythe des races.
Ce mythe explique l'état de l'humanité avec son mélange de biens et de maux. De l'âge d'or à l'âge de fer, le cycle des races aboutit à la condition actuelle de l'homme, entièrement soumis à la mauvaise Eris, dominé par les instincts misérables.
Le thème de la bonne Eris est exalté mais apparaît un nouveau couple symétrique, les deux puissances opposées de Diké et d'Hubris, la Justice et la Démesure.
Message transmis aux paysans et aux rois, dont l'hubris conduit à des décisions désastreuses. Et Diké triomphe toujours de l'Hubris.
Le Mythe des races.
Le mythe raconte la succession des races d'hommes qui nous ont précédés et ont subi des cycles de disparition et de réapparition. Elles semblent se succéder suivant un ordre de déchéance progressive, selon la valeur accordée aux métaux qui les représentent.
Or, argent, bronze, fer, selon un ordre fixé par Zeus, opposant le monde divin au monde humain dans lequel le désordre et le malheur s'installent.
A ces races, Hésiode en ajoute une cinquième, sans correspondance métallique, celle des héros, supérieure à celle du bronze qui l'a précédée. Le poète nous montre par là que sa préoccupation n'est pas limitée à la vie terrestre. A côté de l'évolution régressive des êtres sur la terre, il fait connaître le destin, au-delà de la mort, des générations successives. Le destin des races métalliques, après leur disparition de la vie terrestre, est de s'élever au rang des puissances divines. Les hommes d'or et d'argent deviennent des Daimons, des démons. Ceux de bronze peuplent l'Hadès. Seuls les héros ne subissent aucune transformation. Ils restent héros. Ainsi se trouve établi le tableau traditionnel : les dieux proprement dits, les theoi, les démons, les héros, les morts.
Deux fonctions se recoupent dans le mythe :
* Un mythe généalogique des races en rapport avec un symbolisme des métaux qui développe le déclin moral de l'humanité. Il ne faut pas se ranger à une règle chronologique, chaque race a sa temporalité et porte plus ou moins de valeurs morales, à l'aune de la diké et de l'hubris.
* Une fonction cyclique qui implique l'évolution, le recommencement.
Les quatre premières races ont disparu, Hésiode exprime à leur égard le mode du passé, du " déjà accompli ".
Par contre la race de fer est le futur, elle qualifie ce qui attend l'humanité, à partir d'un " maintenant " où l'hubris règne : destin apocalyptique lorsque Zeus se désintéressera de cette race dont les hommes naîtront avec les cheveux blancs. Les hommes doivent se ressaisir, et acquérir la diké salvatrice.
La race d'Or.
Les hommes de la race d'or se présentent comme des Royaux, des basilèes qui n'ont aucune activité hors du domaine de la souveraineté.
Ils ne connaissent pas la guerre et vivent tranquilles, par opposition aux hommes de bronze et aux héros voués au combat.
Ils ne connaissent pas non plus le labeur, la terre produit les biens sans effort, alors que les hommes de fer sont soumis au ponos, à la peine de travailler la terre.
La race d'or se situe au temps de Cronos, lorsqu'il régnait dans le ciel. Cronos est un dieu souverain, qui a rapport à la fonction royale. A Olympie, un collège de prêtres, à l'équinoxe de printemps lui sacrifiait au sommet du mont Cronos. Ces prêtres s'appelaient les Royaux, les basilai.
C'est un privilège royal, basilèion geras, dont bénéficie la race d'or, une fois disparue puisqu'elle se transforme en démons épichthoniens, au-dessus de la terre. Ces démons, basilai, exercent la double fonction magico-religieuse du bon Roi :
* Gardiens des hommes, phulakes, ils veillent à l'observance de la justice.
* Dispensateurs de richesses, ploutodotai, ils favorisent la fécondité de la terre et des troupeaux.
Le roi juste et pieux, à l'image de l'homme d'or, apaise et fait cesser la démesure. Il existe une transposition du monde divin au monde terrestre : quand le roi oublie qu'il est le représentant des dieux, trahit la fonction que symbolise son skeptron en suivant l'hubris plutôt que la diké, la cité connaît malheur, destruction, famine. Trente mille Immortels invisibles surveillent, au nom de Zeus, la justice et la piété des souverains. Ce sont les daimones de la race d'or qui punissent tout manquement à la diké.
On voit que le personnage du Bon Souverain se manifeste simultanément sur trois étages :
* Dans le passé mythique, il est l'image de l'humanité primitive, à l'âge d'or.
* Dans la société, il représente le roi pieux et juste.
* Dans le monde surnaturel, il est le démon surveillant, au nom de Zeus, la conformité de la fonction royale.
La race d'Argent.
Elle se caractérise par un état d'infériorité par rapport à l'or.
Elle est sur un même plan métallique, mais elle est antinomique.
A la souveraineté pieuse s'oppose la souveraineté impie, à la figure du roi respectueux de la diké, celle du roi livré à l'hubris. La folle démesure régit les rapports des hommes d'argent entre eux et avec les dieux.
Cette hubris ne déborde pas dans d'autres domaines, notamment celui de la guerre. Les hommes d'argent restent étrangers aux travaux militaires comme à ceux des champs. La démesure s'exerce exclusivement dans le domaine religieux et théologique : ils ne reconnaissent pas la souveraineté de Zeus. Faute de craindre les dieux, ils oppriment l'homme.
La race d'argent est exterminée par la colère de Zeus.
Les hommes d'argent sont à l'image des Titans : même démesure, orgueil les poussant à la quête du pouvoir par la mutilation d'Ouranos. ils incarnent la souveraineté du désordre.
Mais la race d'argent est dans le même ordre fonctionnel que la race d'or, la souveraineté et au-delà de la mort, ils seront les démons hypochthoniens. Ils quitteront la lumière du jour pour régner sous la terre.
Ainsi, c'est la même structure fonctionnelle qui caractérise le mythe hésiodique précédent, Zeus, Titans, dans le plan de l'humanité primitive, dans le plan royal, dans le plan surnaturel.
La race de bronze.
" Née des frênes, terrible et vigoureuse, cette race n'est en rien semblable à celle d'argent. Elle ne songe qu'aux travaux d'Arès et à l'hubris ".
L'hubris des hommes de bronze caractérise leur comportement guerrier, ce qui les distingue des hommes d'argent dont l'hubris se manifeste au plan de la justice et de la religion.
Les hommes de bronze ne font que la guerre, application de leur force brutale. Ils sont indifférents au culte, ils ne cultivent pas la terre.
La mort est leur finalité. Ils ne sont pas anéantis par Zeus, ils succombent à la guerre, sous les coups des uns des autres, domptés "par leurs propres bras", par la force de l'hubris. Ils n'ont droit à aucun honneur. Ils rejoignent l'anonymat de la mort.
Le bronze est lié, dans la pensée religieuse des grecs, à la puissance défensive des armes du guerrier. L'éclat métallique du " bronze éblouissant ", l'airain, métal animé, jette la terreur dans l'âme de l'ennemi. (Homère, l'Iliade). A cette arme mythique, s'associe la javeline, arme offensive, en bois de frêne : melia. Hésiode fait naître cette race des frênes, des meliai, nymphes de ces arbres qui se dressent vers le ciel comme des lances et incarnent la nature surnaturelle des guerriers.
Les hommes de bronze jouent un rôle dans d'autres écrits primordiaux :
* Le Géant Talos, gardien de la Crète, au corps de bronze invulnérable.
* A Argos, le premier homme, Phoroneus, descend d'une Méliade.
* A Thèbes, Niobé, mère primordiale enfante sept Méliades, contre partie féminine des premiers hommes indigènes.
* Les Spartes sont nés tout armés de la terre pour commencer à combattre les uns contre les autres. Pour fonder Thèbes, Cadmos envoie ses compagnons chercher de l'eau à la fontaine d'Arès, gardée par un serpent. Celui-ci tue les hommes de la troupe. Le héros met le serpent à mort et sème les dents à travers la plaine. Germent et surgissent en un instant des hommes tout armés qui se battent entre eux. Comme les hommes de bronze, ils périssent de leurs propres bras, à l'exception de cinq survivants, ancêtres de l'aristocratie thébaine.
* Dans le mythe de Jason en Colchide, un labourage du champ inculte d'Arès avec des taureaux monstrueux aux sabots de bronze et crachant du feu, aiguillonnés par sa lance de bronze, fait naître une cohorte de Géants en armes des dents du Dragon semées dans le sillon.
Fille de la lance vouée à Arés, totalement étrangère au sceptre et à la religion, la race de bronze présente l'image du guerrier soumis à l'hubris et qui se dissipera dans les profondeurs de l'Hadès. Comme les hommes de bronze, ils partagent le sort des créatures mortelles.
Ainsi, on retrouve figurée la hiérarchie : Zeus, Titans, Géants dans la succession des trois premières races : or, argent, bronze.
La race des héros.
Les héros sont des guerriers. Ils meurent à la guerre. Mais ils sont plus justes, plus valeureux. A l'hubris militaire des hommes de bronze, ils opposent une dikè qui fait du guerrier un homme juste, modéré, sage. L'ardeur au combat est tempérée par la sôphrosunè, la modération qui sait respecter tout ce qui a valeur sacrée. La lance se soumet au sceptre.
Par la faveur de Zeus ils séjournent dans l'île des Bienheureux où ils mènent éternellement une vie semblable à celle des dieux.
On se souvient que dans le mythe de souveraineté, Zeus a eu besoin des Géants, de Cratos et Bia, des Cent Bras, pour remporter la victoire décisive sur les Titans. Zeus les séduit pour les mettre à son service, le sceptre a besoin de la lance. L'hubris guerrière fait place à la valeur militaire juste, pour abattre la force déicide des Titans. Zeus leur accordera la vie immortelle dans l'île des Bienheureux. Faveur aux préoccupations politiques : la fonction guerrière, associée désormais à la souveraineté, assure sa pérennité. Le règne de l'ordre est verrouillé.
La race de fer.
Les quatre premières races appartiennent au passé. Hésiode s'exprime à leur égard sur le mode du passé. Avec la race de fer, il s'adresse au futur, il dresse l'avenir de l'homme de son temps. Les races du passé sont invariables dans leur devenir, elles ne connaissent pas la pesanteur temporelle. Le destin de la race de fer est en train de s'accomplir, dans un présent qui engage l'avenir, où le poids temporel est prégnant.
Les hommes seront sans cesse tourmentés par les maux déversés par Pandora. Pour l'instant, les biens sont encore mélangés aux maux, mais l'avenir sera tout entier livré aux puissances nocturnes du mal. " Aux mortels il ne restera que les tristes souffrances ; contre le mal, il ne sera pas de secours. ".
La race d'or possède tous les biens, ne connaît pas le vieil âge, vit dans la justice, hors de l'Eris, (lutte) toujours semblable à elle-même. La race de fer connaît la jeunesse qui se mue, sous l'influence des soucis, du labeur, de la femme, du vieil âge. A la fin de l'âge de fer, les hommes naîtront vieux, avec les tempes blanches. On assiste à une dégénérescence de l'homme à travers les races.
Hésiode décrit l'évolution de la société et de l'homme de son temps et essaie de dégager une morale pour préserver l'avenir.
L'homme honore l'hubris, la mauvaise Eris dominera. Ni la Dikè, ni les serments, ni les dieux ne seront respectés. La parole humaine prendra la forme du mensonge, du faux-serment, la jalousie régnera. Non la jalousie de la bonne Eris, qui rend le potier jaloux du potier et le pousse à faire mieux que lui, à travailler davantage pour le surpasser. Mais la jalousie qui cherche à s'approprier, grâce à la fraude, aux mensonges, aux faux serments, l'ouvrage que le rival a produit par son labeur. Quand la jalousie emplira le coeur des hommes, les sentiments d'amitié, de philia, qui unissent l'hôte à l'hôte, l'ami à l'ami, le frère au frère, les enfants aux parents, auront disparu. Il faut préserver ces valeurs d'autrefois, ou l'on voyait les biens l'emporter sur les maux.
Hésiode donne , dans les Travaux et les Jours, une vision prophétique, qui conduit l'humanité de la Dikè à l'hubris, du bonheur au malheur, de la philia à la mauvaise éris. C'est la description d'un cycle de dégénérescence, de l'âge d'or à l'âge de fer. Mais il est encore temps de réagir, de ne pas se laisser envahir par les puissances maléfiques de la nuit, et il y aura pour les humains, place pour du bonheur. Et ainsi le cycle peut recommencer. Car Hésiode laisse penser que la fin de l'âge de fer peut marquer le renouvellement temporel, à l'image des saisons. "Comme naissent les feuilles, ainsi font les hommes. Les feuilles tour à tour, c'est le vent qui les épand sur le sol, et la forêt verdoyante qui les fait naître, quand vient la saison du printemps ; ainsi les hommes, une génération naît à l'instant même où l'autre s'efface ". On verra dans Politique, Platon évoquer les vieux mythes où les générations humaines se succèdent et que le cycle arrivé à son terme, recommence en sens inverse.
Dans les Travaux et les Jours, apparaît, à côté de ces forces qui opposent les hommes dans la guerre et sur l'agora dans les procès, une bonne Eris qui les incite au travail, les pousse à cultiver la terre pour produire la richesse. Hésiode s'adresse à son frère en l'incitant à suivre la bonne Eris qui le conduira dans la justice et vers les dieux.
Hésiode introduit alors deux récits mythiques, le premier étant préparé dans la Théogonie.
I. Le mythe de Prométhée.
Nous connaissons le premier récit, c'est le Mythe de Prométhée et de Pandora qui fournit trois enseignements.
1. La justice. Impossible de duper Zeus, toute injustice est découverte et punie.
2. La réplique de Zeus à la fraude de Prométhée : rien sans rien, tout se paye. Les agriculteurs en sont l'illustration. Le froment ne pousse plus tout seul. Il faut s'user à la tâche. C'est le châtiment de la faute prométhéenne. Sa justice, sa diké, passe par l'émulation au travail, parla bonne Eris.
3. Pandora, "tous les dons de la terre " représente la divinité du sol, la puissance de la fécondité. Les dons de la terre doivent être payés par la sueur du paysan. Elle est aussi la femme dont la duplicité marque la condition humaine, où les maux accompagnent les biens, le malheur et le bonheur se mêlent inextricablement.
La pensée d'Hésiode est forte, s'élabore avec une rigueur, une cohérence, une logique comparable à une construction philosophique. Aucune fantaisie, les Muses lui inspirent la vérité.
II. Le mythe des races.
Ce mythe explique l'état de l'humanité avec son mélange de biens et de maux. De l'âge d'or à l'âge de fer, le cycle des races aboutit à la condition actuelle de l'homme, entièrement soumis à la mauvaise Eris, dominé par les instincts misérables.
Le thème de la bonne Eris est exalté mais apparaît un nouveau couple symétrique, les deux puissances opposées de Diké et d'Hubris, la Justice et la Démesure.
Message transmis aux paysans et aux rois, dont l'hubris conduit à des décisions désastreuses. Et Diké triomphe toujours de l'Hubris.
Le Mythe des races.
Le mythe raconte la succession des races d'hommes qui nous ont précédés et ont subi des cycles de disparition et de réapparition. Elles semblent se succéder suivant un ordre de déchéance progressive, selon la valeur accordée aux métaux qui les représentent.
Or, argent, bronze, fer, selon un ordre fixé par Zeus, opposant le monde divin au monde humain dans lequel le désordre et le malheur s'installent.
A ces races, Hésiode en ajoute une cinquième, sans correspondance métallique, celle des héros, supérieure à celle du bronze qui l'a précédée. Le poète nous montre par là que sa préoccupation n'est pas limitée à la vie terrestre. A côté de l'évolution régressive des êtres sur la terre, il fait connaître le destin, au-delà de la mort, des générations successives. Le destin des races métalliques, après leur disparition de la vie terrestre, est de s'élever au rang des puissances divines. Les hommes d'or et d'argent deviennent des Daimons, des démons. Ceux de bronze peuplent l'Hadès. Seuls les héros ne subissent aucune transformation. Ils restent héros. Ainsi se trouve établi le tableau traditionnel : les dieux proprement dits, les theoi, les démons, les héros, les morts.
Deux fonctions se recoupent dans le mythe :
* Un mythe généalogique des races en rapport avec un symbolisme des métaux qui développe le déclin moral de l'humanité. Il ne faut pas se ranger à une règle chronologique, chaque race a sa temporalité et porte plus ou moins de valeurs morales, à l'aune de la diké et de l'hubris.
* Une fonction cyclique qui implique l'évolution, le recommencement.
Les quatre premières races ont disparu, Hésiode exprime à leur égard le mode du passé, du " déjà accompli ".
Par contre la race de fer est le futur, elle qualifie ce qui attend l'humanité, à partir d'un " maintenant " où l'hubris règne : destin apocalyptique lorsque Zeus se désintéressera de cette race dont les hommes naîtront avec les cheveux blancs. Les hommes doivent se ressaisir, et acquérir la diké salvatrice.
La race d'Or.
Les hommes de la race d'or se présentent comme des Royaux, des basilèes qui n'ont aucune activité hors du domaine de la souveraineté.
Ils ne connaissent pas la guerre et vivent tranquilles, par opposition aux hommes de bronze et aux héros voués au combat.
Ils ne connaissent pas non plus le labeur, la terre produit les biens sans effort, alors que les hommes de fer sont soumis au ponos, à la peine de travailler la terre.
La race d'or se situe au temps de Cronos, lorsqu'il régnait dans le ciel. Cronos est un dieu souverain, qui a rapport à la fonction royale. A Olympie, un collège de prêtres, à l'équinoxe de printemps lui sacrifiait au sommet du mont Cronos. Ces prêtres s'appelaient les Royaux, les basilai.
C'est un privilège royal, basilèion geras, dont bénéficie la race d'or, une fois disparue puisqu'elle se transforme en démons épichthoniens, au-dessus de la terre. Ces démons, basilai, exercent la double fonction magico-religieuse du bon Roi :
* Gardiens des hommes, phulakes, ils veillent à l'observance de la justice.
* Dispensateurs de richesses, ploutodotai, ils favorisent la fécondité de la terre et des troupeaux.
Le roi juste et pieux, à l'image de l'homme d'or, apaise et fait cesser la démesure. Il existe une transposition du monde divin au monde terrestre : quand le roi oublie qu'il est le représentant des dieux, trahit la fonction que symbolise son skeptron en suivant l'hubris plutôt que la diké, la cité connaît malheur, destruction, famine. Trente mille Immortels invisibles surveillent, au nom de Zeus, la justice et la piété des souverains. Ce sont les daimones de la race d'or qui punissent tout manquement à la diké.
On voit que le personnage du Bon Souverain se manifeste simultanément sur trois étages :
* Dans le passé mythique, il est l'image de l'humanité primitive, à l'âge d'or.
* Dans la société, il représente le roi pieux et juste.
* Dans le monde surnaturel, il est le démon surveillant, au nom de Zeus, la conformité de la fonction royale.
La race d'Argent.
Elle se caractérise par un état d'infériorité par rapport à l'or.
Elle est sur un même plan métallique, mais elle est antinomique.
A la souveraineté pieuse s'oppose la souveraineté impie, à la figure du roi respectueux de la diké, celle du roi livré à l'hubris. La folle démesure régit les rapports des hommes d'argent entre eux et avec les dieux.
Cette hubris ne déborde pas dans d'autres domaines, notamment celui de la guerre. Les hommes d'argent restent étrangers aux travaux militaires comme à ceux des champs. La démesure s'exerce exclusivement dans le domaine religieux et théologique : ils ne reconnaissent pas la souveraineté de Zeus. Faute de craindre les dieux, ils oppriment l'homme.
La race d'argent est exterminée par la colère de Zeus.
Les hommes d'argent sont à l'image des Titans : même démesure, orgueil les poussant à la quête du pouvoir par la mutilation d'Ouranos. ils incarnent la souveraineté du désordre.
Mais la race d'argent est dans le même ordre fonctionnel que la race d'or, la souveraineté et au-delà de la mort, ils seront les démons hypochthoniens. Ils quitteront la lumière du jour pour régner sous la terre.
Ainsi, c'est la même structure fonctionnelle qui caractérise le mythe hésiodique précédent, Zeus, Titans, dans le plan de l'humanité primitive, dans le plan royal, dans le plan surnaturel.
La race de bronze.
" Née des frênes, terrible et vigoureuse, cette race n'est en rien semblable à celle d'argent. Elle ne songe qu'aux travaux d'Arès et à l'hubris ".
L'hubris des hommes de bronze caractérise leur comportement guerrier, ce qui les distingue des hommes d'argent dont l'hubris se manifeste au plan de la justice et de la religion.
Les hommes de bronze ne font que la guerre, application de leur force brutale. Ils sont indifférents au culte, ils ne cultivent pas la terre.
La mort est leur finalité. Ils ne sont pas anéantis par Zeus, ils succombent à la guerre, sous les coups des uns des autres, domptés "par leurs propres bras", par la force de l'hubris. Ils n'ont droit à aucun honneur. Ils rejoignent l'anonymat de la mort.
Le bronze est lié, dans la pensée religieuse des grecs, à la puissance défensive des armes du guerrier. L'éclat métallique du " bronze éblouissant ", l'airain, métal animé, jette la terreur dans l'âme de l'ennemi. (Homère, l'Iliade). A cette arme mythique, s'associe la javeline, arme offensive, en bois de frêne : melia. Hésiode fait naître cette race des frênes, des meliai, nymphes de ces arbres qui se dressent vers le ciel comme des lances et incarnent la nature surnaturelle des guerriers.
Les hommes de bronze jouent un rôle dans d'autres écrits primordiaux :
* Le Géant Talos, gardien de la Crète, au corps de bronze invulnérable.
* A Argos, le premier homme, Phoroneus, descend d'une Méliade.
* A Thèbes, Niobé, mère primordiale enfante sept Méliades, contre partie féminine des premiers hommes indigènes.
* Les Spartes sont nés tout armés de la terre pour commencer à combattre les uns contre les autres. Pour fonder Thèbes, Cadmos envoie ses compagnons chercher de l'eau à la fontaine d'Arès, gardée par un serpent. Celui-ci tue les hommes de la troupe. Le héros met le serpent à mort et sème les dents à travers la plaine. Germent et surgissent en un instant des hommes tout armés qui se battent entre eux. Comme les hommes de bronze, ils périssent de leurs propres bras, à l'exception de cinq survivants, ancêtres de l'aristocratie thébaine.
* Dans le mythe de Jason en Colchide, un labourage du champ inculte d'Arès avec des taureaux monstrueux aux sabots de bronze et crachant du feu, aiguillonnés par sa lance de bronze, fait naître une cohorte de Géants en armes des dents du Dragon semées dans le sillon.
Fille de la lance vouée à Arés, totalement étrangère au sceptre et à la religion, la race de bronze présente l'image du guerrier soumis à l'hubris et qui se dissipera dans les profondeurs de l'Hadès. Comme les hommes de bronze, ils partagent le sort des créatures mortelles.
Ainsi, on retrouve figurée la hiérarchie : Zeus, Titans, Géants dans la succession des trois premières races : or, argent, bronze.
La race des héros.
Les héros sont des guerriers. Ils meurent à la guerre. Mais ils sont plus justes, plus valeureux. A l'hubris militaire des hommes de bronze, ils opposent une dikè qui fait du guerrier un homme juste, modéré, sage. L'ardeur au combat est tempérée par la sôphrosunè, la modération qui sait respecter tout ce qui a valeur sacrée. La lance se soumet au sceptre.
Par la faveur de Zeus ils séjournent dans l'île des Bienheureux où ils mènent éternellement une vie semblable à celle des dieux.
On se souvient que dans le mythe de souveraineté, Zeus a eu besoin des Géants, de Cratos et Bia, des Cent Bras, pour remporter la victoire décisive sur les Titans. Zeus les séduit pour les mettre à son service, le sceptre a besoin de la lance. L'hubris guerrière fait place à la valeur militaire juste, pour abattre la force déicide des Titans. Zeus leur accordera la vie immortelle dans l'île des Bienheureux. Faveur aux préoccupations politiques : la fonction guerrière, associée désormais à la souveraineté, assure sa pérennité. Le règne de l'ordre est verrouillé.
La race de fer.
Les quatre premières races appartiennent au passé. Hésiode s'exprime à leur égard sur le mode du passé. Avec la race de fer, il s'adresse au futur, il dresse l'avenir de l'homme de son temps. Les races du passé sont invariables dans leur devenir, elles ne connaissent pas la pesanteur temporelle. Le destin de la race de fer est en train de s'accomplir, dans un présent qui engage l'avenir, où le poids temporel est prégnant.
Les hommes seront sans cesse tourmentés par les maux déversés par Pandora. Pour l'instant, les biens sont encore mélangés aux maux, mais l'avenir sera tout entier livré aux puissances nocturnes du mal. " Aux mortels il ne restera que les tristes souffrances ; contre le mal, il ne sera pas de secours. ".
La race d'or possède tous les biens, ne connaît pas le vieil âge, vit dans la justice, hors de l'Eris, (lutte) toujours semblable à elle-même. La race de fer connaît la jeunesse qui se mue, sous l'influence des soucis, du labeur, de la femme, du vieil âge. A la fin de l'âge de fer, les hommes naîtront vieux, avec les tempes blanches. On assiste à une dégénérescence de l'homme à travers les races.
Hésiode décrit l'évolution de la société et de l'homme de son temps et essaie de dégager une morale pour préserver l'avenir.
L'homme honore l'hubris, la mauvaise Eris dominera. Ni la Dikè, ni les serments, ni les dieux ne seront respectés. La parole humaine prendra la forme du mensonge, du faux-serment, la jalousie régnera. Non la jalousie de la bonne Eris, qui rend le potier jaloux du potier et le pousse à faire mieux que lui, à travailler davantage pour le surpasser. Mais la jalousie qui cherche à s'approprier, grâce à la fraude, aux mensonges, aux faux serments, l'ouvrage que le rival a produit par son labeur. Quand la jalousie emplira le coeur des hommes, les sentiments d'amitié, de philia, qui unissent l'hôte à l'hôte, l'ami à l'ami, le frère au frère, les enfants aux parents, auront disparu. Il faut préserver ces valeurs d'autrefois, ou l'on voyait les biens l'emporter sur les maux.
Hésiode donne , dans les Travaux et les Jours, une vision prophétique, qui conduit l'humanité de la Dikè à l'hubris, du bonheur au malheur, de la philia à la mauvaise éris. C'est la description d'un cycle de dégénérescence, de l'âge d'or à l'âge de fer. Mais il est encore temps de réagir, de ne pas se laisser envahir par les puissances maléfiques de la nuit, et il y aura pour les humains, place pour du bonheur. Et ainsi le cycle peut recommencer. Car Hésiode laisse penser que la fin de l'âge de fer peut marquer le renouvellement temporel, à l'image des saisons. "Comme naissent les feuilles, ainsi font les hommes. Les feuilles tour à tour, c'est le vent qui les épand sur le sol, et la forêt verdoyante qui les fait naître, quand vient la saison du printemps ; ainsi les hommes, une génération naît à l'instant même où l'autre s'efface ". On verra dans Politique, Platon évoquer les vieux mythes où les générations humaines se succèdent et que le cycle arrivé à son terme, recommence en sens inverse.
dimanche, octobre 08, 2006
Numérologie de Nicolas Sarkozy (28.1.1955)
Votre nombre d'expression, le 8, synthèse de votre prénom et de votre nom, détermine votre caractère entier et votre sens aigu de la justice. Votre forte énergie demande tout de même à être canalisée. Vous refusez la demi-mesure, et êtes intransigeant. Un vrai cyclone! Vous avez toujours besoin d'une activité soutenue et d'un environnement qui vous permette d'exercer votre sens de l'initiative; vous ne supportez pas la dépendance à autrui et vous êtes en perpétuelle quête d'équilibre. À surveiller: Votre sens de l'autorité et votre tendance à l'entêtement. Vous êtes de nature combative et concrète et vous aimez le risque... Mais c'est cela qui vous permet de faire face à l'adversité. Bref: Evitez les réactions butées et agressives et mettez votre énergie au service d'une cause juste... Vous ne pourrez pas trouver meilleur équilibre!
Votre prénom, Nicolas, caractérisé par le chiffre 1, montre clairement que l'action prédomine dans votre tempérament, d'où votre besoin de mettre en avant vos idées et de réaliser vos projets. La contemplation et l'obéissance ne sont certainement pas votre tasse de thé.
Le nom dont vous avez hérité, Sarkozy, caractérisé quant à lui par le chiffre 7, évoque d'emblée application, raison et lucidité. D'où, probablement, votre aptitude à saisir la chance quand elle se présente!
Votre nombre intime, le 3, issu des voyelles de votre prénom et de votre nom, renseigne sur la personnalité vécue de l'«intérieur», sur vos aspirations, vos motivations... Dans votre cas, vous aspirez clairement à communiquer, à vous exprimer, à vous réaliser, en général dans une activité créatrice ou artistique. Vous avez besoin de mobilité et de centres d'intérêts variés. Vous cultivez de nombreuses relations et votre franche tendance à la vivacité d'esprit n'est égalée que par votre habileté. Votre quête fondamentale est la recherche du bonheur affectif, cela risque de vous conduire à papillonner avant de vous stabiliser. Vous avez le sens de l'harmonie familiale, avec, peut-être, une légère tendance à la jalousie...
Issu des consonnes de votre prénom et de votre nom, votre nombre de réalisation, le 5 révèle vos talents sur un plan matériel et/ou professionnel. Chez vous, il révèle une grande adaptabilité. Vous êtes doué de mobilité et savez faire preuve de persuasion dans les contacts et les transactions. Votre 5 révèle également votre habilité et votre rapidité. Chez vous, l'indépendance est nécessaire. Vous avez d'ailleurs le sens du voyage.
Vous êtes doté d'un tempérament énergique et même vindicatif! Voici ce que révèle votre nombre psychique, le 28. Vous avez une énorme volonté et une ténacité qui feraient face à n'importe quel obstacle. Vous aimez les échanges et la convivialité, et vos idées sont parfois peu conventionnelles. Vous aimez partager, enseigner et être indépendant dans votre activité... Mais attention, vous vous découragez parfois trop facilement et vous êtes trop sensible aux déceptions et aux échecs...
Vous avancez dans la vie dans la collaboration, en association ou en équipe. C'est ce que révèle en tout cas votre nombre d'évolution, le 2/11. Il confirme aussi votre sens de l'amitié, de l'alliance, de l'union, votre forte émotivité votre intelligence, vos idéaux. Et, malgré votre tendance à un comportement extrême dans le domaine affectif, vous avez de bonnes chances de mener des affaires prospères, à condition de trouver de bonnes relations car vous devez vous appuyer sur autrui pour atteindre vos objectifs élevés et vous devez parfois même vous mettre un peu en retrait pour ne pas forcer votre destin.
Votre table d'inclusion:
Nombre manquant: 4.
• 4: Un 4 en manque signifie clairement de votre part un refus de cadres et de hiérarchie. Vous ne supportez pas de remplir un rôle purement exécutif et souffrez parfois de manque de concentration, de paresse et de manque d'organisation.
Cycle de vie:
Votre chemin de vie, le 4, issu de votre date de naissance, donne de précieuses indications sur votre destin, de manière plutôt détachée de tout contexte. Le 4 est le chemin des travailleurs acharnés. Ce chemin n'est pas toujours facile, mais il explique en grande partie votre honnêteté et votre solidité. Les obstacles qui parsèment votre chemin peuvent se résumer à une franche tendance à la monotonie et à une certaine étroitesse d'esprit qui peut dégénérer en haine gratuite. Mais surmonter ces obstacles n'est pas impossible, et vous le savez bien.
Votre cycle de vie, le 1, indique vous ne pouvez et ne devez compter que sur vous-même pour vous développer et réaliser votre potentiel. Votre phase de formation est terminée et vous êtes en cycle productif depuis le 28 janvier 1979, et ce, jusqu'au 27 janvier 2015. Cela signifie et que vous êtes dans la période où vous devez saisir les chances et les opportunités qui se présentent à vous pour assouvir vos besoins personnels et vos ambitions. Vous êtes enfin sorti d'une longue période assez galère où vous deviez accepter une bonne fois pour toutes que vous ne pouviez compter que sur vous-même et vous êtes dans la phase de votre vie qui vous permet d'avancer et de vous élever (socialement, professionnellement...). Comme vous le savez, vous ne pouvez compter que sur vous-même pour faire face aux aléas de l'existence, aux petites comme aux grandes luttes du quotidien. Et, à ce stade, vous risquez de souffrir d'isolement si vous n'assumez pas totalement vos qualités.
Votre cycle de vie compte au total 4 réalisations majeures. Depuis le 27 janvier 2005, vous accomplissez votre 4e et dernière réalisation, et pas des plus désagréables: la période de la communication et de la créativité. Il était temps! Vous allez enfin pouvoir vous amuser, et cela vous comblera de bonheur!
Cycles temporels:
En numérologie, il existe 9 années personnelles. Chacune d'entre elles indique la tendance générale de l'année en cours. En ce qui vous concerne, vous êtes en année 1, symbole du commencement, de la naissance: C'est pendant cette année que vos projets personnels, mis en place pendant les années précédentes, aboutiront. Pendant cette année, vous devrez compter sur vous-même plus que d'habitude. Si vous pensez lancer une affaire, c'est le moment; c'est une année favorable à la réalisation de vos projets. Le climat se prête à votre développement personnel et professionnel.
Votre maison astrologique (ou secteur) donne un complément d'information intéressant à votre année personnelle. Si la première est valable du 1er au 31 décembre, la seconde en revanche, change à chacun de vos anniversaires. Vous êtes actuellement en maison 11, symbole de relations. L'année de tous les projets et toutes les amitiés.
Votre mois personnel, le 2, indique la tonalité générale du mois en cours: pendant ce mois, la patience est de mise. Ne forcez rien!
Vous êtes en jour personnel 5, journée idéale pour le voyage, l'évasion, les changements d'habitude.
Vos chiffres:
Personnalité
Votre prénom: Nicolas
Votre nom: Sarkozy
Votre nombre d'expression: 8
Votre nombre actif: 1
Votre nombre héréditaire: 7
1e voyelle de votre prénom: I
1e voyelle de votre nom: A
Votre nombre intime: 3
Votre nombre de réalisation: 5
Vos initiales: NS
Nombre issu de vos initiales: 6
Votre nombre psychique: 28
Votre nombre d'évolution: 2/11
Vos plans d'expression:
• Plan émotionnel: 5
• Plan intuitif: 5
• Plan mental: 3
• Plan physique: 1
Votre table d'inclusion:
4 1 2
- 1 2
1 1 2
Nombre manquant: 4
Cycle de vie
Votre chemin de vie: 4
Comme
• Allan Stewart Konigsberg (Woody Allen, 1.12.1935)
• Arnold Schwarzenegger
(30.7.1947)
• Bertrand-Elie Couture (Charlélie Couture, 26.2.1956)
• Bruno Bettelheim (28.8.1903)
• Bryan Guy Adams (Bryan Adams, 5.11.1959)
• Chris O´Donnell (26.6.1970)
• Clint Eastwood (31.5.1930)
• Clyde William Tombaugh (4.2.1906)
• David Duchovny (7.8.1960)
• Jacques Dutronc (28.4.1943)
• Jacques Villeneuve (9.4.1971)
• Jean-Pierre Elkabbach (29.9.1937)
• Jeff Goldblum (22.10.1952)
• Jerome David Salinger (1.1.1919)
• John Major (29.3.1943)
• John Travolta (18.2.1954)
• John Ronald Tolkien (3.1.1892)
• Keanu Reeves (2.9.1964)
• Léo Ferré (24.8.1916)
• Leonardo Da Vinci (15.4.1452)
• Maurice Ravel (7.3.1875)
• Paul Bocuse (11.2.1926)
• Rupert Everett (29.5.1959)
• Russel Crowe (7.4.1964)
• Terrence Steven McQueen (Steve McQueen, 24.3.1930)
• Thomas Selleck (Tom Selleck, 29.1.1945)
• Val Kilmer (31.12.1959)
• Valéry Giscard d'Estaing (2.2.1926)
• Willard Christopher Smith (Wil Smith, 25.9.1968)
• William Bradley Pitt (Brad Pitt, 18.12.1963)
Vous êtes en cycle 2
Valeur de votre cycle 2: 1
Essence de votre cycle 2: 5
Vous êtes en réalisation 4
Valeur de votre réalisation: 3
Premier défi (majeur): 0
Second défi (mineur): 1
Troisième défi (mineur): 1
Tableau d'entente:
Entre chemin de vie (4) et...
Réalisation 4 (3) -
Nombre d'expression (8) +
Nombre intime (3) =
Nombre de réalisation (5) =
Cycles temporels
Année universelle: 8
Votre année personnelle: 1
Votre maison astrologique: 11
Votre cycle anniversaire: 1
Votre mois personnel: 2
Votre jour personnel: 5
Le chemin de vie s'obtient en sommant la date de naissance. Il correspond au sens même de votre vie.
Le chemin de vie n° 22
Vie d'accomplissements importants
C'est un chemin de vie qui favorise les projets de haut niveau. Ces derniers intéressent parfois une collectivité, un pays, voire le monde.
Le chemin 22 symbolise l'intelligence supérieure et un intérêt universel. Il y a peu de place pour l'existence personnelle et quotidienne car il implique une activité débordante. Il y a un grand désir de construction pour autrui à la base de ce maître-nombre.
Les qualités nécessaires pour bien l'assumer sont : un grand humanisme, la possibilité de mener à bien de grands projets, le pouvoir de réaliser concrètement des ambitions parfois utopiques... bref des qualités exceptionnelles.
Vous pourrez ressentir ce chemin comme difficile car le le chiffre 22 (correspondant aux lettres d, m et v) n'apparaît pas dans les lettres de votre nom.
Votre prénom, Nicolas, caractérisé par le chiffre 1, montre clairement que l'action prédomine dans votre tempérament, d'où votre besoin de mettre en avant vos idées et de réaliser vos projets. La contemplation et l'obéissance ne sont certainement pas votre tasse de thé.
Le nom dont vous avez hérité, Sarkozy, caractérisé quant à lui par le chiffre 7, évoque d'emblée application, raison et lucidité. D'où, probablement, votre aptitude à saisir la chance quand elle se présente!
Votre nombre intime, le 3, issu des voyelles de votre prénom et de votre nom, renseigne sur la personnalité vécue de l'«intérieur», sur vos aspirations, vos motivations... Dans votre cas, vous aspirez clairement à communiquer, à vous exprimer, à vous réaliser, en général dans une activité créatrice ou artistique. Vous avez besoin de mobilité et de centres d'intérêts variés. Vous cultivez de nombreuses relations et votre franche tendance à la vivacité d'esprit n'est égalée que par votre habileté. Votre quête fondamentale est la recherche du bonheur affectif, cela risque de vous conduire à papillonner avant de vous stabiliser. Vous avez le sens de l'harmonie familiale, avec, peut-être, une légère tendance à la jalousie...
Issu des consonnes de votre prénom et de votre nom, votre nombre de réalisation, le 5 révèle vos talents sur un plan matériel et/ou professionnel. Chez vous, il révèle une grande adaptabilité. Vous êtes doué de mobilité et savez faire preuve de persuasion dans les contacts et les transactions. Votre 5 révèle également votre habilité et votre rapidité. Chez vous, l'indépendance est nécessaire. Vous avez d'ailleurs le sens du voyage.
Vous êtes doté d'un tempérament énergique et même vindicatif! Voici ce que révèle votre nombre psychique, le 28. Vous avez une énorme volonté et une ténacité qui feraient face à n'importe quel obstacle. Vous aimez les échanges et la convivialité, et vos idées sont parfois peu conventionnelles. Vous aimez partager, enseigner et être indépendant dans votre activité... Mais attention, vous vous découragez parfois trop facilement et vous êtes trop sensible aux déceptions et aux échecs...
Vous avancez dans la vie dans la collaboration, en association ou en équipe. C'est ce que révèle en tout cas votre nombre d'évolution, le 2/11. Il confirme aussi votre sens de l'amitié, de l'alliance, de l'union, votre forte émotivité votre intelligence, vos idéaux. Et, malgré votre tendance à un comportement extrême dans le domaine affectif, vous avez de bonnes chances de mener des affaires prospères, à condition de trouver de bonnes relations car vous devez vous appuyer sur autrui pour atteindre vos objectifs élevés et vous devez parfois même vous mettre un peu en retrait pour ne pas forcer votre destin.
Votre table d'inclusion:
Nombre manquant: 4.
• 4: Un 4 en manque signifie clairement de votre part un refus de cadres et de hiérarchie. Vous ne supportez pas de remplir un rôle purement exécutif et souffrez parfois de manque de concentration, de paresse et de manque d'organisation.
Cycle de vie:
Votre chemin de vie, le 4, issu de votre date de naissance, donne de précieuses indications sur votre destin, de manière plutôt détachée de tout contexte. Le 4 est le chemin des travailleurs acharnés. Ce chemin n'est pas toujours facile, mais il explique en grande partie votre honnêteté et votre solidité. Les obstacles qui parsèment votre chemin peuvent se résumer à une franche tendance à la monotonie et à une certaine étroitesse d'esprit qui peut dégénérer en haine gratuite. Mais surmonter ces obstacles n'est pas impossible, et vous le savez bien.
Votre cycle de vie, le 1, indique vous ne pouvez et ne devez compter que sur vous-même pour vous développer et réaliser votre potentiel. Votre phase de formation est terminée et vous êtes en cycle productif depuis le 28 janvier 1979, et ce, jusqu'au 27 janvier 2015. Cela signifie et que vous êtes dans la période où vous devez saisir les chances et les opportunités qui se présentent à vous pour assouvir vos besoins personnels et vos ambitions. Vous êtes enfin sorti d'une longue période assez galère où vous deviez accepter une bonne fois pour toutes que vous ne pouviez compter que sur vous-même et vous êtes dans la phase de votre vie qui vous permet d'avancer et de vous élever (socialement, professionnellement...). Comme vous le savez, vous ne pouvez compter que sur vous-même pour faire face aux aléas de l'existence, aux petites comme aux grandes luttes du quotidien. Et, à ce stade, vous risquez de souffrir d'isolement si vous n'assumez pas totalement vos qualités.
Votre cycle de vie compte au total 4 réalisations majeures. Depuis le 27 janvier 2005, vous accomplissez votre 4e et dernière réalisation, et pas des plus désagréables: la période de la communication et de la créativité. Il était temps! Vous allez enfin pouvoir vous amuser, et cela vous comblera de bonheur!
Cycles temporels:
En numérologie, il existe 9 années personnelles. Chacune d'entre elles indique la tendance générale de l'année en cours. En ce qui vous concerne, vous êtes en année 1, symbole du commencement, de la naissance: C'est pendant cette année que vos projets personnels, mis en place pendant les années précédentes, aboutiront. Pendant cette année, vous devrez compter sur vous-même plus que d'habitude. Si vous pensez lancer une affaire, c'est le moment; c'est une année favorable à la réalisation de vos projets. Le climat se prête à votre développement personnel et professionnel.
Votre maison astrologique (ou secteur) donne un complément d'information intéressant à votre année personnelle. Si la première est valable du 1er au 31 décembre, la seconde en revanche, change à chacun de vos anniversaires. Vous êtes actuellement en maison 11, symbole de relations. L'année de tous les projets et toutes les amitiés.
Votre mois personnel, le 2, indique la tonalité générale du mois en cours: pendant ce mois, la patience est de mise. Ne forcez rien!
Vous êtes en jour personnel 5, journée idéale pour le voyage, l'évasion, les changements d'habitude.
Vos chiffres:
Personnalité
Votre prénom: Nicolas
Votre nom: Sarkozy
Votre nombre d'expression: 8
Votre nombre actif: 1
Votre nombre héréditaire: 7
1e voyelle de votre prénom: I
1e voyelle de votre nom: A
Votre nombre intime: 3
Votre nombre de réalisation: 5
Vos initiales: NS
Nombre issu de vos initiales: 6
Votre nombre psychique: 28
Votre nombre d'évolution: 2/11
Vos plans d'expression:
• Plan émotionnel: 5
• Plan intuitif: 5
• Plan mental: 3
• Plan physique: 1
Votre table d'inclusion:
4 1 2
- 1 2
1 1 2
Nombre manquant: 4
Cycle de vie
Votre chemin de vie: 4
Comme
• Allan Stewart Konigsberg (Woody Allen, 1.12.1935)
• Arnold Schwarzenegger
(30.7.1947)
• Bertrand-Elie Couture (Charlélie Couture, 26.2.1956)
• Bruno Bettelheim (28.8.1903)
• Bryan Guy Adams (Bryan Adams, 5.11.1959)
• Chris O´Donnell (26.6.1970)
• Clint Eastwood (31.5.1930)
• Clyde William Tombaugh (4.2.1906)
• David Duchovny (7.8.1960)
• Jacques Dutronc (28.4.1943)
• Jacques Villeneuve (9.4.1971)
• Jean-Pierre Elkabbach (29.9.1937)
• Jeff Goldblum (22.10.1952)
• Jerome David Salinger (1.1.1919)
• John Major (29.3.1943)
• John Travolta (18.2.1954)
• John Ronald Tolkien (3.1.1892)
• Keanu Reeves (2.9.1964)
• Léo Ferré (24.8.1916)
• Leonardo Da Vinci (15.4.1452)
• Maurice Ravel (7.3.1875)
• Paul Bocuse (11.2.1926)
• Rupert Everett (29.5.1959)
• Russel Crowe (7.4.1964)
• Terrence Steven McQueen (Steve McQueen, 24.3.1930)
• Thomas Selleck (Tom Selleck, 29.1.1945)
• Val Kilmer (31.12.1959)
• Valéry Giscard d'Estaing (2.2.1926)
• Willard Christopher Smith (Wil Smith, 25.9.1968)
• William Bradley Pitt (Brad Pitt, 18.12.1963)
Vous êtes en cycle 2
Valeur de votre cycle 2: 1
Essence de votre cycle 2: 5
Vous êtes en réalisation 4
Valeur de votre réalisation: 3
Premier défi (majeur): 0
Second défi (mineur): 1
Troisième défi (mineur): 1
Tableau d'entente:
Entre chemin de vie (4) et...
Réalisation 4 (3) -
Nombre d'expression (8) +
Nombre intime (3) =
Nombre de réalisation (5) =
Cycles temporels
Année universelle: 8
Votre année personnelle: 1
Votre maison astrologique: 11
Votre cycle anniversaire: 1
Votre mois personnel: 2
Votre jour personnel: 5
Le chemin de vie s'obtient en sommant la date de naissance. Il correspond au sens même de votre vie.
Le chemin de vie n° 22
Vie d'accomplissements importants
C'est un chemin de vie qui favorise les projets de haut niveau. Ces derniers intéressent parfois une collectivité, un pays, voire le monde.
Le chemin 22 symbolise l'intelligence supérieure et un intérêt universel. Il y a peu de place pour l'existence personnelle et quotidienne car il implique une activité débordante. Il y a un grand désir de construction pour autrui à la base de ce maître-nombre.
Les qualités nécessaires pour bien l'assumer sont : un grand humanisme, la possibilité de mener à bien de grands projets, le pouvoir de réaliser concrètement des ambitions parfois utopiques... bref des qualités exceptionnelles.
Vous pourrez ressentir ce chemin comme difficile car le le chiffre 22 (correspondant aux lettres d, m et v) n'apparaît pas dans les lettres de votre nom.
vendredi, octobre 06, 2006
Analyse numérologique de Ségolène Royal (22.9.1953)
Votre nombre d'expression, le 9, synthèse de votre prénom et de votre nom, détermine votre nature émotive et passionnée. Vous avez le sens du service et du dévouement et un désir ardent de communiquer (pas toujours assouvi). Vous avez un besoin fondamental d'apprendre et également de transmettre, d'enseigner, d'utiliser vos connaissances pour aider les autres. Vous avez un tempérament idéaliste, souvent coupé par des réalités. Vous éprouvez une attirance naturelle pour les voyages à l'étranger. À surveiller: Votre hypersensibilité et votre tendance au déséquilibre nerveux ou psychique en cas de déception ou de désillusion... Bref: Le besoin d'amour (donner et recevoir) est la clé de votre nombre souvent empreint d'une grande spiritualité... À vous de jouer!
Votre prénom, Ségolène, caractérisé par le chiffre 1, montre clairement que l'action prédomine dans votre tempérament, d'où votre besoin de mettre en avant vos idées et de réaliser vos projets. La contemplation et l'obéissance ne sont certainement pas votre tasse de thé.
Le nom dont vous avez hérité, Royal, caractérisé quant à lui par le chiffre 8, évoque d'emblée la vigueur et le sens de l'autorité. D'où, probablement, votre bonne résistance à l'épreuve et à l'adversité.
Votre nombre intime, le 8, issu des voyelles de votre prénom et de votre nom, renseigne sur la personnalité vécue de l'«intérieur», sur vos aspirations, vos motivations... Dans votre cas, vous aspirez clairement à vous réaliser de façon productive et concrète. Vous avez besoin de sécurité matérielle, vous recherchez le vrai confort. Vous êtes douée du sens de la justice et vous êtes exigeante à l'égard de vos proches... Attention à ne pas trop rechercher le pouvoir... Il est important pour vous de vivre un équilibre affectif solide et durable. Vous devez veiller à tempérer vos réactions vives ou tranchées. Vous manquez parfois de nuances et avez tendance à vouloir dominer l'autre.
Issu des consonnes de votre prénom et de votre nom, votre nombre de réalisation, le 1 révèle vos talents sur un plan matériel et/ou professionnel. Chez vous, il révèle une capacité à diriger ou à vous réaliser par vous-même. Vous êtes douée de l'esprit de synthèse et du sens de l'organisation.
Votre nombre psychique, le 22 vous a donné une nature ambitieuse et constructive ainsi que le sens de l'effort et de la persévérance. Bref, votre idéalisme et votre recherche d'absolu peuvent vous permettre de soulever des montagnes, mais peuvent également entraîner des déceptions. Votre sens de la créativité est très développé et vous faites preuve de goût pour l'innovation et l'invention. Vous feriez (ou faites déjà?) une bonne négociatrice avec des collectivités. Mais, toute médaille a un revers et, dans votre cas, cela peut se traduire par un équilibre instable, des vues irréalistes ou de mauvais choix...
Ce sont vos qualités de travail, d'entreprise, de productivité et de discipline qui vous permettent d'avancer dans la vie. C'est ce que révèle en tout cas votre nombre d'évolution, le 4. Il confirme aussi votre solidité, votre persévérance, votre organisation et votre conscience professionnelle. Si ce n'est déjà le cas, votre réussite viendra avec le temps et l'expérience, dans la stabilité, le confort et la sécurité. Que cela ne vous empêche pas de vous appliquer au travail et à la gestion de votre vie, car vous devez construire très solidement vos bases...
Votre table d'inclusion:
Nombres manquants: 2, 4, 8.
• 2: Le 2 en manque est à l'origine de vos difficultés relationnelles avec les proches (aussi bien dans votre vie privée que dans votre vie professionnelle). Peut-être souffrez-vous (ou avez-vous souffert) également de problèmes dans votre couple? Vous manquiez de confiance en votre partenaire? Votre susceptibilité, votre manque de patience et votre nervosité trouvent leur origine ici... Mais pas de panique: ça se travaille!
• 4: Un 4 en manque signifie clairement de votre part un refus de cadres et de hiérarchie. Vous ne supportez pas de remplir un rôle purement exécutif et souffrez parfois de manque de concentration, de paresse et de manque d'organisation.
• 8: Manque de 8 ou manque de jugeote à l'égard des choses matérielles et de l'argent? Ce manque de 8 est clairement la cause de votre peur de saisir les opportunités, de votre désintéressement pour l'argent et le pouvoir. Les conséquences du manque de 8 se révèlent parfois très violentes, il convient donc pour vous de rechercher rapidement à vous accomplir en misant sur votre sens de l'équité.
Cycle de vie:
Votre chemin de vie, le 4, issu de votre date de naissance, donne de précieuses indications sur votre destin, de manière plutôt détachée de tout contexte. Le 4 est le chemin des travailleuses acharnées. Ce chemin n'est pas toujours facile, mais il explique en grande partie votre honnêteté et votre solidité. Les obstacles qui parsèment votre chemin peuvent se résumer à une franche tendance à la monotonie et à une certaine étroitesse d'esprit qui peut dégénérer en haine gratuite. Mais surmonter ces obstacles n'est pas impossible, et vous le savez bien.
Votre cycle de vie, le 4, indique vous êtes faite pour bâtir, au sens propre comme au figuré, en mettant en place des fondations solides. Vous êtes en cycle productif depuis le 22 septembre 1977, et ce, jusqu'au 21 septembre 2013. Cela signifie que votre longue période de galère pour mettre en place des fondations solides (ce que votre entourage ne comprenait pas toujours) est aujourd'hui terminée! Place désormais à la concrétisation de vos idées! Bien entendu, le parcours est encore semé d'embûches et votre infinie patience n'a pas fini d'être sollicitée, mais vous avez toutes les chances de vous aménager la vie stable aux fondations solides à laquelle vous aspirez depuis toujours. Gare cependant à ne pas sombrer dans la monotonie, c'est le danger qui vous guette en ce moment...
Votre cycle de vie compte au total 4 réalisations majeures. Depuis le 21 septembre 2003, vous accomplissez votre 4e et dernière réalisation (en 9), marquée par la passion et l'ouverture au monde... Cette période s'avère riche en changements, mais songez tout de même à ne pas en faire trop! Vous devez aussi songer à vous préserver et à préserver vos proches.
Cycles temporels:
En numérologie, il existe 9 années personnelles. Chacune d'entre elles indique la tendance générale de l'année en cours. En ce qui vous concerne, vous êtes en année 3, symbole d'expression et de chance. Si vous pensez vous recycler dans un métier de communication, c'est le moment! Ceci dit, quel que soit votre métier, cette année est propice à l'évolution et à la promotion. Petit conseil: n'hésitez pas à remplir une grille de loterie pendant cette période, la chance pourrait bien tourner de votre côté! Mais pas la peine de passer tous vos week-ends au casino ou de risquer votre fortune, la prudence reste de mise. Côté coeur, si vous avez eu des soucis les années précédentes, c'est le retour de la stabilité affective.
Votre maison astrologique (ou secteur) donne un complément d'information intéressant à votre année personnelle. Si la première est valable du 1er au 31 décembre, la seconde en revanche, change à chacun de vos anniversaires. Vous êtes actuellement en maison 9, symbole d'évolution. C'est une année qui favorise votre promotion personnelle.
Votre mois personnel, le 4, indique la tonalité générale du mois en cours: mois d'efforts soutenus...
Vous êtes en jour personnel 7, journée favorisant la remise en question et la réflexion
Vos chiffres:
Personnalité
Votre prénom: Segolène
Votre nom: Royal
Votre nombre d'expression: 9
Votre nombre actif: 1
Votre nombre héréditaire: 8
1e voyelle de votre prénom: E
1e voyelle de votre nom: O
Votre nombre intime: 8
Votre nombre de réalisation: 1
Vos initiales: SR
Nombre issu de vos initiales: 1
Votre nombre psychique: 22
Votre nombre d'évolution: 4
Vos plans d'expression:
• Plan mental: 4
• Plan physique: 4
• Plan intuitif: 3
• Plan émotionnel: 2
Votre table d'inclusion:
2 - 2
- 4 2
2 - 1
Nombres manquants: 2, 4, 8
Cycle de vie
Votre chemin de vie: 4
Comme
• Cécile Aubry
(3.8.1928)
• Demetria Gene Guynes
(Demi Moore, 11.11.1962)
• Helen Hunt
(15.6.1963)
• Josephine Chaplin
(28.3.1949)
• Mireille Mathieu
(22.7.1946)
• Myra Ellen Amos
(Tori Amos, 22.8.1963)
• Nicole Kidman
(20.6.1967)
• Pamela Denise Anderson
(Pamela Anderson, 1.7.1967)
• Tea Pantleoni
(Tea Leoni, 25.2.1966)
• Toni Braxton
(7.10.1967)
• Ursula Andress
(18.3.1936)
• Virginie Ledoyen
(15.11.1976)
• Winnifred Jacqueline Fraser-Bisset
(Jacqueline Bisset, 13.9.1944)
Vous êtes en cycle 2
Valeur de votre cycle 2: 4
Essence de votre cycle 2: 8
Vous êtes en réalisation 4
Valeur de votre réalisation: 9
Premier défi (majeur): 5
Second défi (mineur): 5
Troisième défi (mineur): 0
Tableau d'entente:
Entre chemin de vie (4) et...
Réalisation 4 (9) +
Nombre d'expression (9) -
Nombre intime (8) +
Nombre de réalisation (1) =
Cycles temporels
Année universelle: 8
Votre année personnelle: 3
Votre maison astrologique: 9
Votre cycle anniversaire: 8
Votre mois personnel: 4
Votre jour personnel: 7
Ségolène,
Ci-dessous l'interprétation numérologique de votre chemin de vie (issu de votre date de naissance).
Le chemin de vie s'obtient en sommant la date de naissance. Il correspond au sens même de votre vie.
Le chemin de vie n° 22
Vie d'accomplissements importants
C'est un chemin de vie qui favorise les projets de haut niveau. Ces derniers intéressent parfois une collectivité, un pays, voire le monde.
Le chemin 22 symbolise l'intelligence supérieure et un intérêt universel. Il y a peu de place pour l'existence personnelle et quotidienne car il implique une activité débordante. Il y a un grand désir de construction pour autrui à la base de ce maître-nombre.
Les qualités nécessaires pour bien l'assumer sont : un grand humanisme, la possibilité de mener à bien de grands projets, le pouvoir de réaliser concrètement des ambitions parfois utopiques... bref des qualités exceptionnelles.
Vous pourrez ressentir ce chemin comme difficile car le le chiffre 22 (correspondant aux lettres d, m et v) n'apparaît pas dans les lettres de votre nom.
Votre prénom, Ségolène, caractérisé par le chiffre 1, montre clairement que l'action prédomine dans votre tempérament, d'où votre besoin de mettre en avant vos idées et de réaliser vos projets. La contemplation et l'obéissance ne sont certainement pas votre tasse de thé.
Le nom dont vous avez hérité, Royal, caractérisé quant à lui par le chiffre 8, évoque d'emblée la vigueur et le sens de l'autorité. D'où, probablement, votre bonne résistance à l'épreuve et à l'adversité.
Votre nombre intime, le 8, issu des voyelles de votre prénom et de votre nom, renseigne sur la personnalité vécue de l'«intérieur», sur vos aspirations, vos motivations... Dans votre cas, vous aspirez clairement à vous réaliser de façon productive et concrète. Vous avez besoin de sécurité matérielle, vous recherchez le vrai confort. Vous êtes douée du sens de la justice et vous êtes exigeante à l'égard de vos proches... Attention à ne pas trop rechercher le pouvoir... Il est important pour vous de vivre un équilibre affectif solide et durable. Vous devez veiller à tempérer vos réactions vives ou tranchées. Vous manquez parfois de nuances et avez tendance à vouloir dominer l'autre.
Issu des consonnes de votre prénom et de votre nom, votre nombre de réalisation, le 1 révèle vos talents sur un plan matériel et/ou professionnel. Chez vous, il révèle une capacité à diriger ou à vous réaliser par vous-même. Vous êtes douée de l'esprit de synthèse et du sens de l'organisation.
Votre nombre psychique, le 22 vous a donné une nature ambitieuse et constructive ainsi que le sens de l'effort et de la persévérance. Bref, votre idéalisme et votre recherche d'absolu peuvent vous permettre de soulever des montagnes, mais peuvent également entraîner des déceptions. Votre sens de la créativité est très développé et vous faites preuve de goût pour l'innovation et l'invention. Vous feriez (ou faites déjà?) une bonne négociatrice avec des collectivités. Mais, toute médaille a un revers et, dans votre cas, cela peut se traduire par un équilibre instable, des vues irréalistes ou de mauvais choix...
Ce sont vos qualités de travail, d'entreprise, de productivité et de discipline qui vous permettent d'avancer dans la vie. C'est ce que révèle en tout cas votre nombre d'évolution, le 4. Il confirme aussi votre solidité, votre persévérance, votre organisation et votre conscience professionnelle. Si ce n'est déjà le cas, votre réussite viendra avec le temps et l'expérience, dans la stabilité, le confort et la sécurité. Que cela ne vous empêche pas de vous appliquer au travail et à la gestion de votre vie, car vous devez construire très solidement vos bases...
Votre table d'inclusion:
Nombres manquants: 2, 4, 8.
• 2: Le 2 en manque est à l'origine de vos difficultés relationnelles avec les proches (aussi bien dans votre vie privée que dans votre vie professionnelle). Peut-être souffrez-vous (ou avez-vous souffert) également de problèmes dans votre couple? Vous manquiez de confiance en votre partenaire? Votre susceptibilité, votre manque de patience et votre nervosité trouvent leur origine ici... Mais pas de panique: ça se travaille!
• 4: Un 4 en manque signifie clairement de votre part un refus de cadres et de hiérarchie. Vous ne supportez pas de remplir un rôle purement exécutif et souffrez parfois de manque de concentration, de paresse et de manque d'organisation.
• 8: Manque de 8 ou manque de jugeote à l'égard des choses matérielles et de l'argent? Ce manque de 8 est clairement la cause de votre peur de saisir les opportunités, de votre désintéressement pour l'argent et le pouvoir. Les conséquences du manque de 8 se révèlent parfois très violentes, il convient donc pour vous de rechercher rapidement à vous accomplir en misant sur votre sens de l'équité.
Cycle de vie:
Votre chemin de vie, le 4, issu de votre date de naissance, donne de précieuses indications sur votre destin, de manière plutôt détachée de tout contexte. Le 4 est le chemin des travailleuses acharnées. Ce chemin n'est pas toujours facile, mais il explique en grande partie votre honnêteté et votre solidité. Les obstacles qui parsèment votre chemin peuvent se résumer à une franche tendance à la monotonie et à une certaine étroitesse d'esprit qui peut dégénérer en haine gratuite. Mais surmonter ces obstacles n'est pas impossible, et vous le savez bien.
Votre cycle de vie, le 4, indique vous êtes faite pour bâtir, au sens propre comme au figuré, en mettant en place des fondations solides. Vous êtes en cycle productif depuis le 22 septembre 1977, et ce, jusqu'au 21 septembre 2013. Cela signifie que votre longue période de galère pour mettre en place des fondations solides (ce que votre entourage ne comprenait pas toujours) est aujourd'hui terminée! Place désormais à la concrétisation de vos idées! Bien entendu, le parcours est encore semé d'embûches et votre infinie patience n'a pas fini d'être sollicitée, mais vous avez toutes les chances de vous aménager la vie stable aux fondations solides à laquelle vous aspirez depuis toujours. Gare cependant à ne pas sombrer dans la monotonie, c'est le danger qui vous guette en ce moment...
Votre cycle de vie compte au total 4 réalisations majeures. Depuis le 21 septembre 2003, vous accomplissez votre 4e et dernière réalisation (en 9), marquée par la passion et l'ouverture au monde... Cette période s'avère riche en changements, mais songez tout de même à ne pas en faire trop! Vous devez aussi songer à vous préserver et à préserver vos proches.
Cycles temporels:
En numérologie, il existe 9 années personnelles. Chacune d'entre elles indique la tendance générale de l'année en cours. En ce qui vous concerne, vous êtes en année 3, symbole d'expression et de chance. Si vous pensez vous recycler dans un métier de communication, c'est le moment! Ceci dit, quel que soit votre métier, cette année est propice à l'évolution et à la promotion. Petit conseil: n'hésitez pas à remplir une grille de loterie pendant cette période, la chance pourrait bien tourner de votre côté! Mais pas la peine de passer tous vos week-ends au casino ou de risquer votre fortune, la prudence reste de mise. Côté coeur, si vous avez eu des soucis les années précédentes, c'est le retour de la stabilité affective.
Votre maison astrologique (ou secteur) donne un complément d'information intéressant à votre année personnelle. Si la première est valable du 1er au 31 décembre, la seconde en revanche, change à chacun de vos anniversaires. Vous êtes actuellement en maison 9, symbole d'évolution. C'est une année qui favorise votre promotion personnelle.
Votre mois personnel, le 4, indique la tonalité générale du mois en cours: mois d'efforts soutenus...
Vous êtes en jour personnel 7, journée favorisant la remise en question et la réflexion
Vos chiffres:
Personnalité
Votre prénom: Segolène
Votre nom: Royal
Votre nombre d'expression: 9
Votre nombre actif: 1
Votre nombre héréditaire: 8
1e voyelle de votre prénom: E
1e voyelle de votre nom: O
Votre nombre intime: 8
Votre nombre de réalisation: 1
Vos initiales: SR
Nombre issu de vos initiales: 1
Votre nombre psychique: 22
Votre nombre d'évolution: 4
Vos plans d'expression:
• Plan mental: 4
• Plan physique: 4
• Plan intuitif: 3
• Plan émotionnel: 2
Votre table d'inclusion:
2 - 2
- 4 2
2 - 1
Nombres manquants: 2, 4, 8
Cycle de vie
Votre chemin de vie: 4
Comme
• Cécile Aubry
(3.8.1928)
• Demetria Gene Guynes
(Demi Moore, 11.11.1962)
• Helen Hunt
(15.6.1963)
• Josephine Chaplin
(28.3.1949)
• Mireille Mathieu
(22.7.1946)
• Myra Ellen Amos
(Tori Amos, 22.8.1963)
• Nicole Kidman
(20.6.1967)
• Pamela Denise Anderson
(Pamela Anderson, 1.7.1967)
• Tea Pantleoni
(Tea Leoni, 25.2.1966)
• Toni Braxton
(7.10.1967)
• Ursula Andress
(18.3.1936)
• Virginie Ledoyen
(15.11.1976)
• Winnifred Jacqueline Fraser-Bisset
(Jacqueline Bisset, 13.9.1944)
Vous êtes en cycle 2
Valeur de votre cycle 2: 4
Essence de votre cycle 2: 8
Vous êtes en réalisation 4
Valeur de votre réalisation: 9
Premier défi (majeur): 5
Second défi (mineur): 5
Troisième défi (mineur): 0
Tableau d'entente:
Entre chemin de vie (4) et...
Réalisation 4 (9) +
Nombre d'expression (9) -
Nombre intime (8) +
Nombre de réalisation (1) =
Cycles temporels
Année universelle: 8
Votre année personnelle: 3
Votre maison astrologique: 9
Votre cycle anniversaire: 8
Votre mois personnel: 4
Votre jour personnel: 7
Ségolène,
Ci-dessous l'interprétation numérologique de votre chemin de vie (issu de votre date de naissance).
Le chemin de vie s'obtient en sommant la date de naissance. Il correspond au sens même de votre vie.
Le chemin de vie n° 22
Vie d'accomplissements importants
C'est un chemin de vie qui favorise les projets de haut niveau. Ces derniers intéressent parfois une collectivité, un pays, voire le monde.
Le chemin 22 symbolise l'intelligence supérieure et un intérêt universel. Il y a peu de place pour l'existence personnelle et quotidienne car il implique une activité débordante. Il y a un grand désir de construction pour autrui à la base de ce maître-nombre.
Les qualités nécessaires pour bien l'assumer sont : un grand humanisme, la possibilité de mener à bien de grands projets, le pouvoir de réaliser concrètement des ambitions parfois utopiques... bref des qualités exceptionnelles.
Vous pourrez ressentir ce chemin comme difficile car le le chiffre 22 (correspondant aux lettres d, m et v) n'apparaît pas dans les lettres de votre nom.
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