lundi, février 26, 2007

L’Initiation hermétique : C.H. XIII

Le XIII est un logos d’enseignement, exemple unique dans la littérature hermétique. Le disciple Tat demande un supplément de lumière. Hermès a différé cette instruction car il estimait que Tat n’était pas prêt. Mais maintenant, il a « fortifié son esprit contre l’illusion du monde » : l’heure est venue de la transmission du mystère. C’est une initiation, la révélation d’une doctrine secrète qu’il est interdit de révéler aux profanes.

Tat commence par rappeler la promesse faite par Hermès de lui révéler, de lui transmettre la doctrine de la régénération ( le Logos de la palingénésie) quand il se serait rendu étranger au monde. Ce noviciat est achevé, Tat se sent prêt à recevoir ce qui fera de lui un initié parfait.
La palingénésie est une nouvelle naissance qui implique une mère, une matrice, un père, et une semence.

La matrice est «la sagesse intelligente dans le silence », c’est à dire la disposition nouvelle du novice.

La semence est le «vrai Bien ».

Celui qui ensemence, le Père, est le vouloir de Dieu. Une grâce, cette divine descendance n’est pas l’objet d’enseignement, mais aboutissement de prières. « Prier pour comprendre ».
L’initiateur, est Hermès.

L’engendré n’aura rien de commun avec l’homme ancien, mais sera dieu, fils de dieu « le Tout dans le Tout, composé de toutes les Puissances ».

« Cette génération ne peut s’enseigner, mon enfant , mais quand il lui plaît, dieu lui-même en donne le ressouvenir ». Et Hermès explique, en revenant au premier traité. Dans le Poimandrès, le corps humain était composé des quatre éléments, et à ce titre, il était mauvais. De plus, il était composé de substances astrales, du fait qu’il était le Premier Homme céleste. On se souvient qu’il avait reçu quelque chose des sept planètes à mesure qu’il avait traversé leurs cercles dans sa descente jusqu’à la terre

Des mauvaises puissances astrales au Logos : la doctrine

Dans le traité XIII, on ne parle plus des quatre éléments, mais des substances astrales, au nombre de douze parce qu'elles ont été empruntées aux douze signes du zodiaque. Or cette substance zodiacale est matérielle, mauvaise. Les 12 éléments zodiacaux qui constituent le corps, sont donc autant de supplices pour l’âme car chacun d’eux apporte un vice moral : l’ignorance, l’incontinence, la concupiscence, l’injustice, la tromperie, la colère etc.. Les 12 puissances mauvaises vont être remplacées par dix Puissances bonnes, Puissances de Dieu : la connaissance, la force d’âme, la justice, la véracité, le bien,, la vie, la lumière. Ces dix puissances chassent les vices de l’homme ancien et produisent la rénovation en constituant le « Logos », le Verbe en lui.

L’initiation : de la Dodécade à la Décade

Après l’exposé de la doctrine, voilà le moment fondamental de l’initiation :
Hermès invite le novice à se taire : « ainsi, par ce silence, tu ne feras pas obstacle à la miséricorde qui descend sur nous de la part de Dieu ». Puis l’exclamation d’Hermès : « réjouis-toi désormais, tu es purifié et rénové par les puissances de dieu pour la construction en toi du Verbe. ». « La venue de la Décade a constitué la génération spirituelle en expulsant la Dodécade et nous avons été divinisés par la Naissance, naissance par excellence, naissance selon dieu ». La Décade est génératrice de l’âme. Vie et Lumière sont unies, alors est né le nombre de l’Unité, de l’Esprit. Puissances=Décade=Unité=Esprit (= Vie et Lumière ).

Voici l’allégresse de Tat. Il ne voit plus avec les yeux du corps mais par l’activité spirituelle des Puissances. Il est présent partout, dans tous les éléments, dans tous les êtres de la création, dans toute la durée. « Père, je vois le Tout et je me vois moi-même dans l’Intellect ». « C’est là précisément la régénération, mon enfant : ne plus former ses représentations sous la figure du corps à trois dimensions ».

Le secret.

Hermès prescrit de garder le silence sur le mystère.
Initiation définitive : sortie du corps par la mort ou l’extase : mystique.
Tat interrompt la manifestation de son enthousiasme pour poser une question d’école : « ce corps composé de puissances se dissout-il un jour ? » « Silence ! Ne dis pas des choses impossibles car ce serait un péché et l’œil de ton intellect serait souillé ! ».

Et il formule une demande qui n’est pas habituelle pour un initié : « je voudrais, Père, l’eulogie en forme d’hymne que tu m’as dit que j’entendrais de la bouche des Puissances une fois arrivé à l’Ogdoade, selon l’oracle de Poimandrès ». C’est un rappel : selon le Traité C.H. I 26, l’homme spirituel, parvenu au 8ème Ciel doit entendre chanter les Puissances. Hermès a donc promis à Tat qu’il entendrait cet hymne lorsqu’il serait arrivé à l’ogdoade ou huitième ciel. Le désir de Tat, est de sortir du corps par la mort ou par une extase semblable à la mort. Ce qui devient raisonnable puisqu’il a été purifié et rénové.

Mais cet hymne n’est pas l’objet d’enseignement, il doit être tenu secret. Il ne s’agit pas d’une liturgie car il ne s’agit pas d’une religion mais d’un mystère, l’hymne n’est livré qu’à de rares élus lors de l’initiation.

Hermès ne le possède pas mais compose lui-même un hymne des Puissances : c’est une manifestation pneumatique de la part d’Hermès : il va laisser chanter dieu en lui. C’est également une illumination, un photisme qui retombera sur l’initié. Avant de commencer l’hymne, indication rituelle sur la manière de prier : « Adore debout sous le ciel ouvert, face au sud quand le soleil se couche, à l’est quand il se lève. ».
L’Hymne : transmission initiatique.

— La première partie laisse chanter les Puissances. Toutes d’abord, puis chacune en particulier. « ma justice, chante le Juste par moi, chante vérité la Vérité, chante le bien toi le Bien etc.. Vie et lumière, c’est de vous que vient l’eulogie et c’est à vous qu’elle retourne ». « je te rends grâces Père, énergie des puissances, je te rends grâces, dieu, puissance de mes énergies. Ton Verbe par moi te loue, par moi, Tout, reçois en parole le sacrifice immatériel. Voilà ce que clament les Puissances qui sont en moi, elles chantent le Tout, elles accomplissent ton vouloir ».

— La deuxième partie est une reconnaissance de la volonté de dieu : dieu est entré dans l’homme, le chant de l’homme vient de Dieu et retourne à dieu. L’Esprit a rempli l’homme et s’est manifesté dans l’homme.

mercredi, février 21, 2007

C.H.VII de l'agnosia à la gnose

C.H. VII : Que le plus grand des maux parmi les hommes,
c’est l’ignorance (Agnosia) touchant Dieu
Conversion de l’agnosia à la gnose

Vision pessimiste qui repose sur l’opposition âme-corps : « le mal de l’ignorance inonde toute la terre, il corrompt l’âme emprisonnée dans le corps, sans lui permettre de jeter l’ancre au port du salut. Ne vous laissez pas entraîner par la violence du flot mais abordez au port du salut (allusion au Nil)et cherchez-vous un guide qui vous montre la route jusqu’aux portes de la connaissance, là où luit la lumière brillante, libre de toute obscurité….élevant le regard vers Celui qui veut être vu. Car il ne se laisse ni entendre ni décrire et il n’est pas visible aux yeux du corps mais seulement à l’intellect et au cœur. Mais d’abord il te faut déchirer la tunique qui te revêt, le tissu de l’ignorance, le support de la malice, la chaîne de la corruption, la geôle ténébreuse, la mort vivante, le cadavre sensible, le tombeau que tu emportes avec toi, le voleur qui habite ta maison. Tel est l’ennemi que tu as revêtu comme une tunique, qui t’étrangle et t’entraînes en bas vers lui, de peur que, ayant jeté les yeux en haut et contemplé la vérité et le bien qui réside en elle, tu ne viennes à haïr la malice de l’ennemi et ayant compris toutes les embûches qu’il a dressées contre toi en rendant insensible les organes des sens, afin que tu n’aies ni oreille pour les choses qu’il te faut entendre ni regard pour les choses qu’il te faut voir »

Ce traité est empreint de judaïsme, d’influence grecque (héraut, ivresse sobriété, port, guide, apparitions. Certains traits rappellent les voyages des pèlerins sur le Nil (le courant est fort) pour aborder au Temple par la berge.

Les portes de la gnose symbolisent la connaissance ou la sagesse habitant dans un palais ou dans un Temple.

lundi, février 19, 2007

Analyse de Personnalité: François Bayrou

François Bayrou (25.5.1951)

Votre nombre d'expression, le 5, synthèse de votre prénom et de votre nom, détermine votre nature cérébrale et nerveuse, votre dynamisme et votre capacité à échanger avec autrui. Vous êtes incontestablement doué du sens de l'adaptation et d'ouverture d'esprit. Vous avez besoin de mobilité et d'indépendance et vous refusez tout cloisonnement (vous évader, voyager, changer... Autant de comportements aussi importants pour vous que boire et respirer!) À surveiller: Votre caractère versatile et vos sautes d'humeur fréquentes... Bref: Sachez profiter au mieux de votre charme et de vos talents de persuasion en surveillant votre tendance aux promesses faciles, au mensonge, à l'impulsivité, à l'instabilité et vous serez un homme comblé et équilibré!

Votre prénom, François, caractérisé par le chiffre 4, révèle une incroyable puissance de travail. Vos qualités d'organisation ainsi que votre sens de l'ordre font malheureusement des jaloux... On vous trouve, injustement, carré et à cheval sur les principes.

Le nom dont vous avez hérité, Bayrou, caractérisé quant à lui par le chiffre 1, révèle une attitude ferme et volontaire. Il y a en vous un réel besoin de vous affirmer.

Votre nombre intime, le 6, issu des voyelles de votre prénom et de votre nom, renseigne sur la personnalité vécue de l'«intérieur», sur vos aspirations, vos motivations... Dans votre cas, vous aspirez clairement à l'équilibre et à l'harmonie. Vous avez un profond besoin de racines, et vous avez le sens des valeurs familiales. Chez vous, les sentiments prédominent et motivent l'action. Vous avez le sens de la responsabilité et du service, et êtes doué de goût pour l'art et pour la beauté en général. L'union, le mariage ou le foyer sont nécessaires à votre vie et vous vous investissez beaucoup pour vos proches. L'aspect prédominant de votre caractère est la recherche de la sécurité affective ainsi que la responsabilité familiale.

Issu des consonnes de votre prénom et de votre nom, votre nombre de réalisation, le 8 révèle vos talents sur un plan matériel et/ou professionnel. Chez vous, il révèle le sens de l'initiative concrète et pratique. Vous êtes efficace et déterminé sur le terrain et vous êtes doué de bonnes vibrations pour les affaires ou les transactions de toute nature.

Votre nombre psychique, le 25, a déterminé votre nature très sensible et très intuitive. Vous êtes attiré par les grandes questions de la vie et de la mort. Vous portez votre émotivité à fleur de peau et avez un grand talent pour créer, inventer, innover... Vous êtes doué de grande originalité! Un vrai «artiste torturé» en somme. Et si tout cela n'est pas extrêmement bien géré, si vous ne trouvez pas votre terrain d'expression affective, vous risquez le repli sur vous-même, une vie affective fragile ou instable... Affaire à suivre!

C'est dans la communication que vous avancez dans la vie, grâce à vos qualités de sociabilité et à votre extraversion. C'est ce que révèle en tout cas votre nombre d'évolution, le 3. Il confirme aussi votre spontanéité, votre enthousiasme, votre facilité d'expression et votre dynamisme. Vous devez, si cela est encore possible, développer vos moyens d'expression et de créativité dans toutes les formes de communication possibles, sans vous disperser exagérément.

Votre table d'inclusion:
Nombres manquants: 4, 8.
• 4: Un 4 en manque signifie clairement de votre part un refus de cadres et de hiérarchie. Vous ne supportez pas de remplir un rôle purement exécutif et souffrez parfois de manque de concentration, de paresse et de manque d'organisation.

• 8: Manque de 8 ou manque de jugeote à l'égard des choses matérielles et de l'argent? Ce manque de 8 est clairement la cause de votre peur de saisir les opportunités, de votre désintéressement pour l'argent et le pouvoir. Les conséquences du manque de 8 se révèlent parfois très violentes, il convient donc pour vous de rechercher rapidement à vous accomplir en misant sur votre sens de l'équité.

Cycle de vie:
Votre chemin de vie, le 1, issu de votre date de naissance, donne de précieuses indications sur votre destin, de manière plutôt détachée de tout contexte. Le 1 est un chemin qui ne cesse de monter et qui mène très loin. En bref, il s'agit du chemin des meneurs, résolus et endurants. Il explique en grande partie votre enthousiasme et votre volontarisme. Plus vous avancez dans votre chemin et plus toute tendance à la timidité ou à l'indécision tend à disparaître. Les obstacles présents sur votre chemin sont une tendance à l'autoritarisme à l'égard de vos proches, tendance que vous devez absolument maîtriser, tout en vous efforçant d'être un modèle.

Votre cycle de vie, le 7, caractérise notamment vos capacités de réflexion. Vous êtes depuis le 25 mai 2005 dans votre troisième et dernier cycle, le cycle de la moisson, qui se déroule en principe dans un climat assez paisible... Si vous avez toujours rêvé d'écrire un livre, de composer ou de peindre un chef-d’œuvre, c'est le moment! Vos jeunes années ont été assez déprimées en raison de votre analyse un peu trop pertinente d'un monde plutôt affligeant. Plus tard, l'incompatibilité entre vos pulsions et votre intellect vous ont souvent mis en porte-à-faux. Aujourd'hui, vous avez les moyens d'éprouver une plénitude longtemps recherchée, de vous sentir en paix et de profiter de l'existence... Profitez-en bien!

Votre cycle de vie compte au total 4 réalisations majeures. Depuis le 24 mai 2004, vous accomplissez votre 4e et dernière réalisation, et pas des plus désagréables: la période de la communication et de la créativité. Il était temps! Vous qui avez toujours cherché à vous réaliser par vous-même, l'occasion vous est donnée pendant cette période d'en faire profiter les autres... Succès garanti, vous l'avez bien mérité!
Cycles temporels:
En numérologie, il existe 9 années personnelles. Chacune d'entre elles indique la tendance générale de l'année en cours. En ce qui vous concerne, vous êtes en année 3, symbole d'expression et de chance. Si vous pensez vous recycler dans un métier de communication, c'est le moment! Ceci dit, quel que soit votre métier, cette année est propice à l'évolution et à la promotion. Petit conseil: n'hésitez pas à remplir une grille de loterie pendant cette période, la chance pourrait bien tourner de votre côté! Mais pas la peine de passer tous vos week-ends au casino ou de risquer votre fortune, la prudence reste de mise. Côté cœur, si vous avez eu des soucis les années précédentes, c'est le retour de la stabilité affective.

Votre chemin de vie: 1
Comme
• Alain Prost
(24.2.1955)
• Béla Bartók
(25.3.1881)
• Charles Buchinsky
(Charles Bronson, 3.11.1922)
• Charles Trénet
(18.5.1913)
• Edvard Hagerup Grieg
(Edouard Grieg, 15.6.1843)
• George Timothy Clooney
(George Clooney, 6.5.1961)
• Georges Bizet
(25.10.1838)
• Gordon Matthew Sumner
(Sting, 2.10.1951)
• Isaac Newton
(4.1.1643)
• Jacques Chirac
(29.11.1932)
• Jean-Jacques Goldman
(11.10.1951)
• John Joseph Nicholson
(Jack Nicholson, 22.4.1937)
• Joseph Levitch
(Jerry Lewis, 16.3.1926)
• Konrad Adenauer
(5.1.1876)
• Kurt Russel
(17.3.1961)
• Marc-Olivier Fogiel
(5.7.1969)
• Marshall Bruce Mathers
(Eminem, 17.10.1972)
• Michel Polnareff
(3.7.1944)
• Nicolò Paganini
(27.10.1782)
• Rupert Murdoch
(11.3.1931)
• Samuel L. Jackson
(21.12.1948)
• Thomas Connery
(Sean Connery, 25.8.1930)
• Thomas Maphother
(Tom Cruise, 3.7.1962)
• Thomas J. Hanks
(Tom Hanks, 9.7.1956)
• Yann Tiersen
(23.6.1970)
• Yves Saint-Laurent
(1.8.1936)

vendredi, février 16, 2007

Analyse des idées principales

Illumination.

« Par ton vouloir j’ai vu » : l’initié voit parce qu’il a reçu la Lumière. Le thème de la Lumière est récurrent dans l’hymne. La palingénésie est une illumination « Mon Intellect a été illuminé à plein ».

Cette Lumière est connaissance ( gnosis ). Elle est Esprit ( pneuma ). Elle est Aïon (éternité ). Elle est l’être même de Dieu et cet être de Dieu est Esprit.

Si Dieu est dans l’homme, c’est que l’homme a aspiré les puissances de dieu. Cette aspiration peut procéder de la magie ou de la théurgie en phase avec l’époque : c’est parce qu’il aspire une force, un souffle ou un fluide divin que le théurge échange son corps mortel pour un autre corps, immortel et lumineux. Dieu habite le myste comme un souffle qui le vivifie, une force qui le remplit de puissance surnaturelle.

La Lumière est Dieu. Dieu maintenant habite l’homme, est devenu l’œil spirituel de l’homme. Ainsi quand le myste loue Dieu, c’est dieu lui-même qui se loue. L’homme est une sorte de caisse de résonance. « Ton Verbe par moi te loue ».

La Connaissance-Lumière était une force divine dont Hermès avait reçu sa part. Il transmet cette force par le chant de l’hymne à Tat, qui devient apte à manifester cette lumière qui chante en lui. D’où la recommandation finale d’Hermès : « Ayant appris ceci de moi, promets-moi le silence sur la vertu de la révélation. ». Il faut garder le silence sur cette vertu car en la divulguant, en «la jetant en pâture à la foule », on risque de la dissiper. La force doit rester intacte, on la réserve aux seuls élus.

A travers les traditions, il est amplement démontré que l’homme porte en lui, de façon innée, l’archétype religieux. Le désir du profane de répondre à une sollicitation lui permettant de prendre une distance avec le monde matériel s’inscrit dans cette dynamique de rupture.
Le CH XIII apporte illustration d’une quête d’ordre mystique, du désir de rencontrer la Puissance divine par une voie non religieuse.

Nous ne sommes pas dans la voie d’une amélioration morale comme le sage stoïcien guidé par le Logos ou le sage du Timée qui harmonise ses idées avec l’ordre de l’univers ; ou encore le sage du Théétète qui s’identifie à dieu par une vie juste et pieuse que lui suggère son entendement. Dans la morale classique, la vertu est chose acquise, une manière d’être entretenue par l’habitude d’un continuel exercice. Notion courante chez les Stoïciens. Il n’est pas de morale sans éducation ou culture. Même une morale foncièrement religieuse comme celle des Pythagoriciens comporte des degrés dans la vertu, établit une hiérarchie parmi les disciples, depuis les acousticiens jusqu’à ceux « qui voient le Maître ». Le sage était uni à la Raison divine, il aspirait à devenir Dieu, à vivre avec Dieu : donc il n’était pas Dieu.

D’autre part, toute âme religieuse a le sentiment de son impureté, de ce qui l’éloigne de Dieu. Elle éprouve le besoin d’être sauvée par Dieu, elle implore la miséricorde divine, elle est soucieuse de son salut (c’est ce que rappellent les prières ). L’impureté est fondamentale par le péché originel. Dans la religion, la grâce, par sa venue, chasse le péché et la mort ( St Paul, Epître aux Romains ).

Que nous livre le CH XIII ?

L’homme est renouvelé au sens propre du terme : un autre vit en lui. Les Puissances divines, ( les vertus ), forment le Logos et s’installent. Certaines sont de nature divine : la connaissance, la vérité, la lumière, d’autres de caractère moral : justice, mesure, sagesse. Tat est un être matériel, impur. Sa personne morale est constituée des douze vices venus du Zodiaque. Il est «prêt », mais il ne peut se purifier lui-même, enchaîné à la matière. La purification ne peut venir que du dehors : « aspire à toi ». Le vouloir de l’homme est nécessaire, mais l’irruption des Puissances est indissociable du vouloir de dieu (que la volonté de dieu soit faîte). La venue des Puissances est un effet de la miséricorde divine. La vertu est ici une force entièrement divine, qui n’est pas acquise mais donnée, repoussant le vice. Le salut repose sur une «naissance en dieu », une régénération. Et cette renaissance mystique est définitive, inébranlable. Le myste est «dieu, fils de dieu », il est la raison divine, le logos. Son être réel est un être incorporel, donc un être qui ne peut se souiller. Même s’il commet des fautes, l’homme intérieur, le seul vrai, n’est pas engagé. Ce salut inaltérable fut pour beaucoup dans le succès de la gnose docétique ( docétisme : secte chrétienne du II ème siècle qui considère la naissance, la mort et la résurrection du Christ comme non apparentes ). Grosse différence, l’hermétiste est sauvé définitivement, le chrétien n’est sauvé qu’en puissance, il doit assurer son salut dans la crainte. Le phénomène qui assure cette certitude repose sur une exaltation intérieure, d’enthousiasme, telle qu’Hermès la décrit dans l’hymne. Il n’est pas décrit d’adjuvants pour obtenir cet état, hors l’initiation. Notons que le chemin est moins facile dans C.H. I, où la présence de Dieu n’est assurée qu’aux justes, et en XII, où l’homme en qui Dieu habite est capable de péché. Il est vraisemblable que l’illumination a été l’apanage d’une élite restreinte ou le fruit d’une idéalisation édifiante.
L’hermétisme : Dieu et l’homme

Les textes hermétiques ne présentent aucun caractère pouvant les rattacher à une religion. Par contre ils constituent une littérature où l’influence religieuse se manifeste à travers quelques notions qui qualifient l’époque.

1. Le désir profond d’être avec Dieu, comme une relation proche avec laquelle on converse, de l’aimer. Ce besoin impose un genre de vie où la pureté domine, évitant le contact de la femme, se tenant à l’écart de la foule, dans un état de contemplation plus que de dialogue. En réponse, les gnostiques ne plaisent pas à la foule, ils sont l’objet de la risée publique, on les méprise, et cette exclusion d’autant plus facile que leur nombre est petit. Mais ne pas faire partie de la masse, se considérer comme des élus flatte l’orgueil et donne un titre de gloire un peu artificiel. D’autant que la remarque de Platon peut s’appliquer : « il y a beaucoup de porteur de thirse, mais peu de bacchants ». Il faut bien dire aussi que dans cette société des premiers siècles, la masse réclamait le pain et les jeux du cirque, les riches aspiraient au luxe et aux plaisirs. Les écrits hermétistes traduisent le dégoût de la chair, le désir de fuir le monde et d’atteindre Dieu en réaction contre un milieu pénétré des influences de ce monde qui est le plérôme du mal.

2. Une littérature religieuse.

Tout y parle de Dieu :
La connaissance de Dieu, la piété qui mène à Dieu. Les traités sont des guides : « Telle est donc l’image de Dieu que j’ai tracée pour toi au mieux de mes forces : si tu la contemples exactement, et te la représentes avec les yeux du cœur, crois-moi, enfant, tu trouveras le chemin qui mène aux choses d’en haut » (C.H.IV 11, 53,, 11).

3. Les voies sont différentes, sur un fonds traditionnel.

a) Dieu, principe de l’ordre cosmique dont la perfection se réalise dans le monde supralunaire. La contemplation de cet ordre, de la beauté du ciel où les astres sont des dieux, on peut atteindre l’ordonnateur du Tout.

b) Dieu principe de l’être vrai, qui est l’être suprasensible ou l’Idée suprême de Platon, Bien, Beau, Un.

Notre Noûs (intellect conceptuel), dans son essence est apparenté aux Idées. Il est faculté de connaissance intellectuelle. Il a vu, dans une vie antérieure, les modèles des choses sensibles. Or l’Idée suprême, c’est Dieu, un dieu caché, inapparent aux sens, et le noûs représente la faculté de connaissance supra intellectuelle, de connaissance mystique. Ainsi le mot intelligence ou intellect ne couvre pas toute l’amplitude du noûs grec. Il n’en exprime que la première fonction qui est d’intelligere, de comprendre. On ne comprend jamais Dieu. S’il était compris il serait exprimable. Or aucun mot ne l’exprime. Il est ineffable. « Quand tu pourras ne plus rien en dire, c’est alors que tu verras la beauté de ce Bien-là. La connaissance de ce bien divin est silence, inhibition de tous nos sens. » (C.H. X 5°).

Cette voie se fonde sur la parenté du Noûs et de dieu. Cette parenté est d’ordre métaphysique dans l’école platonicienne. Mais dans le Poimandrès elle revêt un aspect mythique : l’âme est la fille de Dieu ou le prototype de l’âme est un Homme céleste, fils de Dieu. Le Noûs de l’âme est issu du premier Noûs divin, et n’a pas à changer de nature pour voir Dieu.

c) La troisième voie : pour voir Dieu il faut renaître.

L’homme nouveau remplace le vieil homme. C’est un homme restauré en sa pureté, composé de Puissances divines, c.a.d. de Dieu. L’affinité entre le noûs humain et Noûs divin a été renforcée, puisque c’est maintenant le Noûs dieu qui habite en l’homme. Les dispositions à l’union mystique sont à leur comble. On peut presque parler d’identité : le cercle se ferme et Dieu loue Dieu.

4. Le mysticisme dans ces trois voies.

Lalande : « Croyance en la possibilité d’une union intime et directe de l’esprit humain au principe fondamental de l’être, union constituant à la fois un mode d’existence et un mode de connaissance étrangers et supérieurs à l’existence et à la connaissance normales ».
Boutroux : « Le phénomène essentiel du mysticisme est ce que l’on appelle l’extase, un état dans lequel, toute communication étant rompue avec le monde extérieur, l’âme a le sentiment qu’elle communique avec un objet interne, qui est l’être parfait, l’être infini, Dieu ».
En un mot : « Contact immédiat avec Dieu, au delà de toute image et de toute représentation abstraite ».

a) La littérature abonde de développements sur l’ordre et la beauté du monde. Pourtant, le contraste entre l’agitation du monde et les affaires humaines, et le calme d’un ciel nocturne suscite le désir d’accéder à cet univers de paix et peut éveiller un sentiment d’union avec le créateur. La contemplation esthétique a été l’une des voies du mysticisme au Moyen Age et dans les temps modernes. Ce fut aussi le cas aux premiers siècles de notre ère et les écrits hermétiques en sont l’écho.

b) Porphyre, dans « La vie de Plotin » témoigne de l’union mystique dans une montée vers l’Un. « Ainsi, à cet homme divin qui souvent s’élevait par la pensée, selon les voies enseignées par Platon dans le Banquet, jusqu’au Dieu Premier et suressentiel, ce Dieu-là même apparut, qui n’a ni forme ni figure, qui est établi par delà tout l’intelligible. Moi-même, Porphyre, je déclare m’être approché de ce Dieu. Plotin, lui, eut la vision du « but tout proche »- le terme et le but, c’était pour lui l’union intime au Dieu au-dessus de tout-. Il en jouit environ quatre fois pendant que je fus avec lui, par une opération ineffable et non pas seulement en puissance ».

c) La forme de connaissance la plus originale :

C’est celle où le myste sort de lui-même pour devenir identique à Dieu. Dans le C.H. XIII, il s’agit d’un envahissement de l’homme par Dieu, dans une dynamique pneumatique. On s’éloigne totalement du platonisme. L’homme se dilate jusqu’à la totalité de l’être divin. Il devient infini dans le temps et dans l’espace. Il est présent en tous les êtres. C’est une enstase, une pénétration par le dieu. S’agit-il d’une union intime et directe de l’esprit humain au principe fondamental de l’être ? L’initiation du CHXIII nous laisse supposer cet élan mystique de Tat. Mais ceci dépasse l’ordre de la raison et seul le langage dépouillé, sincère, ni abstrait, ni théorique donne la conviction d’une expérience vécue.

vendredi, février 09, 2007

Corpus Hermeticum : Traité XIII

Corpus Hermeticum : Traité XIII
Hermès Trismégiste à son fils Tat :
Discours secret sur la Montagne
Concernant la Régénération et la Règle du Silence

Le XIII est un logos d’enseignement, exemple unique dans la littérature hermétique. Le disciple Tat demande un supplément de lumière. Hermès a différé cette instruction car il estimait que Tat n’était pas prêt. Mais maintenant, il a « fortifié son esprit contre l’illusion du monde » : l’heure est venue de la transmission du mystère. C’est une initiation, la révélation d’une doctrine secrète qu’il est interdit de révéler aux profanes.

« Père, tu m’a parlé par énigme et sans répandre la lumière quand tu as traité de l’activité divine. Tu ne m’as pas donné la révélation sous prétexte que personne ne peut être sauvé avant la régénération. Tu as promis de me la transmettre «quand je serai prêt à me rendre étranger au monde ». Me voici prêt : « j’ai fortifié mon esprit contre l’illusion du monde ». Supplée de ton côté à mes manques de la façon que tu as promis de me transmettre le Logos de la Palingénésie (régénération, nouvelle vie) de vive voix ou par un moyen secret. J’ignore, ô Trismégiste, de quelle matrice l’homme est né et de quelle semence. »

La matrice est la Sagesse intelligente dans le Silence.
La semence est le vrai Bien.
Le Père est le Vouloir de Dieu.

L’Initiateur est Hermès.
« Et de quelle sorte est l’engendré, Ô Père ? Car il ne peut participer en rien à ma propre substance. »
L’engendré sera différent, il sera fils de Dieu, le Tout dans le Tout, composé de toutes les Puissances.
« Tu me dis une énigme, tu ne me parles pas comme à un vrai fils. »
Cette sorte de chose ne s’enseigne pas, mon enfant, mais quand il lui plaît, Dieu lui-même en donne le ressouvenir.

« Tu me donnes des explications impossibles ! Je suis né comme un fils étranger à la race de mon père, ne me refuse pas ta science, expose-moi tout au long le mode de régénération. »
Je ne puis te dire que ceci : voyant en moi-même une vision immatérielle produite par la miséricorde de dieu, je suis sorti de moi-même pour entrer dans un corps immortel, je ne suis plus ce que j’étais, j’ai été engendré par l’Intellect. Cette chose ne peut s’enseigner. Je n’ai plus de couleur, ni le sens du toucher, ni la mesure de l’espace. Tu me vois avec les yeux, mais ce que je suis, tu ne peux pas le comprendre en me regardant avec les yeux du corps et par la vue sensible.

« Tu m’as jeté dans un égarement d’esprit, car je ne me vois plus moi-même. »
Plût au Ciel que toi aussi tu fusses sorti de toi-même.
« Qui est l’Opérateur ? »
Le fils de dieu, un homme comme les autres, par le vouloir de dieu. (Chaque être lui-même régénéré).

« Qu’y a-t-il donc qui soit vrai, Ô Trismégiste ? »
Ce qui n’est pas pollué, mon enfant, ce qui n’a point de limite, point de couleur, point de figure, ce qui est immuable, nu, brillant, ce qui ne peut être appréhendé que par soi seul, le Bien inaltérable, l’Incorporel.

« Me voici fou ! Je pensais que tu m’avais rendu sage et voilà qu’a été bouchée la perception que j’ai de ma pensée. Comment percevoir ce qui n’est ni rigide ni liquide, ce qui ne peut être serré, ce qui n’est appréhendé que dans les effets de sa puissance et de son énergie. Suis-je donc incapable de concevoir la naissance en dieu ? »
Attire-le en toi et cela viendra. Arrête l’activité des sens du corps et alors se produira la naissance de la divinité. Purifies-toi des punitions irrationnelles de la matière.
« J’ai donc des bourreaux en moi ? »

Et pas en petit nombre, mais terribles et nombreux.
« Je ne les connais pas. »

Cette ignorance même est la première des punitions, (vices) puis la tristesse, l’incontinence, la concupiscence, la tromperie, l’envie, la fraude, la colère, la précipitation, la méchanceté. Ces punitions sont douze en nombre. Mais d’autres plus nombreuses, par l’intermédiaire de la prison du corps, forcent l’homme intérieur à souffrir par le canal des sens. Au contraire, elles s’éloignent de l’homme dont dieu a pris miséricorde et c’est en cela que consiste le mode et le sens de la régénération. (Les vices proviennent des douze signes du Zodiaque, comme ils provenaient des Planètes dan le Traité

I)
Le silence : « Maintenant ne parle plus mon enfant, garde un religieux silence : en récompense, la miséricorde ne cessera plus de descendre de dieu sur nous. Réjouis-toi, voici que te purifient à fond les Puissances de Dieu. La connaissance de dieu est venue jusqu’à nous, l’ignorance a été chassée. Les douze punitions font place à la joie, la continence, l’endurance, la justice, la bonté, le partage, la vérité, le bien, la vie, la lumière : dix puissances, la Décade, nombre sacré et parfait, remplace la Dodécade.

Par la venue de la Décade, la génération spirituelle, la naissance selon dieu a dominé la sensation corporelle, je suis constitué par les Puissances divines. Je me représente les choses avec les yeux de l’esprit. Comment les dix puissances chassent-elles les douze punitions ?

Cette « tente » (la prison du corps) dont nous sommes sortis a été constituée par le cercle du Zodiaque est remplacée par le corps spirituel constitué par la Décade des Puissances, identiques à l’Unité ou au Pneuma. Douze vices remplacés par dix vertus. Ainsi selon la raison, la Décade contient l’Unité et l’Unité la décade.

Puissances = Décade = Unité = Esprit = Vie et Lumière.
« Ce nouveau corps composé de Puissances, subit-il un jour la dissolution ? »
Le corps sensible de la nature est bien éloigné de la génération substantielle, car l’un est mortel, l’autre est immortel. Tu es né dieu, fils de l’Un.
Tat manifeste le désir d’entendre l’hymne de la régénération.
Hermès impose le silence, car cet hymne n’est pas objet d’enseignement mais doit rester enseveli dans le silence. Pour l’entendre, il faut se tenir debout, en un lieu à ciel ouvert, face au vent du sud à la chute du soleil, au vent d’est au lever du soleil.

Hymne de la régénération : discours d’Hermès :
« Je vais chanter le Seigneur de la Création, et le Tout et l’Un. Celui qui a crée tout l’univers, qui a fixé la terre…c’est lui qui est l’œil de l’intellect, qu’il reçoive donc l’eulogie de mes Puissances. ». Eu : bien, eulogie, discours sur le bienfait. Remarquons la similitude du créateur gnostique et du créateur de la Bible. C’est le Créateur lui-même qui habite dans l’homme régénéré, et, devenu son œil spirituel lui permet de voir les réalités spirituelles selon le procès de l’Enstase : c’est le dieu qui est descendu dans l’homme, par opposition à l’extase).

« Sainte Connaissance, illuminé par toi, c’est grâce à toi que je célèbre la lumière intelligible et me réjouis dans la joie de l’intellect » : le Noûs, le Logos, le Pneuma, expriment une même réalité, le Dieu qui habite dans l’âme, ayant construit en elle « l’homme nouveau ».

« Ma justice, chante le Juste, vérité la Vérité. Vie et Lumière, c’est de vous que vient le Bien et c’est à vous qu’elle retourne. Je te rends grâce, Père, énergie des Puissances. Je te rends grâce, Dieu, puissance de mes énergies. Ton Verbe par moi te chante. Par moi reçois le Tout en parole, comme sacrifice spirituel. Ô porteur de l’esprit, Démiurge, c’est toi qui est Dieu. ».

Tat, par la vertu de l’hymne d’Hermès, a été « illuminé à plein » et il se sent capable de chanter à son tour : « Toi, le Seigneur, toi l’Intellect, reçois de moi les sacrifices spirituels que tu veux. Car c’est par ta volonté que tout s’accomplit. »

L’initiation et le secret :
« Maintenant que tu as appris ceci de moi, promets-moi le silence en ce qui concerne ce pouvoir miraculeux, ne révélant à personne, enfant, le mode de transmission de la régénération, afin que nous ne soyons pas des divulgateurs. Maintenant tu te connais dans la Lumière de l’Intellect, toi-même et notre Père commun ».

mardi, février 06, 2007

Analyse Personnalité - Nicolas Hulot

Analyse Personnalité - Nicolas Hulot (30.4.1955)

Votre nombre d'expression, le 5, synthèse de votre prénom et de votre nom, détermine votre nature cérébrale et nerveuse, votre dynamisme et votre capacité à échanger avec autrui. Vous êtes incontestablement doué du sens de l'adaptation et d'ouverture d'esprit. Vous avez besoin de mobilité et d'indépendance et vous refusez tout cloisonnement (vous évader, voyager, changer... Autant de comportements aussi importants pour vous que boire et respirer!) À surveiller: Votre caractère versatile et vos sautes d'humeur fréquentes... Bref: Sachez profiter au mieux de votre charme et de vos talents de persuasion en surveillant votre tendance aux promesses faciles, au mensonge, à l'impulsivité, à l'instabilité et vous serez un homme comblé et équilibré!

Votre prénom, Nicolas, caractérisé par le chiffre 1, montre clairement que l'action prédomine dans votre tempérament, d'où votre besoin de mettre en avant vos idées et de réaliser vos projets. La contemplation et l'obéissance ne sont certainement pas votre tasse de thé.

Le nom dont vous avez hérité, Hulot, caractérisé par le maître-nombre 4/22, est à l'origine de votre sens de la maîtrise de et de la responsabilité. Cela se manifeste soit par une ambition démesurée et une volonté de puissance ou alors par une persévérance inouïe dans tout ce que vous entreprenez.

Votre nombre intime, le 7, issu des voyelles de votre prénom et de votre nom, renseigne sur la personnalité vécue de l'«intérieur», sur vos aspirations, vos motivations... Dans votre cas, vous aspirez clairement à apprendre, à vous perfectionner. Vous avez un besoin fréquent de périodes de ressourcement ou d'isolement. Réflexion, vie intérieure, calme vous caractérisent ainsi qu'un besoin fondamental d'autonomie et d'espace. Vous êtes doué d'un sens critique aigu et possédez le don d'analyse. Vous accordez une grande importance à l'amitié. Hors célibat, votre vie affective s'épanouit dans la complicité vraie, respectueuse de la liberté de chacun.

Issu des consonnes de votre prénom et de votre nom, votre nombre de réalisation, le 7 révèle vos talents sur un plan matériel et/ou professionnel. Chez vous, il révèle une capacité à analyser, diagnostiquer, conseiller. Vous avez besoin d'autonomie. Vous avez le sens de la recherche, de l'étude. Les domaines hautement spécialisés vous sont conseillés.

Vos qualités d'expression, vos idées spontanées et votre vivacité dans l'action trouvent sans conteste leur origine dans votre nombre psychique, le 30. Vous avez de vraies aptitudes à diriger, et surtout à déléguer. Vous aimez plaire et séduire et êtes attiré par la communication. Mais attention tout de même, vous avez une légère tendance à l'agitation, aux obsessions et à la domination... Et, plus que tout, mais vous le savez sans doute déjà, vous voulez avoir raison! Mais tout cela se travaille, pas vrai?

Ce sont vos qualités de réflexion, d'analyse, d'intelligence vive, de rêve et d'écoute d'autrui qui vous permettent d'avancer dans la vie. C'est ce que révèle en tout cas votre nombre d'évolution, le 7. Il confirme aussi votre autonomie, votre besoin d'espace, votre goût artistique, vos grandes idées, votre philosophie, votre humour et votre sens de l'amitié. Si vous savez prendre confiance en vous et cherchez toujours à vous perfectionner sans avoir peur des moments d'isolement ou de doute, et si ce n'est déjà le cas, vous évoluerez très agréablement au travers d'opportunités, de rencontres, de découvertes, d'expériences enrichissantes, de sagesse et d'un peu de chance.

Votre table d'inclusion:
Nombres manquants: 4, 7.
• 4: Un 4 en manque signifie clairement de votre part un refus de cadres et de hiérarchie. Vous ne supportez pas de remplir un rôle purement exécutif et souffrez parfois de manque de concentration, de paresse et de manque d'organisation.

• 7: Votre manque de 7 pourrait également se dire «Manque de confiance en soi»... Voici l'origine de vos peurs, de vos angoisses et de votre pessimisme. Vous souffrez souvent d'isolement car vous éprouvez des difficultés à comprendre autrui et parfois même à aimer la vie... Si vous n'avez déjà entamé un tel processus, il est grand temps de trouver un moyen de dépasser vos problèmes.

Cycle de vie:
Votre chemin de vie, le 9, issu de votre date de naissance, donne de précieuses indications sur votre destin, de manière plutôt détachée de tout contexte. Le 9 est le chemin des poètes, des âmes pures... Il est à l'origine de votre caractère généreux et de votre très appréciée capacité d'écoute (quand vous n'êtes pas dans la lune). Mais attention, votre chemin est tout de même parsemé d'obstacles, les plus difficiles de tous étant votre peine à gérer votre émotivité et votre tendance à ne pas garder les pieds sur terre dans les moments pénibles. Mais, face à ces problèmes, votre générosité qui peut tant pour les autres peut aussi vous aider, si vous osez y croire...

Votre cycle de vie, le 3, indique vous êtes fait pour vous exprimer et communiquer. Votre phase de formation est terminée et vous êtes en cycle productif depuis le 30 avril 1983, et ce, jusqu'au 29 avril 2010. Cela signifie que vous êtes mûr pour exceller dans la communication et que votre environnement s'y prête (enfin!). Votre créativité a libre cours et votre vie affective a toutes les chances d'avoir atteint son paroxysme. Mais votre hypersensibilité vous joue encore des tours...

Votre cycle de vie compte au total 4 réalisations majeures. Depuis le 29 avril 2000, vous accomplissez votre 4e et dernière réalisation (en 6), marquée par les responsabilités... Avec votre chemin de vie en 9, cela laisse présager une reconnaissance (tardive?) de votre générosité fondamentale. De nouveaux projets, de nouveaux voyages, de nouveaux engagements, vous entrez dans une phase passionnante de votre existence. C'est pleinement mérité!

Cycles temporels:
En numérologie, il existe 9 années personnelles. Chacune d'entre elles indique la tendance générale de l'année en cours. En ce qui vous concerne, vous êtes en année 6, symbole de la cohérence. Cette année, vous avez besoin de vous sentir bien dans votre environnement. Bien avec vos proches. Bien au travail... Vous saurez vous adapter en toutes circonstances car vous avez besoin cette année d'un environnement qui vous paraisse logique, cohérent, compréhensible. Déménagement ou changement d'emploi dans ce contexte, ne sont pas exclus s'ils vous apportent un sentiment de stabilité.

Votre maison astrologique (ou secteur) donne un complément d'information intéressant à votre année personnelle. Si la première est valable du 1er au 31 décembre, la seconde en revanche, change à chacun de vos anniversaires. Vous êtes actuellement en maison 11, symbole de relations. L'année de tous les projets et toutes les amitiés.

Votre mois personnel, le 9, indique la tonalité générale du mois en cours: aboutissement. Vous avez l'occasion de boucler vos projets des 9 derniers mois.

Votre chemin de vie: 9
Comme
• Albert Schweizer
(14.1.1875)
• Charles Augustus Lindbergh
(Charles Lindbergh, 4.2.1902)
• Cuba Gooding Jr
(2.1.1968)
• Daniel Cohn-Bendit
(4.4.1945)
• Danny De Vito
(17.11.1944)
• Dustin Hoffman
(8.8.1937)
• Edward Allen Harris
(Ed Harris, 28.11.1950)
• Enrique Martin Morales
(Ricky Martin, 24.12.1971)
• François Léotard
(26.3.1942)
• Georg Friedrich Händel
(23.2.1685)
• Georges Brassens
(22.10.1921)
• Harrison Ford
(13.7.1942)
• Ivo Livi
(Yves Montand, 13.10.1921)
• Jacques Weber
(23.8.1949)
• Jean-Baptiste Poquelin
(Molière, 15.1.1622)
• Jean-Michel Jarre
(24.8.1948)
• Johannes Brahms
(7.5.1833)
• Khalil Gibran
(6.1.1883)
• Kimovich Kasparov
(Gary Kasparof, 13.4.1963)
• Laurent Ruquier
(24.2.1963)
• Lawrence Fishburne
(30.7.1961)
• Morgan Freeman
(1.6.1937)
• Nicholas Kim Coppola
(Nicolas Cage, 7.1.1964)
• Nikolaj Kopernik
(Nicolas Copernic, 19.2.1473)
• Patrick Dempsey
(13.1.1966)
• Philip Anthony Hopkins
(Anthony Hopkins, 31.12.1937)
• Richard Dean Anderson
(23.7.1950)
• Robert Nesta Marley
(Bob Marley, 6.2.1945)
• Robert Peter Williams
(Robbie Williams, 13.2.1974)
• Roberto Benigni
(27.10.1952)
• Robin McLaurim Williams
(21.7.1952)
• Rowan Sebastian Atkinson
(Rowan Atkinson, 6.1.1955)
• Umberto Eco
(5.1.1929)
• William James Murray
(Bill Murray, 21.9.1950)

dimanche, février 04, 2007

La Mésopotamie - Alchimie

1. Naissance de l'alchimie.

Le mot sumérien An-Bar est le plus ancien vocable désignant le fer. Les pictogrammes An, le ciel, Bar, le feu. D'où métal céleste ou métal étoile. Il s'agit du fer météorite, chargé, en conséquence, d'une signification surnaturelle, de la marque divine.

A côté de la sacralité céleste, la sacralité tellurique apparaît avec la métallurgie du fer à partir du minerai.

On travaille le cuivre en le chauffant et en le conduisant à la fusion à partir de - 4000.
Le forgeron devient l'artisan de ce processus magique qui fait " mûrir " le métal en se substituant à la nature. D'où les mythes de concepteur, d'accoucheur, de la Terre Mère, accompagnés de rites magico-religieux. Le forgeron est entouré de mystère, de secret, marginalisé et craint dans la société. Ses outils participent de la sacralité.

2. L'alchimie en actes.

Par la force de l'instrument, Marduk, en coupant Tiamat en deux, sépare le Ciel de la Terre.
Pour créer l'homme, on mélange de la terre avec le sang d'un dieu immolé.

Les métaux sont sexués, mâles ou femelles selon leur couleur ou leur éclat. La classification sexuelle des minerais s'est maintenue dans les écrits alchimiques du Moyen Age.

Les mines, les cavernes, les rivières sont assimilées à la matrice de la Terre-Mère dans laquelle se développe, naturellement le minerai en métal, mais qui nécessite le plus souvent l'intervention du forgeron. En accélérant le rythme de croissance, le métallurgiste précipite le rythme temporel. L'homme assure sa propre responsabilité devant la nature à laquelle il s'identifie, dans l'oeuvre alchimique.

Un texte babylonien, appartenant à la bibliothèque d'Assurbanipal, ne laisse aucun doute :
" Quand tu disposeras le plan d'un fourneau à minerai, tu chercheras un jour favorable dans un mois favorable, et alors tu disposeras le plan du fourneau. Pendant qu'ils construisent le fourneau, tu les regarderas et tu travailleras toi-même dans la maison du fourneau : tu apporteras les embryons ( nés avant le temps ). Aucun étranger ne doit rentrer, ni personne d'impur ne doit marcher devant eux. Tu dois offrir des libations dues devant eux : le jour où tu déposeras le minerai dans le fourneau, tu feras devant l'embryon, un sacrifice ; tu poseras un encensoir avec de l'encens de pin, tu verseras de la bière devant eux.

Tu allumeras un feu sous le fourneau. Les hommes que tu amèneras pour prendre soin du fourneau doivent se purifier....Le bois que tu brûleras sera du styrax ( benjouin ), épais, de grosses bûches écorchées, qui n'ont pas été exposées en fagots, Mais conservées sous des enveloppes en peau..."

On voit se dessiner ici une liturgie, dans un espace sacré, interdit aux profanes avant une purification pré opératoire. On note aussi l'assimilation du minerai aux embryons, leur croissance dans le fourneau, image de la matrice tellurique. Cette collaboration active entre l'homme et la nature le nimbe d'une dimension créatrice, se substituant aux dieux pour participer à l'harmonie du monde et de lui-même. Il reproduit l'acte exemplaire de la cosmogonie à partir d'une matière première vivante, tel Marduk créant l'univers cosmique de l'embryon Tiamat. En construisant, en fabriquant, l'homme reproduit le modèle cosmogonique, il imite l'œuvre du Démiurge. De plus, il se construit lui-même.

Ces expériences rituelles canalisent le sujet vers une réalisation qui le dépasse puis qu'il s'agit de la maîtrise du temps. Il peut intervenir dans le rythme temporel, donc existentiel. C'est le fondement de l'œuvre alchimique : le minerai ( la pierre ), supprime l'intervalle temporel qui sépare le métal imparfait de sa condition finale ( lorsqu'il sera devenu de l'or ).

A travers ce rituel, on peut dire que le métallurgiste se soumet à un processus initiatique, par un transport dans la dimension cosmique et dans le temps primordial. Le forgeron est le premier Maître initiateur. Il nous tend la main à quatre siècles de distance.