Agapè « amour qui tend à l’offrande de soi, qui fait abstraction de l’amour de soi au service de celui qu’on aime »
Agapan : accueillir avec amitié, aimer, chérir, est le terme originel que la bible des Septantes, formule agapè qui fleurit dans le Nouveau Testament : Dieu est amour, « o Theos agapè estin. » La vulgate traduira par caritas, l’amour affection, ce qui rend cher, caritas, charité.
Connu de la littérature païenne, présent dans l’œuvre de Philon d’Alexandrie (T 20 env.-45 env.), le concept d’agapè reçoit une promotion soudaine quand certains auteurs du Nouveau Testament l’adoptent et le rendent synonyme d’amour chrétien. Dans ce contexte, agapè signifie soit l’amour condescendant et gratifiant de Dieu pour les hommes, soit l’amour inconditionné, le dévouement absolu que les chrétiens doivent avoir pour autrui, quel qu’il soit (fils d’un même Père, tous les hommes sont frères : le prochain n’est pas seulement le proche, c’est aussi bien le passant, l’inconnu, l’étranger, l’esclave, l’ennemi, sans aucune « acception des personnes »). Les textes majeurs qui célèbrent l’agapè chrétienne sont l’hymne à l’amour de la première lettre de Paul aux Corinthiens (XIII) et la première Épître dite de Jean.
Le mot français s’emploie d’abord au sens chrétien du grec et du latin. Son emploi, surtout au pluriel (les agapes), est attesté au milieu du 19ème .
Des repas pris en commun, distincts de la célébration de l’Eucharistie, comptent parmi les manifestations de cet amour: ce sont les agapes.
L’agapè se trouve donc sur la croix, lieu du message d’amour et du sacrifice. C’est le symbole de l’amour suprême que l’on peut qualifier de divin. Cet amour divin est stylisé par la Rose qui nous indique sa nature hermétique ou herméneutique, quêteuse de sens.
L’Empyrée, le 10ème Ciel est la Rose céleste, la rose blanche éternelle, vaste amphithéâtre divisé en deux hémicycles :
D’un côté, où tous les sièges sont occupés sont assis ceux qui ont cru dans le Christ à venir : les juifs de l’Ancien Testament.
De l’autre ceux, moins nombreux qui ont cru dans le Christ venu, les élus du Nouveau Testament.
Au milieu, les bienheureux : les femmes appartenant à la loi ancienne, les hommes appartenant à la voie nouvelle.
Au dessous les enfants qui n’ont pas gagné le Paradis par leur propre mérite.
Les anges volent éternellement, comme un essaim d’abeilles descendant dans la fleur, d’où ils remontent ensuite vers Dieu.
« Ce joyeux et tranquille royaume, rempli d’un peuple ancien et nouveau, avait ses regards et son amour dirigés vers le même but »
L’agapè est un amour spontané et gratuit, qui n’a pas besoin de justification. Tout être dans ses faiblesses est digne de l’amour des hommes.
Et cet amour crée la valeur de celui qui le reçoit.
L’amour du prochain ne se différencie pas de la justice : on peut être juste sans aimer mais on ne peut universellement aimer sans être juste. Amour universel, libéré de l’injustice, du désir, de l’amitié, sans limite.
Se libérer de la tyrannie du moi. Prendre distance avec le moi dominateur : s’aimer soi-même comme un étranger.
Epître aux Corinthiens, hymne à la charité :
« Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai la charité je ne suis plus qu’airain qui sonne ou cymbale qui retentit. Quand j’aurais le don de prophète et que je connaîtrais tous les mystères et les sciences, quand j’aurais la plénitude de la foi, une foi à transporter les montagnes, si je n’ai pas la charité, je ne suis rien. Quand je distribuerais mes biens en aumône, quand je livrerais mon corps aux flammes, si je n’ai pas la charité, cela ne me sert de rien.
La charité est longanime (patiente à supporter les douleurs morales), serviable, ne se réjouit pas de l’injustice, elle supporte tout, elle met sa joie dans la vérité. Demeurent espérance, foi, charité, mais la plus grande d’entre elles est la charité ».
« La parole était en Dieu » Des mythes aux Cosmogonies puis la naissance de la philosophie avec les présocratiques.
La certitude est renvoyée au Mystère de la création par la parole, à l’Etre invisible. Genèse. Parole fondatrice : transcendance. La parole de la créature interprète.
« Et Dieu était la parole »
Mythes, superstitions, dieux tutélaires. Réduction, Moïse
« Par elle tout a commencé à être » L’intellect divin origine de l’intellect humain, l’intellect infini créateur des intellects finis mais non achevés. Quête de la dernière main.
« En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes »
« La lumière brille dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas enveloppée »
« La parole a vaincu la mort » INRI.
Dante :
XXIV ème Chant 8ème Ciel : ciel des Etoiles
St. Pierre et la Foi : Confrérie élue à la grande Cène de l’agneau bénit qui vous nourrit si bien que vos désirs sont satisfaits....répandez sur les hommes votre rosée, vous qui buvez à la source de tout ce qu’il pense...
La foi est la substance des choses espérées et l’argument des choses invisibles....Les choses profondes qui se dévoilent ici à moi sont si cachées aux yeux de la terre que leur existence n’est connue que par la croyance sur laquelle est fondée la sublime espérance...syllogisme, déductions, arguments... (Gnose).
Tu as déjà apprécié l’alliage de cette monnaie....Ce joyau précieux vient de la pluie abondante de l’esprit qui est répandue sur les vieux et les nouveaux parchemins.
« Je crois en un seul dieu éternel, qui sans être mû par lui-même met en mouvement le Ciel par amour et par désir. » (St.Thomas, Aristote)
XXV ème. : St. Jacques et l’Espérance.
D’Egypte à Jérusalem. L’Egypte représente la terre de la servitude, de la corruption, Jérusalem le Ciel, la béatitude de la vie éternelle.
L’espérance est une attente certaine de la gloire future que procurent la grâce divine et les mérites.
Le pélican : voilà celui qui coucha sur le sein de notre Pélican (St Jean). L’allégorie du pélican est très répandue au moyen âge parce que l’on croyait que le pélican nourrissait ses petits de sa propre chair et arrivait même à le ressusciter de son sang.
Fixer le soleil pour être mieux voyant. Perte de la vue : pourquoi s’éblouir à essayer de voir ce qui n’est pas ici ? Dante perd la vue en essayant de voir le corps de St. Jean.
XXVI St Jean et la charité.
La parole remplace la vue. La vertu de la main d’Ananie, qui rendit la vue à St.Paul devenu aveugle sur le chemin de Damas.
Il faut te purifier à un crible plus étroit, dire ce qui dirigea ton arc à la cible : « C’est par les arguments philosophiques et par l’autorité qui descend d’ici qu’un tel amour doit en moi marquer son empreinte, car le Bien enflamme ainsi l’amour. L’aigle du Christ, le sacrifice, la mort pour que moi je vive...La vraie connaissance m’a arraché à la mer du faux amour et m’a fait aborder le rivage du vrai »
Monarchie
« L’ineffable Providence de Dieu proposa à l’homme deux fins : la béatitude de cette vie qui consiste dans l’exercice de la vertu propre et qui est représentée par le Paradis terrestre ; et la béatitude de la vie éternelle qui consiste à jouir de la vue de Dieu, ce à quoi la vertu humaine ne peut pas s’élever si elle n’est aidée par la lumière divine, et qui est représentée par le paradis céleste. A ces deux béatitudes, il faut arriver par des moyens différents. A la première nous arrivons par les enseignements philosophiques, pourvu que nous les suivions en agissant selon les vertus morales et intellectuelles. A la seconde par les enseignements spirituels qui dépassent la raison humaine, pourvu que nous les suivions en agissant selon les vertus théologales. C’est pourquoi l’homme a eu besoin d’une double direction suivant sa double fin : c.a.d. du Souverain pontife qui selon les vérités révélées conduirait le genre humain à la vie éternelle, et l’Empereur qui selon les enseignements philosophiques, le dirigerait vers la félicité temporelle ».
Virgile, dans la Comédie conduira Dante et l’humanité jusqu’au paradis terrestre, au bonheur de cette vie. Il annonce qu’il ne saurait aller plus loin, la raison humaine, l’autorité impériale a accompli son devoir. Plus haut, vers la béatitude de la vie éternelle, un autre guide sera nécessaire : Béatrice, la vérité révélée, l’autorité spirituelle du successeur de Pierre.
Chant premier de l’Enfer, prologue. Dans la nuit du jeudi au vendredi saint, 7-8 avril 1300. 35 ans. Corde en guise de ceinture. Pleine lune. Egaré dans la forêt obscure, forêt de symboles. Colline éclairée par le soleil levant. Bêtes féroces l’empêchent, veulent le rejeter dans l’abîme. Appel à Virgile qui lui indique l’autre chemin : l’Enfer. Lévrier mystérieux. Les trois royaumes des damnés, du purgatoire et du ciel. Virgile guide pour les deux premiers. Dante est dans l’état où se trouve l’humanité abandonnée par les guides de la providence : le pape et l’empereur.
Forêt : vice, péché, misère, servitude.
Colline de béatitude : vertu, état de grâce, liberté.
Les trois animaux : le serpent la luxure, la louve l’avarice, le lion l’orgueil.
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